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Made in Omaha

Quand on pense à Nebraska, quelques mots nous viennent en tête… Froid, Etats-Unis et peut-être aussi … Bruce Springsteen qui a nommé un album du nom de cet Etat plutôt méconnu… Mais saviez-vous qu’on y trouve une scène musicale des plus intéressantes?

Omaha est le nom de la plus grande ville de l’Etat du Nebraska. Connue également en tant que « Porte d’entrée de l’Ouest » (Gateway to the West en VO) ou encore comme ville natale du regretté folker américain Elliott Smith, Omaha est une ville très musicale. L’« Omaha Sound » se décline sous forme de jazz, funk, blues mais aussi et surtout sous forme de rock indépendant. L’emblème de cette génération de musiciens rock est le label « Saddle Creek Records« , maison-mère de nombreux groupes et artistes qui valent le détour.

saddlecreek

L’un d’entre eux est Tim Kasher dont j’ai découvert la musique tout à fait par hasard en écoutant une radio du réseau américain indépendant « Soma FM »(basé à San Francisco).

Tim Kasher sort des albums sous son propre nom mais également via plusieurs formations dont il fait partie (Cursive, The Good Life, Commander Venus…). Sur Soma, j’ai écouté le titre « Album of the Year » de son groupe The Good Life… Cela m’a directement plu, j’ai donc voulu en savoir plus et me suis procuré l’album « Album of the Year ».

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Sorti en 2007, il s’agit d’un « concept-album » racontant une histoire d’amour/passion du début de l’aventure à la fin. On y retrouve la théâtralité d’un groupe comme Pulp ou Suede, la fragilité et la naïveté d’un Jonathan Richman, le tout sur un son folk rock typique de la ville d’Omaha.

Si l’expérience vous tente, vous retrouverez ci-dessous l’album complet sur Spotify ainsi qu’un extrait sur Youtube. Bonne écoute,

Laurent

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David Bowie: so… what's next?

http://instagram.com/p/i6992vjTgJ/

On aurait pu espérer juste un signe, une indice ou mieux une annonce officielle … mais rien, David Bowie est resté muet à l’occasion de la célébration de son 67ème anniversaire hier.

Et pourtant, l’année dernière, à la même date, nous avions été très surpris. Par la publication de cette étrange vidéo d’un nouveau titre du « maître », réalisée par l’artiste « multimédia » américan Tony Oursler. « Where Are We Now » nous baladait dans le passé de Bowie avec une certaine nostalgie et ambiance généralement assez sombre. Bowie en profitait pour annoncer la sortie imminente de « The Next Day », son 24ème album studio.

Que de surprise pour une journée que les fans de Bowie ne sont pas prêts d’oublier. Mais depuis la sortie de l’album et la joie de découvrir cette très belle production, nous voici en attente. Certes, on a eu l’expo « David Bowie Is » à Londres qui a été une réussite historique. Et puis, des rumeurs ont commencé à se répandre… Une tournée ? Pas de tournée ? Un jour, Iman (la femme de Bowie) nous annonce qu’elle serait prête à organiser son agenda si son gentil mari repartait sur les routes. La tension est montée, on y a cru et puis peu de temps après certains musiciens de l’équipe de Bowie ont démenti la possibilité d’un nouveau « Bowie Tour »…

Certes, on a eu quelques chouettes vidéos pour patienter ainsi qu’une jolie réédition de l’album au mois de novembre, avec quelques goodies.

Mais on veut plus… Alors on se dit que ça fait probablement partie de la stratégie de Bowie. On le sait, il est l’un des plus grands maîtres de la communication mais là, ça commence à faire long.

Même Tony Visconti, qui a été finalement le seul à véritablement communiquer officiellement dans la presse à propos de la réalisation de « The Next Day », se montre aujourd’hui distant et semble plus occupé par les rééditions des albums de T.Rex qu’il a brillamment produits dans les seventies.

On a juste envie de dire : cher David, bon anniversaire mais aussi … SO WHAT ? Allez, tu peux encore nous surprendre, on le sait…

Un fan

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Mes coups de coeur albums 2013: la suite … Beade Eye, The Stooges, Daft Punk, Alice in Chains, Miles Kane, Franz Ferdinand, The Clash, Placebo

Mes coups de coeur albums 2013… La suite 🙂

Après vous avoir proposé un aperçu de mes coups de cœur 2013 avec cette petite vidéo « bricolée » qui vous présentait les nouvelles productions de David Bowie, Ghost, Nick Cave & The Bad Seeds, Black Sabbath et la réédition d’In Utero » de Nirvana, voici un bref aperçu de autres albums qui m’ont touché cette année ainsi que ma playlist 2013 à la fin de cet article.

 

Beady Eye – Be 

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Liam Gallagher et son groupe de retour avec un album plus « expérimental » et moins « basique » que le premier. Le groupe développe ici sa personnalité et nous prouve que Beady Eye est bien plus qu’un « groupe spin-off » de l' »Empire » Oasis.

 

The Stooges – Ready To Die

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Ok ce n’est pas le meilleur album de Stooges, mais « Ready To Die » marque le grand retour du guitariste James Williamson, monsieur « Raw Power ». Si l’album ne fait pas dans la finesse, le rouleau compresseur d’Iggy et de son band fonctionne toujours aujourd’hui. Brut de chez brut…

 

Daft Punk – Random Access Memories 

 

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 Oui, un album de Daft Punk dans cette liste! Non, il ne faut pas crier au scandale. Si vous êtes amateur de production musicale léchée à la Steely Dan avec un petit aspect disco/funky à la Chic (Nile Rodgers oblige) vous ne serez pas déçu. Les deux membres « casqués » de Daft Punk sont de véritables amateurs de bonnes musiques et, ici, ils ont décidé de se faire plaisir.

 

Alice In Chains – The Devil Put Dinosaurs Here

 

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Dans la digne lignée du très bon  album comeback « Black Gives Way to Blue » sorti en 2009. Certes pas révolutionnaire dans sa structure mais d’une efficacité redoutable. J’ai eu la chance de voir le groupe sur scène fin 2013 à Londres et les nouveaux titres sont magnifiés en concert.

 

Miles Kane – Don’t Forget Who You Are

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J’ai découvert Miles Kane par hasard en première partie de Beady Eye en mars 2011. Il venait alors de sortir son premier album solo, le prometteur « Colour of the Trap ». Cette année, le musicien britannique nous confirme son talent avec « Don’t Forget Who You Are », un album qui mélange nostalgie 60’s et modernité avec brio.

 

Franz Ferdinand – Right Throughts, Right Words, Right Action

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Plus de 10 ans après leurs débuts, les écossais de Franz Ferdinand prouvent avec le très inspiré « Right Throughts, Right Words, Right Action » qu’ils sont toujours dans le coup. Le groupe sera en concert le 7 mars 2014 à Forest National, Bruxelles.

 

Placebo – Loud Like Love

 

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 Après l’intéressant et assez ‘hard’ « Battle for the Sun » en 2009, Placebo nous revient ici avec un album plus accessible au grand public « Loud Like Love ». Un des bons crus de l’année 2013.

 

The Clash – Sound System et 5 albums box set

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L’année 2013 a été marquée par la réédition du catalogue presqu’entier des Clash (à l’exception donc du dernier album, le plutôt médiocre « Cut The Crap »). L’essentiel du groupe est donc déclinée en édition remaster sous forme d’un très beau coffret plutôt onéreux mais complet intitulé « Sound System » et, pour les plus petits budgets, on retrouve également un mini coffret qui comprend les 5 albums essentiels. Une réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assisterUne réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister

 

Ma Playlist 2013

 

  1. David BowieThe Next Day
  2. GhostYear Zero
  3. Nick Cave & The Bad SeedsJubilee Street
  4. Black SabbathLoner
  5. Beady EyeIz Rite
  6. The StoogesDD’s
  7. Daft PunkTouch
  8. Alice in ChainsStone
  9. Miles KaneDon’t Forget Who You Are
  10. Franz FerdinandLove Illumination
  11. PlaceboLoud Like Love

Vous pouvez écouter ma playlist sur Spotify:

 

 

 

 

 

 

 

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Mes coups de cœur album 2013: David Bowie, Ghost, Black Sabbath, Nick Cave…

selection2013

Hello et avant tout mes meilleurs vœux pour cette année 2014!

Pour bien commencer l’année je vous propose – grande première – une petite vidéo que je me suis amusé à réaliser\’bricoler’ très rapidement dans laquelle je présente mes coups de cœur albums de l’année 2013. Un article plus complet avec une sélection étendue sera publiée prochainement. A très bientôt…

 

 

 

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Bron/Broen: le top de la série scandinave

Et si on parlait série TV pour changer. « Bron /Broen », titres respectivement en danois et suédois que l’on peut traduire par « Le Pont », est une production scandinave qui a servi de modèle à deux remakes, l’un franco-britannique (« The Tunnel ») et l’autre américain  (« The Bridge »). Quelques mots sur une série qui vaut le détour…

Ola Kjelbye

Le concept de Bron/Broen est assez intéressant.  Un crime a lieu sur l’Oresundsbron, pont qui relie le Danemark et la Suède. L’enquête est réalisée conjointement par un couple d’enquêteurs. Ce tandem, incarné par l’actrice suédoise Sofia Helin et l’acteur danois Kim Bodnia, fonctionne très bien : l’alchimie entre les deux acteurs est un plus dans la qualité de la série. De plus, les langues suédoises et danoises se mélangent joyeusement, mettant en avant les différences culturelles entre les deux pays voisins.

L’ambiance, très sombre et pluvieuse, porte ce policier/thriller palpitant et extrêmement bien réalisé et nous permet de plonger dans l’univers scandinave dont on parle finalement très peu. Si vous êtes quelque peu lassé par les sempiternelles séries US qui ont malheureusement tendance à tourner en rond, tentez l’aventure scandinave…

A noter aussi que la série a connu un tel succès que le concept a été acheté ensuite par nos voisins anglais où l’action se situe non pas sur l’Oresundsbron mais bien dans le tunnel sous la Manche ainsi que par les américains où l’intrigue se joue à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique

En voici la bande annonce pour vous donner un aperçu

 

Ainsi que le générique signé par le groupe danois Choir of Young Belivers, excellent titre « Hollow Talk »

 

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Black Sabbath: de retour en grande forme

Il y a quelques jours, je me suis rendu à Amsterdam au Ziggy Dome pour assister au grand retour de Black Sabbath, impressions…

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Amsterdam, jeudi 28 novembre aux alentours de 19h00

Même si le Ziggy Dome n’est pas complètement rempli, on sent que les fans sont très impatients de revoir LE groupe fondateur du metal monter sur la scène du Ziggo Dome.Les fidèles sont là, arborant fièrement leur T-Shirt Sabbath, System of a Down, Rammstein ainsi que des T-shirts représentant le différents grands festivals metal de Hollande et d’Allemagne. Je suis agréablement surpris par la présence assez notable d’un public très jeune (15-20 ans) et, bien sûr, des vétérans de la grande époque de Sabbath.

Un groupe de première partie va nous permettre de pas perdre patience. Il s’agit du groupe britannique Uncle Acid and the Deadbeats, les véritables « enfants » de Black Sabbath. Issu de Cambridge, le quatuor nous propose un son intéressant, très loud, proche de celui de l’album « Master of Reality » avec des compositions assez longues, presque psychédéliques qui – si elles n’égalent pas la qualité des standards de Black Sabbath – sont assez agréables et envoûtantes.

20h30, Black Sabbath arrive sur scène, respectant parfaitement le timing établi. Nous allons nous plonger dans deux heures de metal roots dont le groupe a le secret.

Pour accompagner Ozzy OsbourneTony Iommi et Geezer Butler, on retrouve un certain Tommy Clufetos à la batterie, qui remplace Bill Ward, batteur originel de la formation ,malheureusement absent de cette tournée pour des raisons contractuelles.

Clufetos « assure le job », assez fidèle au jeu de Wardsans affirmer spécialement sa propre personnalité. Iommi et Butler nous impressionnent toujours autant avec ce son unique, véritable marque de fabrique de Sabbath qui pourrait faire rougir toutes autres formations musicales du genre.

Ozzy semble s’amuser comme un petit fou :  quand on le voit déambuler aux côtés d’Iommi et Butler, un grand sourire aux lèvres, on a parfois l’impression qu’il s’agit du gamin de cinq ans fier de montrer sa dernière bêtises à ses parents. Il est en forme, certes, parfois il semble « à côté », mais ce n’est pas une question d’âge, Ozzy a toujours eu une notion particulière de la « justesse » en concert.

Le public prend son pied et Ozzy, en maître des cérémonies, le contrôle à coup de « God Bless You » et de « Hey you’re fuckin crazy ». Il n’oubliera d’ailleurs pas de faire un petit clin d’œil à la libéralisation du cannabis au Pays-Bas avec un petit « You like joint here, I know you fuckin’ well Amsterdam… »

La setlist est impeccable, Sabbath revisitant avec plaisir des classiques tels que « Paranoid », « Iron Man », « War Pigs », « Black Sabbath » ainsi que les excellents « Snowblind », « Children of the Grave » ou encore « Under The Sun », très bonne surprise et, personnellement, mon favori de cette prestation.

« 13 », le très bon dernier album studio de Sabbath, marquant son retour, est aussi ici à l’honneur avec trois extraits dont un « God is Dead » mémorable.

Visuellement, quelques titres sont agrémentés de nouveaux vidéo clips intéressants, notamment celui d' »Under The Sun » avec la participation exclusive de … Benoit XVI…

En bref, une prestation impressionnante qui ne peut que nous faire saliver d’impatience en attendant le concert de Black Sabbath en tête d’affiche du Graspop Metal Meeting 2014 le dimanche 29 juin à Dessel. Be there or be square…

 

Setlist complète d’Amsterdam

War Pigs
Into the Void
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
N.I.B.
(preceded by « Bassically » … more)
End of the Beginning
Fairies Wear Boots
Rat Salad
(followed by Tommy Clufetos drum solo)
Iron Man
God Is Dead?
Dirty Women
Children of the Grave
Encore:
Paranoid

 

 

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Good Old 45: Creedence Clearwater Revival "Travelin' Band/Who'll Stop The Rain" (1970)

Pour débuter cette nouvelle rubrique « Good Old 45 »- qui n’est pas une ode à la libération – mais bien à nos bons vieux 45 tours, je vous propose encore de nous pencher sur un 45 tours de Creedence Clearwater Revival : « Travelin’ Band ».

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Ici, on retrouve la version belge de ce 45 tours sorti en 1970. Ce qui est chouette quand on fouille les brocantes, c’est que l’on retrouve des anciens disques qui ont non seulement une âme, plus que certaines « boites en plastique », mais aussi une histoire.

Dans cet exemplaire-ci, l’ancienne propriétaire (une certaine Nadine comme indiqué sur la pochette) de ce petit bijou avait joint les paroles des deux titres « Travelin Band » (Face A) et « Who’ll Stop The Rain » (Face B). A l’époque, trouver des paroles n’était pas aussi simple qu’aujourd’hui. En effet, on ne pouvait pas se connecter sur google et taper simplement « Travelin Band lyrics ». Non, c’était un peu plus compliqué, il fallait trouver des ouvrages de références…

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Que nous apprend donc encore ce 45 tours? Ah oui, c’est un pur pressage belge comme le « Made in Belgium » l’atteste. Ça fait rêver, non? Autre chose, si aujourd’hui de nombreux disques sortent sous des majors, on a tendance à oublier l’existence même du label. Le label qui éditait ce 45 à l’époque était « Liberty Records », label fondé dans le milieu des années 50 et qui a notamment édité les premiers tubes d’Eddie Cochran dont le mythique « Summertime Blues ». Liberty Records qui disparaîtra finalement dans la milieu des années 90 pour faire son grand retour dans le début des années 2000 et proposer aujourd’hui le catalogue de groupes comme les Stranglers ou encore The Alarm.

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Bon, il ne nous reste plus qu’à écouter ce grand moment de l’histoire du rock.

FACE A

FACE B

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Quelques jours à Munich…

Si vous lisez régulièrement ce blog et mon actu, vous connaissez tous certainement ma passion pour la ville de Berlin. Durant ce mois de juillet et avant de me rendre dans la capitale allemande pour la 7ème (?), 8ème (?) fois j’ai fait un détour vers la ville de Munich, capitale de la Bavière, connue internationalement aujourd’hui pour sa grande fête de la bière (Oktoberfest), pour la richesse culturelle de ses musées d’art et en tant que ville natale de Richard Strauss. Zoom sur la seconde ville la plus touristique d’Allemagne…

Si Munich est la troisième ville la plus peuplée d’Allemagne, derrière Berlin et Hambourg, elle donne un aspect directement de ville plus « petite » avec parfois un côté grand village. Les célèbres costumes traditionnels bavarois (masculins et féminins) sont encore très présents dans les vitrines des magasins et, en rue, il n’est pas rare de voir quelques personnes habillées à la bavaroise, notamment des enfants.

En l’espace d’à peine quelques jours, j’ai eu l’occasion de visiter quelques endroits clefs de la ville. En voici un bref aperçu:

  • L’Eglise Saint-Pierre de Munich : n’étant pas spécialement un grand amateur de visite d’Eglises, j’ai été intrigué par l’entrée de cet édifice au style très particulier. Arrivé à l’intérieur, on est saisi par l’aspect très « rococo » et donc chargé de l’ensemble qui n’est pas sans rappeler le style italien.
Buste de Sophie Scholl à l’Université de Munich (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)
  • Le musée de la « Rose Blanche » (Weisse Rose) à l’Université de Munich. La « Rose Blanche » était un mouvement de résistance anti-nazisme actif entre 1942 et 1943 et composé de membres étudiants à l’Université de Munich. Sophie Scholl et son frère Hans sont les figures les plus connues de ce mouvement dont l’action la plus connue est d’avoir répandu des tracts anti-nazis dans le bâtiment de l’unif  en les jetant du haut des escaliers. Malheureusement, suite à cette action, les militants seront dénoncés et exécutés par le régime dictatorial. Aujourd’hui, un musée ainsi que différents éléments commémoratifs rendent hommages aux jeunes résistants.
Les tracts anti-nazi de le Rose Blanche reproduits sur le sol à l’entrée de l’Université de Munich (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)

  • Le« Muencher Stadtmuseum »musée de la ville de Munich, propose 4 musées de collection permanente: un consacré aux instruments de musique, un très intéressant et amusant musée de marionnettes doté d’une collection impressionnante, un musée portant le nom de « Typically Munich » nous retraçant l’histoire de la ville de sa fondation à aujourd’hui avant notamment le document écrit fondateur de la ville, une pièce particulièrement impressionnante et historique. Finalement, le 4e musée, le très complet « National Socialism in Munich », est consacré aux heures sombres de la ville et explique en détail comment la ville a sombré dans la dictature d’Hitler.
  • Rayon expo temporaire, le musée de la ville de Munich en proposait 5 lors de ma visite. J’ai eu l’occasion de découvrir celui consacré à la photographe Andrea Diefenbach et à son projet « Country Without Parent », expo très émouvante axée, entres autres, sur le sort des enfants moldaves contraints de vivre seuls après avoir été abandonnés par leurs parents. Vous pouvez voir quelques photos de l’expo sur le site de la photographe:http://www.andreadiefenbach.com/

  • L’autre expo temporaire que j’ai eu le plaisir de visiter était « A Matter of Taste », consacrée à la mode dans les années 70 à Munich. Principalement basé sur la mode féminine, l’expo évoquait également la grande époque des « discothèques », tant à la fin des années 70 que lors de la période disco. Pour rappel, c’est au studio Musicland de Munich qu’a été enregistré le plus que célèbre « Love To Love You Baby » de Donna Summer sous la houlette de Giorgio Moroder, titre considéré comme l’un des fondateurs du disco. Les fans de Queen qui liront cet article – et je suis certain que vous êtes nombreux et nombreuses – se souviendront aussi que de  nombreux titres de Queen furent enregistrés au Musicland de Munich sous la supervision du producteur Reinhold Mack.
Outre les vêtements de la mode des 70’s on pouvait retrouver aussi quelques objets culte de l’époque comme ce superbe flipper à l’image du groupe Kiss (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)
  • Finalement, ma visite m’a également emmené au parc olympique construit en 1972 pour les besoins de Jeux Olympiques de Munich. Bien que marqué par la tragédie (une terrible prise d’otage et l’assassinat de onze athlètes israéliens par un groupe de terroristes palestiniens), cet endroit est aujourd’hui toujours très visité en partie grâce à la présence du stade olympique mais aussi l’Olympiaturm, tour radio et TV (les allemands raffolent des tours TV apparemment) offrant un panorama impressionnant à plus de 180 mètres de hauteur, avec vue imprenable sur la ville, ses alentours et les alpes, un restaurant mais aussi et surtout un petit musée: le  « Rock Museum » . Celui-ci propose quelques objets de collection plutôt sympas, dont voici une petite sélection en photos:
Un piano « flashy » ayant appartenu à Elton John sur lequel il a joué notamment pour une prestation dans la ville de Cologne en 1973 (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)
Un pantalon de scène ayant appartenu à Freddie Mercury
Feuille de cahier ayant appartenu à Kurt Cobain dans laquelle il a écrit la liste de ses albums favoris

Et pour terminer, quelques liens pour en savoir plus sur Munich:

Merci d’avoir lu cet article, en espérant vous avoir donné l’envie de visiter Munich… Santé!

Santé! Prost!

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Un saut vers l'Ouest: l'histoire d'une photo historique

Le soldat Conrad Schumann photographié par Peter Leibing

Bon, ok ce n’est pas très musical mais vous connaissez ma passion pour la ville de Berlin… J’ai lu récemment dans un ouvrage très complet sur l’histoire de cette photo légendaire et voulais la partager avec vous. Le soldat de l’Est que l’on voit « sauter » vers l’Ouest s’appelait Conrad Schumann. Sa vie est au départ assez banale et ressemble à celle de n’importe quel soldat de l’Est de Berlin de l’époque. Cependant, il va entrer dans l’histoire après avoir croisé le regard et l’objectif d’un certain Peter Leibing, un jeune photographe plus ou moins du même âge qui, juste avant de prendre ce cliché légendaire, s’était entraîné à prendre en photo les chevaux au galop et sautant des obstacles. Leibing va avoir une intuition incroyable le jour où il prend cette photo faisant désormais partie de l’Histoire. Nous sommes le 15 juin 1961, le « mur » n’est encore constitué que de barbelés mais la séparation est déjà bien effective. Leibing voit en ce jeune garde de l’Est quelqu’un d’hésitant : il est censé gardé la séparation, « protéger » l’Est de toute invasion mais il le sent bien peu convaincu. De l’autre côté du mur, on ne cesse de l’inviter à quitter son camp, à rejoindre la liberté de l’Ouest. Schumann est hésitant, il fume cigarette sur cigarette, il est très nerveux et Peter Leibing capte cette tension. Il pointe son objectif sur le jeune soldat et ne le lâche pas une seule seconde, il sent, il sait qu’il va se passer quelque chose. Après de nombreuses et très longues minutes, Schumann craque et trahit son camp pour rejoindre l’Ouest… A ce moment précis, Leibing prend alors ce qui reste aujourd’hui l’un des plus beaux documents de cette véritable tragédie qui séparera l’Allemagne entre 1961 et 1989.

La statue de Conrad Schumann à Berlin (Bernauer Strasse) Photo REUTERS/Fabrizio Bensch

Anecdote lue dans l’excellent et très complet ouvrage de Frederick Taylor « Le mur de Berlin » (collection Tempus/Librairie Académique Perrin)



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