Il y a 40 ans sortait « In Through The Out Door », le 8ème et dernier « véritable » album studio de Led Zeppelin.
Sur cet album, on retrouve notamment le classique « All My Love » signé par Robert Plant et John Paul Jones, Jimmy Page n’ayant pas participé à l’écriture du titre.
A cette époque, Robert Plant et John Paul Jones ont l’habitude de passer du temps ensemble en studio, tandis que le « duo » Jimmy Page et John Bonham se montre beaucoup plus rarement.
Cet album est aussi marqué par la présence du véritable tour de force « In The Evening » qui ouvre l’album, celle de « Carouselambra » ou encore de « Fool in The Rain » et son rythme très « latino ».
Le saviez-vous?
L’album était vendu dans un emballage qui ne laissait pas entrevoir la pochette du LP.
Fin coup de marketing puisque l’album était disponible avec 6 pochettes différentes signées par Storm Thorgerson du studio Hipgnosis, également fidèle collaborateur de Pink Floyd.
Le samedi 24 novembre à la Bibliothèque de Berchem-Sainte-Agathe venez découvrir notre nouvelle conférence « Les 10 plus grands tubes du Rock », l’occasion de découvrir en profondeur l’histoire secrète de la réalisation des plus grands tubes de Deep Purple, de Led Zeppelin, des Beatles, d’Oasis et de bien d’autres….
Troisième et dernier album studio du Jimi Hendrix Experience, « Electric Ladyland » est aussi probablement l’album le plus expérimental et abouti de la carrière du trio. Aux côtés du génial Jimi Hendrix, on retrouve ici pour la dernière fois cette incroyable section rythmique composée du bassiste Noel Redding et du batteur Mitch Mitchell. Produit avec la collaboration d’Eddie Kramer et de Gary Kellgren, l’album nous propose des classiques tels que « Voodoo Child (Slight Return) » et son inoubliable intro de guitare, Crosstown Traffic ou encore cette étonnante réinterprétation de « All Along The Watchtower » de Bob Dylan. A l’occasion du 50ème anniversaire de l’album, Laurent Rieppi vous proposera de redécouvrir les coulisses de la création de cet album légendaire à travers anecdotes et extraits musicaux.
J’aurai le plaisir de vous proposer un hommage à Jimi Hendrix le samedi 22 septembre à 11h au Point Culture de Namur dans le cadre du 50ème anniversaire du mythique « Electric Ladyland« .
Point Culture Namur : Place de l’Ilon 19, 5000 Namur, Belgique
Rattle that Lock, le meilleur album de David Gilmour ?
Rattle That Lock est non plus signé – contrairement à ce qu’indique le sticker sur la pochette – par la « voix et la guitare » de Pink Floyd mais bien par un auteur/compositeur à part entière.
Si le son de la guitare nous rappelle, de temps à autre, l’aventure Floydienne, on est globalement plus proche ici de l’ambiance d’un album de Chris Rea, de Leonard Cohen voire même parfois d’Eric Clapton.
L’héritage de Pink Floyd ne semble plus peser lourdement sur les épaules de Gilmour, Rattle That Lock est un album apaisé et personnel dans lequel le musicien revient avec sérénité sur la disparition de sa mère (Faces of Stone), envoie un message bienveillant d’amour et de liberté à ses enfants (Dancing Right In Front Of Me) ou encore nous emmène avec subtilité sur des terrains jazzy jusqu’alors inexploités (The Girl In The Yellow Dress).
Non pas le meilleur album sur lequel on retrouve David Gilmour mais probablement son oeuvre la plus personnelle et sa meilleure aventure en solo.
Tracklist:
“5 A.M.”
“Rattle That Lock”
“Faces of Stones”
“A Boat Lies Waiting”
“Dancing Right in Front of Me”
“In Any Tongue”
“Beauty”
“The Girl in the Yellow Dress”
“Today”
“And Then …”
Voici un bref aperçu de mes coups de cœur musicaux 2014:
Sorties albums
Temples : « Sun Structures » (février 2014)
Surfant entre british attitude qui n’est pas sans rappeler les Kinks et rock psychédélique façon 60’s, ce groupe britannique prometteur a reçu le soutien de Noel Gallagher (Oasis) ou encore de Johnny Marr (The Smiths)
Digne successeur de l’excellent « English Riviera » (2011), « Love Letters » nous montre un groupe au sommet de son art. Entre son pop électro d’aujourd’hui et touches rétro façon Motown. Une réussite!
Retrouvez mon interview avec Joseph Mount, leader du groupe
Damon Albarn: « Everyday Robots » (avril 2014)
Après Blur dans les 90’s, Gorillaz dans les 2000’s, Damon Albarn entame se lance dans les années « 10 » en solo avec l’excellent « Everyday Robots« . Son sens de la mélodie « catchy » est toujours ici très présent et l’ensemble est porté par des sonorités très modernes qui nous prouve à nouveau sa capacité à rester profondément ancré dans son époque.
Morrissey « World Peace Is None of Your Business » (juillet 2014)
Retour d’un Morrissey toujours très inspiré et militant malgré d’important problèmes de santé.
Pink Floyd « The Endless River »
On s’attendait au pire après l’annonce en début d’année d’un nouvel album de Pink Floyd constitué de « chutes de studio » de l’album « Division Bell » (1994). Mais ce que l’on retrouve ici est un agréable surprise: un très bel hommage principalement instrumental au regretté Rick Wright avec des éléments qui nous ramènent à l’époque des classiques « Wish You Were Here » (1975) et « Atom Heart Mother » (1970). Peut être pas le meilleur album du groupe mais un belle façon de refermer l’histoire du groupe.
Rééditions
Velvet Underground: « The Velvet Underground » (1969)
Très belle réédition du troisième album du Velvet Underground. Le plaisir de retrouver des standards tels que « Pale Blue Eyes », « Jesus », « Candy Says » et « What Goes On ». Une version « super deluxe » dans la digne lignée de celle sortie il y a 2-3 ans pour l’album « Velvet Underground & Nico », une multitude de démos intéressantes et un superbe livre avec des photos très rares.
Elton John – Goodbye Yellow Brick Road (40th anniversary)
Une réédition plus que complète de ce chef d’oeuvre d’Elton John sorti en 1973. Le coffret est non seulement très soigné et très beau mais son contenu est particulièrement intéressant. En plus de l’album original ainsi que des faces B et autres raretés, on retrouve un double CD live d’Elton John capturé à l’Hammersmith Odeon en 1973 ainsi qu’un documentaire DVD qui nous raconte toute l’histoire de la réalisation de cet album. Un must!
Aujourd’hui, exception à la règle, cet article ne parle pas de rock. Il est consacré à une petite histoire de vie que j’avais envie de partager simplement avec vous…
Depuis près de 10 ans, je me rends dans les bureaux de la RTBF Mons pour collaborer à la formidable aventure qu’est Classic 21. Pratiquement chaque jour, sur le chemin allant de la gare au centre de production, je passe devant le salon d’un coiffeur à l’ancienne. D’après mes renseignements, le salon n’avait pas subi de modifications depuis 1959. Tout était intact, authentique : le mobilier, la décoration, les ciseaux et autres ‘outils’. C’était fascinant de passer devant ce salon « vintage » et d’observer ce coiffeur, vieillissant un peu plus chaque année, en train d’attendre paisiblement le prochain client.
Les clients étaient rares, certes, mais avaient tous plus ou moins le même âge que lui. Ensemble, ils parlaient probablement du bon vieux temps, d’une époque que l’on n’a pas connu et qu’on a du mal à imaginer.
Monsieur le coiffeur se fichait pas mal de faire foule dans son salon, il n’était pas obsédé par la rentabilité et la productivité à tout va. Probablement qu’il n’angoissait pas quand on lui annonçait que « le retour de la croissance économique, ce n’est pas pour demain mais peut-être pour après demain » (ou pas…)
Quand Monsieur le coiffeur n’avait pas de client, il dormait… C’était vraiment touchant de le voir assoupi dans ce vieux fauteuil, rêvant probablement de vieux souvenirs heureux.
Parfois me venait cette idée… Et s’il ne se réveillait pas aujourd’hui de cette petite sieste, ne serait-ce pas là la plus belle façon de partir, fièrement, dans son environnement, dans ce salon qui représentait une bonne partie de sa vie ?
Ce soir en rentrant du boulot, le vent soufflait assez fort et donnait à ce début de soirée l’aspect de ces dures journées d’hiver durant lesquelles on n’attend qu’une chose : rentrer chez soi pour boire un bon chocolat chaud.
En passant devant le salon, quelque chose a attiré mon attention. L’étalage n’était plus en place. Je me suis approché et ai constaté avec tristesse qu’il était pratiquement vide et qui ne restait que quelques chaises qui témoignaient de ce qu’avait été ce commerce devenu un endroit insolite mais aussi témoin important d’une autre époque dans la ville.
Je ne sais pas si Monsieur le coiffeur nous a quittés ou s’il a été placé. Quoi qu’il en soit une page de l’histoire de Mons s’est définitivement tournée aujourd’hui…
Et là je me suis souvenu d’être passé devant le salon il y a quelques semaines à peine, en compagnie de mon pote et collègue Eric Laforge. On s’était dit qu’on irait bien saluer le coiffeur un de ces jours. Eric avait le projet de prendre des photos de l’établissement et moi d’enregistrer le témoignage de Monsieur le coiffeur. Il devait en avoir des histoires à raconter sur l’évolution de Mons au fil de toutes ces années…
Et puis, comme souvent, on pense à autre chose, on a d’autres projets et parfois, surtout, on n’ose pas. Par crainte de déranger, par timidité, pour différentes raisons que l’on connait toutes et tous.
Ce n’est pas la première fois que je rencontre ce genre de situation et, souvent, on a des regrets rpar la suite. Si vous lisez ce billet, vous avez probablement votre propre Monsieur le coiffeur dans votre famille, votre entourage, votre quartier, votre rue. S’il y a un message que je souhaite faire passer ici, c’est qu’il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre de ces personnes dont le témoignage peut vous éclairer sur votre propre vie, sur vos réflexions les plus profondes. Ne vous laissez pas toujours emporter par le rythme de la vie ou la timidité, prenez le temps de vivre, de partager, d’observer, de poser des questions. N’attendez pas qu’il soit trop tard…
Bon, ok ce n’est pas très musical mais vous connaissez ma passion pour la ville de Berlin… J’ai lu récemment dans un ouvrage très complet sur l’histoire de cette photo légendaire et voulais la partager avec vous. Le soldat de l’Est que l’on voit « sauter » vers l’Ouest s’appelait Conrad Schumann. Sa vie est au départ assez banale et ressemble à celle de n’importe quel soldat de l’Est de Berlin de l’époque. Cependant, il va entrer dans l’histoire après avoir croisé le regard et l’objectif d’un certain Peter Leibing, un jeune photographe plus ou moins du même âge qui, juste avant de prendre ce cliché légendaire, s’était entraîné à prendre en photo les chevaux au galop et sautant des obstacles. Leibing va avoir une intuition incroyable le jour où il prend cette photo faisant désormais partie de l’Histoire. Nous sommes le 15 juin 1961, le « mur » n’est encore constitué que de barbelés mais la séparation est déjà bien effective. Leibing voit en ce jeune garde de l’Est quelqu’un d’hésitant : il est censé gardé la séparation, « protéger » l’Est de toute invasion mais il le sent bien peu convaincu. De l’autre côté du mur, on ne cesse de l’inviter à quitter son camp, à rejoindre la liberté de l’Ouest. Schumann est hésitant, il fume cigarette sur cigarette, il est très nerveux et Peter Leibing capte cette tension. Il pointe son objectif sur le jeune soldat et ne le lâche pas une seule seconde, il sent, il sait qu’il va se passer quelque chose. Après de nombreuses et très longues minutes, Schumann craque et trahit son camp pour rejoindre l’Ouest… A ce moment précis, Leibing prend alors ce qui reste aujourd’hui l’un des plus beaux documents de cette véritable tragédie qui séparera l’Allemagne entre 1961 et 1989.
Anecdote lue dans l’excellent et très complet ouvrage de Frederick Taylor « Le mur de Berlin » (collection Tempus/Librairie Académique Perrin)
De retour de Berlin… Le temps de se remettre les idées en place et votre blog sera de retour.
Avec, notamment, quelques critiques CDs à venir:
Damon Albarn – Dr Dee
Graham Coxon – A+E
Jack White – Blunderbuss
Marilyn Manson – Born Villain
Ainsi que les rééditions des albums: « Night Life » et « Fighting » de Thin Lizzy et celle de l’album « Pearl » de Janis Joplin dans une édition très spéciale baptisée « The Pearl Sessions ».