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Lou Reed et Metallica et les collaborations étranges de l'histoire du rock

La presse musicale internationale parle beaucoup d’un album étrange attendu pour le 31 octobre prochain. Ce disque unit Lou Reed à Metallica… Drôle de mélange pensez-vous…? En effet rien ne semble rapprocher le singer/songwriter new-yorkais et la machine de guerre métallique « made in California »… Cependant à lire les nombreuses interviews diffusées dans les magazines spécialisés britanniques, tout semble s’être très bien passé en studio et Lou Reed a ainsi aidé les métalleux à se concentrer sur l’instant, sur l’émotion, plutôt que sur un perfectionnisme maladif qui parfois peut donner un aspect un peu trop « aseptisé » à leur musique. On est impatient d’entendre le résultat dans quelques semaines… Mais, tant qu’on en est à parler d’associations étranges, il y en a eu de très nombreuses et il est impossible de toutes les citer… Voici quelques illustrations de ce que le rock nous a offert de plus original, dingue, improbable ou simplement drôle dans le genre :

  • En 1978 sort un film intitulé « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band », hommage au chef d’oeuvre des Beatles sorti 11 ans plus tôt. Si le film ne laissera pas un grand souvenir dans l’histoire du cinéma, sa bande originale nous permettra de redécouvrir les titres des Beatles rejoués par une pléiade de stars (Peter Frampton, Aerosmith, Earth Wind & Fire, Billy Preston) dirigées par George Martin « himself ». Mais le duo le plus frappé que l’on trouve sur ce disque, c’est sans aucun doute celui entre Alice Cooper et les Bee Gees qui interprètent un très bel extrait de l’album Abbey Road: « Because ». Alice et les Bee Gees ensemble en studio, c’est original mais assez réussi.

  • Si Phil Spector est semble-t-il un cinglé et un criminel, il a été également – à l’époque – un producteur de génie. On séparera donc ici l’être humain – peu fréquentable – de l’artiste. Célèbre pour ses collaborations avec John Lennon, George Harrison, ses nombreux tubes des sixties (avec les Ronettes, les Crystals, etc) et son « Wall of Sound », Phil Spector a eu l’occasion de s’associer à Leonard Cohen et … aux Ramones. Deux collaborations très spéciales dont voici deux exemples ci-dessous:

  • Enregistré en septembre 1977 lors d’un show TV, la collaboration tout à fait surprenante entre David Bowie et Bing Crosby ne sortira officiellement que quelques années plus tard, en hiver 82, et ce sera un véritable carton … comme quoi …

  • Dans un genre tout aussi burlesque, que dire de l’association France Gall et Elton John en 1980 ainsi que celle de Bernie Taupin et Michel Berger pour ce « Donner pour Donner »….

  • Et pour terminer celle entre Laurent Voulzy et Ritchie Blackmore (oui oui) pour ce « Guitare Héraut »

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Le saviez-vous?


  • Tony Iommi (à droite sur la photo), le guitariste de Black Sabbath, a été très brièvement le guitariste de Jethro Tull. On peut le voir aux côtés de Ian Anderson et de sa bande sur la video de Rock’n’roll Circus des Rolling Stones (1968)
  • Le claviériste Jon Lord a joué aux côtés de Ron Wood (qui n’était pas encore un Rolling Stone) au sein de The Santa Barbara Machine Head dans les années 60 avant de former Deep Purple avec Ritchie Blackmore, Ian Paice, Rod Evans et Nick Simper.
  • Le nom du groupe Duran Duran est emprunté à celui d’un dangereux scientifique véreux dans le film franco-italien Barbarella de Roger Vadim. Dans ce long métrage, sorti en 1968, le personnage de Barbarella (interprété par Jane Fonda) se lance à la recherche du vilain Duran Duran
  • A ses débuts dans les années 60, Steven Tyler – le célèbre chanteur d’Aerosmith – était également batteur…
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Deep Purple "Stormbringer" (remaster 2009 EMI)

stormbringer1

Cela faisait très longtemps qu’on attendait et c’est enfin arrivé, EMI a décidé de nous sortir une version CD correcte de l’excellent « Stormbringer » de Deep Purple. La précédente édition CD – sortie dans les années 90 et non « remasterisée » – proposait un son très plat, un souffle important et était très loin d’égaler la qualité d’une bonne vieille version 33 tours de l’album. Cette réédition ‘ »remaster » dispose d’un son nettement plus dynamique, plus profond et surtout avec beaucoup plus de relief.  Nous pouvons dorénavant profiter sur nos platines numériques de ce très bon cru de Deep Purple sorti en 1974 dans de bonnes conditions.

« Stormbringer » n’est certes pas le plus célèbre album de la formation britannique mais il n’en reste non moins excellent.

Nous sommes en 1974 et le visage de Deep Purple a bien changé en quelques années, si Jon Lord (claviers), Ian Paice (batterie) et Ritchie Blackmore sont toujours de la partie, c’est David Coverdale (chant) et Glenn Hughes (basse et chant) qui ont repris la place de Ian Gillan et Roger Glover depuis un peu plus d’un an (respectivement ex-chanteur et bassiste de DP). 

Si Coverdale et Hughes étaient restés encore relativement discrets sur « Burn » – l’album précédent et premier du groupe sur lequel ils apparaissent – leur présence est ici beaucoup plus marquée. Glenn Hughes est très impliqué dans l’enregistrement de l’album, sa voix est beaucoup plus présente que sur « Burn » et ses influences soul et funky se ressentent ici très fort. Glenn Hughes chante ainsi seul sur « Holy Man », un très bon titre, qui, même s’il pourrait perturber les fans de Deep Purple époque « Smoke on the Water », reste une réussite totale. Sur la plupart des titres de l’album, les voix de Glenn Hughes et de David Coverdale s’accordent à merveille (« Hold On », « High Ball Shooter » et « Gypsy » illustrent très bien cette véritable symbiose)

La plage titulaire de l’album (« Stormbringer ») s’inscrit directement comme un grand classique de Deep Purple et l’album se conclut sur un duo Blackmore/Coverdale particulièrement réussi, « Soldier of Fortune », dans lequel – chose alors très rare à l’époque – Ritchie Blackmore nous démontre ses talents à la guitare acoustique.

Très belle nouvelle donc que cette réédition sortie il y a quelques semaines et, cerise sur le gateau, nous vous proposerons bientôt avec Marc Ysaye un « Making-of » consacré à cet album…

En voici le tracklist:

CD     
1. Stormbringer
 
2. Love Don’T Mean A Thing
 
3. Holy Man
 
4. Hold On
 
5. Lady Double Dealer
 
6. You Can’t Do It Right
 
7. High Ball Shooter
 
8. The Gypsy
 
9. Soldier Of Fortune
 
10. Holy Man (Glenn Hughes Remix)           

11. You Can’t Do It Right (Glenn Hughes Remix)

12. Love Don’t Mean A Thing (Glenn Hughes Remix)

13. Hold On (Glenn Hughes Remix)

14. High Ball Shooter (Instrumental)

   
 
DVD audio: Quad mix in 5.1 and PCM stereo    
1. Stormbringer (Dvd)    
2. Love Don’t Mean A Thing (Dvd)    
3. Holy Man (Dvd)    
4. Hold On (Dvd)    
5. Lady Double Dealer (Dvd)    
6. You Can’t Do It Right (Dvd)
 
7. High Ball Shooter (Dvd)    
8. The Gyspy (Dvd)    
9. Soldier Of Fortune (Dvd)
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