David Bowie: Outside a 30 ans!

Un album que je place très haut dans sa discographie, et qui reste, à mes yeux, l’un de ses chefs-d’œuvre les plus méconnus. Quelques raisons qui le rendent indispensable :

  • Un concept sombre et fascinant

Outside raconte l’enquête du détective Nathan Adler sur un tueur en série transformant le crime en art. Nous sommes au milieu des années 90, en pleine vague de thrillers obsédés par les serial killers (The Silence of the Lambs, Seven, Copycat…), et le titre “Hearts Filthy Lesson” résonne jusque dans le générique de fin de Seven de David Fincher.

  • Le grand retour du duo Bowie / Brian Eno

Après la trilogie berlinoise (Low, “Heroes”, Lodger), Bowie et Eno renouent enfin. Leurs sessions sont entièrement filmées, les musiciens portent parfois des caméras, Bowie peint en direct… un véritable laboratoire de création sans concession commerciale, prolongeant l’élan expérimental amorcé avec Tin Machine.

  • Une liberté sonore totale

Rock industriel, ambiances électroniques, improvisations. Bowie s’inspire de Nine Inch Nails, qu’il invitera d’ailleurs sur la tournée américaine. Ces rencontres donneront des duos habités avec Trent Reznor.

  • Des éclats qui marquent le cinéma

Deux ans plus tard, David Lynch choisit “I’m Deranged” pour l’ouverture hypnotique de Lost Highway.

  • Un projet inachevé qui alimente le mystère

Sous-titré Outside 1, l’album devait connaître une suite. Des fragments inédits, les fameuses Leon Suites, circulent aujourd’hui sur YouTube et dévoilent l’approche encore plus libre de ces sessions.

Plus les années passent, plus Outside s’impose comme un chef-d’œuvre visionnaire, une plongée dans un futur sombre qui ressemble étrangement à notre présent.

🎧 À (re)découvrir absolument.

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