Archives par mot-clé : jimmy page
Le retour d'un Boss en forme et plus engagé que jamais…
En écrivant le titre de cet article, le correcteur de mon téléphone m’a proposé le terme ‘enragé’ en lieu et place du terme ‘engagé’. Enragé pourrait très bien convenir dans ce cas précis. En effet, Bruce Springsteen, 62 ans, est toujours capable de s’indigner, probablement une des raisons de cette éternelle jeunesse qui le caractérise si bien. Pas question d’histoire d’amour larmoyante ou de paroles stériles ici (on laisse ça à Lana Del Rey), « Wrecking Ball » est un manifeste, un pamphlet musical et brillant sur une société américaine en train de s’effondrer.
Mais le boss ne se lamente pas, l’album n’est pas fataliste et le message est ici empli d’espoir. Lors de la conférence qui a accompagné la sortie de l’album et qui a eu lieu à Paris il y a quelques jours, le Boss a déclaré qu’il ne soutiendra plus Barack Obama lors des prochaines présidentielles. Même s’il a souligné quelques actions positives de l’actuel président américain, il s’est montre déçu par l’attitude trop laxiste d’Obama envers les grosses entreprises américaines. « Wrecking Ball », c’est tout cela en musique. Inspiration, engagement et volonté sont les maîtres mots de cet album qui est plus que certainement, comme l’a déclaré Elliott Murphy, son ami songwriter, le meilleur album de Springsteen depuis « The Rising » (sorti en 2002).
A noter aussi une mention particulière pour le guitariste Tom Morello (Rage Against the Machine, Audioslave) qui apporte quelques touches bien senties sur deux titres de l’album, « Jack of All Trades » et l’excellent « This Depression » avec une empreinte musicale qui n’est pas sans rappeler celle de Jimmy Page ou de Brian May.
Note 4,5/5 (Bruce Springsteen: « Wrecking Ball » – Columbia/Sony Music 2012)
Aperçu rapide du nouvel album de Bertignac: "Grizzly (ça c'est vraiment moi)"
J’ai eu l’occasion d’écouter en avant-première le nouvel album de Louis Bertignac baptisé « Grizzly (ça c’est vraiment moi) » qui donnera suite à l’album « Longtemps », son précédent album sorti en 2005. La première chose qui saute aux oreilles c’est que la cuvée Bertignac 2011 est nettement plus rock’n’roll que la précédente. J’avais eu l’occasion de le rencontrer lors de la sortie de « Longtemps » et, même s’il n’avait pas renié les Stones et Led Zeppelin, il semblait alors trop ‘envoûté’ par son amie Carla Bruni pour nous livrer un album « punchy ». Le temps a passé et depuis, Carla s’est éloignée et consacre maintenant la plupart de son temps au président français. Terminé donc les petites ballades façon « nouvelle vague » et place à un album plus proche de l’époque Téléphone dans lequel, on l’entend, Bertignac se fait plaisir. Bertignac nous a concocté ici quelques riffs ravageurs que Jimmy Page n’aurait pas renié, bref, les amateurs de bonne musique ne devraient pas être déçus.
« Grizzly (ça c’est vraiment moi) » – Sortie prévue le 14 mars (Universal)
Flashback – Ardisson: les meilleures interviews
On peut ne pas aimer Thierry Ardisson pour son côté Golden Boy ‘cooké’ des années 80 mais il faut reconnaître que quand il s’agit de parler de culture rock, c’est un fin connaisseur. Voici ici une petite sélection de ses interviews les plus intéressantes, les plus drôles et les plus chocs, extrait de l’excellent site d’archives de l’Institut National de l’Audiovisuel français (INA).
Retrouvez de nombreuses autres archives sur le site officiel de l’INA
Jeff Beck "Live at Ronnie Scott's"
Ahhhh le Ronnie Scott, le légendaire club londonien… Quand on pense au Ronnie Scott, on a les images de nombreuses figures emblématiques du jazz qui nous viennent en tête: Ella Fitzgerald, Nina Simone, Sarah Vanghan, Buddy Rich, Chet Baker sont en effet passés par la. Mais c’est aussi là-bas que Jimi Hendrix donnera le tout dernier concert de sa trop courte vie. Le 16 septembre 1970, il montera pour la dernière fois sur scène afin d’y accompagner Eric Burdon & War sur les deux derniers titres du concert. C’est pour vous dire à quel point cet endroit est mythique!
Cette année, le Ronnie Scott club fête son 50ème anniversaire. Pour célébrer l’événement Jeff Beck a décidé de nous sortir un excellent album live enregistré en 2007 dans ce club à l’ambiance très intimiste . Pour applaudir Jeff et son band ce soir-là, il y avait du très beau monde. Robert Plant, Jimmy Page, Tony Iommi (le guitariste de Black Sabbath), Brian May (le guitariste de Queen) faisaient notamment partie de la très longue liste des invités.
Lors de ce concert événement, on voit notamment Joss Stone et Eric Clapton rejoindre Jeff sur scène. Clapton n’a pas été facile à convaincre, c’est Mister Beck qui me l’a dit (j’ai eu l’honneur de discuter une vingtaine de minutes avec lui au téléphone pour la sortie de ce live). En effet, Eric Clapton n’était vraiment d’humeur à jouer à ce moment-là, mais quand Jeff lui a dit qu’il souhaiter interpréter avec lui quelques standards comme « Little Brown Bird » ou « You Need Love », Clapton a directement changé d’avis et lui a répondu « Ok! C’est quand? Ca se passe où? ».
Ce « Live at Ronnie Scott’s » vient de sortir en CD, DVD et Blue Ray. J’ai eu l’occasion de visionner le DVD et d’en écouter la version CD et je peux vous assurer qu’il s’agit d’une petite merveille. Jeff Beck y est en très grande forme (il revisite notamment quelques extraits de son célèbre album jazz-rock « Blow by Blow » pour notre plus grand plaisir) et le groupe qui l’accompagne est bluffant. Le batteur Vinnie Colaiuta (connu, notamment pour son boulot avec Zappa) est, comme à son habitude, excellent et la véritable révélation de ce concert est la très jeune bassiste Tal Wilkenfeld (23 ans!) que l’on avait également vu sur scène lors du Crossroads Guitar Festival organisé par Clapton il y a peu. Bref, vous pouvez vous ruer sur ce live sans aucun danger: qualité assurée!
Un petit extrait pour la route:
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=e6T6AQ5yXqc&hl=fr&fs=1]