Archives mensuelles : novembre 2011

Leonard Cohen: l'intégrale dans un coffret à prix sympa

Leonard Cohen est une légende vivante de la culture anglo-saxonne. Si un nouvel album est prévu pour bientôt, Sony a eu la bonne idée de regrouper l’ensemble des albums du chanteur/compositeur/poète canadien dans un coffret soigné à un prix plus que raisonnable (environ 35 euros) pour nous faire patienter jusqu’à la sortie de ce nouvel opus. Petit aperçu…

Quand on pense à Leonard Cohen, le premier mot qui nous vient en tête est « Suzanne », son premier grand succès présent sur l’album « Songs of Leonard Cohen », sorti fin 1967. Mais Leonard Cohen, c’est bien plus qu’une seule chanson. Entre 1967 et 2004, il ne sortira qu’onze albums studios. Ce nombre réduit de disques est notamment dû à son retrait de la vie publique dans les années 90, années durant lesquelles il intègre le Mount Baldy Zen Center, un monastère bouddhiste situé près de Los Angeles. Quoiqu’il en soit, Leonard Cohen ne sera jamais adepte de la surproduction : il prendra généralement toujours pas mal de temps à réaliser ses disques. Cela nous évitera des albums produits à la va-vite et souvent inintéressants dont certains groupes ou artistes solos nous inondent parfois par besoin contractuel.

De « Songs of Leonard Cohen » (1967) à « Dear Heather » (2004), on peut écouter et comprendre le parcours d’un musicien, d’un poète. On peut constater cette remise en question permanente de son oeuvre, de ses sonorités et suivre ainsi son évolution artistique. Que ce soit via l’aspect plus classique des 3 brillants premiers albums, que ce soit par son duo explosif avec le producteur Phil Spector sur le surprenant mais intéressant « Death of a Ladies Man » ou que ce soit dans les années 80 avec « Various Positions » ou « I’m Your Man » avec un son « typique » de l’époque mais doté d’une poésie qui n’a pas pris une ride.

Bref, on prend beaucoup de plaisir à parcourir, album par album, l’oeuvre de ce grand Monsieur de la musique anglo-saxonne. Autant il n’est pas nécessaire de détenir l’intégrale de certains autres Grands, autant il est tout à fait cohérent de posséder l’ensemble de l’oeuvre de Cohen parce que – pour être parfaitement honnête – il n’y a vraiment pas grand chose à jeter ici. N’hésitez pas, surtout que – cette fois – le prix est plus que raisonnable et cela ne peut que nous réjouir. Une bonne idée de cadeau pour Noël? Chuttt… je n’ai rien dit!

Contenu du coffret:

(les Keytracks sont une sélection subjective de titres que je vous propose d’écouter pour vous donner un aperçu de l’ambiance de l’album)

SONGS OF LEONARD COHEN (1967)

Keytracks:

  • Suzanne
  • Sisters of Mercy
  • Hey, That’s No Way To Say Goodbye

SONGS FROM A ROOM (1968)

Keytracks

  • Bird On The Wire
  • The Partisan
  • Tonight Will Be Fine

SONGS OF LOVE AND HATE (1971)

Keytracks:

  • Avalanche
  • Famous Blue Raincoat
  • Joan of Arc

NEW SKIN FOR THE OLD CEREMONY (1974)

Keytracks:

  • Chelsea Hotel #2
  • Lover, Lover, Lover
  • Who By Fire

DEATH OF A LADIES’ MAN (1977)

Keytracks:

  • True Loves Leaves No Traces
  • Iodine
  • Death of a Ladies’Man

RECENT SONGS (1979)

Keytracks

  • The Guests
  • The Window
  • Came So Far for Beauty

VARIOUS POSITIONS (1985)

Keytracks

  • Dance Me To The End of Love
  • Hallelujah
  • The Captain

I’M YOUR MAN (1988)

Keytracks:

  • First We Take Manhattan
  • Everybody Knows
  • I’m Your Man

THE FUTURE (1992)

Keytracks:

  • The Future
  • Waiting for the Miracle
  • Democracy

TEN NEW SONGS (2001)

Keytracks

  • In My Secret Life
  • A Thousand Kisses Deep
  • Boogie Street

DEAR HEATHER (2004)

Keytracks

  • Because Of
  • The Letters
  • On That Day


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La citation du jour… Bon Scott d'AC/DC


« Tous les morceaux que nous jouons parlent en fait uniquement de trois choses: la picole, le sexe et le rock’n’roll »

BON SCOTT (1946-1980)

Bon Scott a été le chanteur d’AC/DC entre 1974 et 1980. C’est lui que l’on entend sur des classiques tels que « Highway to Hell », « TNT », « It’s A Long Way to the Top (If You Wanna Rock’n’Roll », « Dirty Deeds Done Dirt Cheap », « Whole Lotta Rosie », « Let There Be Rock » ou encore « Night Prowler ». Il est retrouvé mort dans une Renault 5 le 19 février 1980. La cause officielle du décès parle d’une « intoxication alcoolique ». Bon Scott était âgé de 33 ans.

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La pensée du jour… Joan Jett

« J’ai grandi dans un monde qui faisait croire aux jeunes filles qu’elles ne pouvaient pas jouer du rock’n’roll »

JOAN JETT

Si elle n’est essentiellement connue en Europe que pour le méga-tube « I Love Rock’n’Roll (sorti en 1982), Joan Jett est une musicienne qui connait encore un très grand succès aujourd’hui aux Etats-Unis. Son neuvième album, « Sinner », est sorti en 2006. Avant d’évoluer en solo, Joan était membre des Runaways, un groupe composé de 4 musiciennes qui a fait beaucoup parler de lui dans les 70’s aux USA. Un film retraçant la carrière de ce groupe est d’ailleurs sorti en 2010. Joan Jett est considérée par beaucoup de femmes dans le rock comme l’une des pionnières et comme un exemple à suivre.

Ci-dessous, « I Love Rock’n’Roll » à l’époque et une version plus récente (2001) de sa reprise de « Do You Wanna Touch Me » de Gary Glitter.

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Black Sabbath le retour: réunion annoncée le 11/11/11. Un nouvel album et une tournée mondiale?

C’est cette image que Black Sabbath a publié très récemment sur sa page officielle Facebook. D’après les dernières infos qui circulent sur le net, le groupe devrait tenir une conférence le 11 novembre 2011 (11/11/11) au Whiskey a Go-Go de Los Angeles (mythique club qui avait vu notamment les débuts des Doors)  à 11.11 AM (heure locale). On parle de l’annonce d’une tournée mondiale et de la sortie d’un nouvel album. Wait and see!

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Alice Cooper à l'Ancienne Belgique, ambiance sur scène et backstage (2 novembre 2011)

Alice Cooper a donné une prestation particulièrement réussie mercredi à l’Ancienne Belgique. Tout était bien en place: la guillotine, le boa, la poupée sur « Only Women Bleed », un Frankenstein géant et le sang couleur ketchup… Mais aussi et surtout, un Alice Cooper de 63 ans en pleine forme, revigoré par une nouvelle line-up particulièrement efficace. Ambiance on stage et backstage…

Vers 16h, dans un luxueux hôtel bruxellois, j’ai eu l’occasion de rencontrer pour la seconde fois Alice Cooper. C’était assez émouvant : en plus d’être un fan de la première heure, il est le premier artiste que j’avais eu l’occasion d’interviewer, professionnellement parlant. C’était il y a 8 ans, dans un grand hotel hollandais à l’occasion de l »Arrow Classic Rock Festival ». Je me souviens encore du serrement de coeur éprouvé par mon collègue ingénieur son Damien Praet et moi-même lorsque nous avions ouvert la porte de la chambre d’hôtel, limite un peu angoissés par ce qui nous attendait derrière… Et c’est vrai qu’Alice Cooper nous avait joué le grand jeu, à la manière de la mythique scène de « Wayne’s World » (extrait vidéo du film à voir en fin d’article). Mais, à la 3ème question, quand il a vu qu’il avait un grand connaisseur et fan de sa carrière en face de lui, la glace s’était brisée et tout cela s’était formidablement bien déroulé. L’entretien s’était d’ailleurs terminé sur une franche rigolade…

Revenons en 2011, le 2 novembre, lendemain d’Halloween, comme ça tombe bien! Ma première impression: il n’a pas beaucoup changé en 8 ans. Il est même particulièrement en forme. Nous évoquons ses débuts avec Frank Zappa, son nouvel album, la suite de « Welcome To My Nightmare », la réalisation de l’album « original » de 75 et la création de classiques tels que « Only Women Bleed » ou encore « Black Widow », son amitié avec Freddie Mercury et encore de nombreux autres sujets intéressants que vous pourrez découvrir et écouter sur Classic 21 très bientôt.

Alice et votre serviteur après l'interview dans un luxueux hôtel bruxellois

Ensuite, petite séance de dédicace pour le fan que je suis. Avant de quitter la chambre, Alice m’informe: « Hey, si tu nous a vus il y a 7-8 ans, tu vas être agréablement surpris : mon nouveau groupe est… beaucoup mieux, on est beaucoup plus soudés qu’à l’époque. Et mon batteur actuel, Glen Sobel, on dirait qu’il joue avec 4 mains… »

Je me réjouis d’entendre le résultat… Après une petite pause repas bien sympathique chez des amis fans d’Alice Cooper, nous nous rendons au concert. Mince, il est trop tard pour la première partie – The Treament – de jeunes britanniques très branchés Classic Rock dont j’avais lu beaucoup de bien… Tant pis… Place à la star du soir. Un énorme rideau masque la scène de l’AB. Sur celui-ci , on peut voir un Alice Cooper ‘façon cartoon’ qui n’est pas sans rappeler Freddy Krueger, célèbre tueur de fiction imaginé par Wes Craven et héro de nombreux films d’horreur. Il est 21h, le concert commence à l’heure… Après la ‘cultissime’ introduction de Vincent Price, le rideau se lève et c’est parti!

(photo Jean-Luc Chefneux)

Ca commence fort : le groupe entame « Black Widow », l’un des chefs d’oeuvres extrait de l’album « Welcome To My Nightmare » sorti en 1975. Un titre qui a – sans aucun doute – influencé nombre de musiciens de la scène métal britannique des années 80, Iron Maiden notamment. Les titres du concerts s’enchainent sans un seul temps mort : on se régale sur « I’m Eighteen », « Under My Wheels », « Billion Dollar Babies » et on se délecte d’une excellente surprise, une interprétation irréprochable de « Halo of Flies », probablement l’un des titres le plus « prog » du répertoire d’Alice,  accompagnée d’un intéressant solo de batterie. D’autres tubes sont revisités avec beaucoup de talent : on pense particulièrement à « Only Women Bleed », « Poison » ou encore, classique par excellence, « School’s Out ». Ce titre se voit ici fusionné avec le « Another Brick in the Wall part II » de Pink Floyd.

(photo Cédric Janssens)

Pour le final, « Elected », Alice arbore fièrement le drapeau belge avant de se dévétir quelque peu pour nous montrer sa très belle vareuse aux couleurs de l’équipe belge de football. Chouette clin d’oeil et bonne réaction du public! Quand on parle rock’n’roll, il n’est jamais question de conflit communautaire…

Le boa d'Alice, une des stars de la soirée

A peine le concert terminé, c’est l’heure de l’after party. Rendez-vous derrière le bar avec le sticker adéquat et nous pouvons alors nous engager dans les coulisses de l’AB. Après avoir suivi la ligne rouge dans le labyrinthe « AB-esque », nous rencontrons tout d’abord un des héros de la soirée, le boa d’Alice Cooper, prêté pour l’occasion par un spécialiste brugeois, le « Snake Guy » comme l’appelle l’équipe de Cooper. Ensuite, c’est la file pour aller prendre une photo avec Alice Cooper. On se croirait dans un supermarché à la période de Saint Nicolas. Les deux jeunes gagnants du concours Classic 21 semblent très impressionnés mais surtout ravis d’être là. Alice les reçoit avec un grand sourire et beaucoup de gentillesse. Mitch « Zozo » Duterck, le plus grand fan et spécialiste de Led Zep parmi les auditeurs de C21, est également de la partie tout comme Eric « La France » Laforge que l’on ne présente plus. Arnaud Rey – l’homme qui ne dort jamais – de chez Universal dirige tout ce petit monde backstage et l’ambiance est très sympa. Petit cliché-souvenir en groupe, et voila, c’est presque terminé. Ayant déjà eu l’occasion de rencontrer St-Nicolas… euh Alice Cooper plus tôt pour l’interview et ayant déjà obtenu un cliché en sa compagnie, je me tiens en retrait. Soudain, il me reconnait et m’interpelle: « Alors, qu’as-tu pensé du concert? C’est comme je t’avais dit, mieux qu’il y a 8 ans? ». Je lui réponds que j’ai été agréablement surpris, notamment par l’interprétation surprise de « Halo of Flies ». Il semble satisfait et surtout arbore pendant toute la séance un sourire bienfaisant … parce que oui, s’il incarne le « mal », le « tueur psychopathe »  sur scène, Alice, Vincent Damon Furnier de son vrai nom, est avant tout quelqu’un de profondément « bon ».

Keep on Alice’

Eric Laforge, Mitch Zozo Duterck, votre serviteur, Alice Cooper, les gagnants du concours C21: Sylvain Malter et Mathilde Cornet, Arnaud Rey...
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