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Le "Ska revival" revival … Interview avec Pauline Black des Selecter

Pauline Black? Ce nom vous dit vaguement quelque chose mais vous ne vous souvenez pas vraiment …? Petit indice en bas de votre écran…

« Ah oui… voilà, On My Radio, je me souviens » Maintenant que votre mémoire est revenue, découvrons une petite interview de la chanteuse qui fait son grand retour avec les Selecter. Effectivement il semblerait qu’il y ait un véritable revival du « ska-revival » de la fin des années 70 et du début des années 80. Un revival du revival? Complètement dingue ça … Après Madness, The Specials, The Selecter are back … Petite interview exclusive pour ce blog, puis je vous annonce que vous pourrez entendre très prochainement une interview exclusive de Pauline Black sur Classic 21 dans le cadre de la Nuit du Reggae avec Eric Laforge. Ce sera pour le 14 mai!

Pauline Black est la chanteuse du groupe de ska-revival The Selecter …

LR: Quand et comment êtes-vous tombé amoureuse de la musique ?

PB: Je crois vers 10 ans. En effectuant les tâches ménagères pour ma mère, je chantais alors toutes les chansons de la Motown lorsqu’elles passaient à la radio.

LR: Racontez-nous une histoire amusante de l’époque des Selecter.

PB: Lorsque Gap Hendrickson et moi débutions avec l’orchestre, nous collions des papiers avec les paroles sur le devant de la scène. C’est la raison pour laquelle nous bougions autant à nos débuts 😉 C’était tellement fatigant que nous nous sommes empressés de les apprendre par cœur.

LR: Vous avez également travaillé pour la radio et la télévision, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

PB: J’ai travaillé pour la télé, des théâtres et diverses stations de la radio nationale au Royaume Uni durant ces trente dernières années. J’ai même eu mon propre show dans les années 80 : « Black on Black » (Noir sur noir), le premier programme pour les noirs par des noirs au Royaume Uni. J’ai participé à plusieurs séries de fictions, interprétant divers personnages. J’ai été récompensée de plusieurs prix pour mon interprétation de Billie Holiday sur les scènes londoniennes et pour celle d’une femme américaine du sud profond dans « From the Mississippi Delta » au début des années 90. J’ai présenté plusieurs séries de programmes à la radio traitant du reggae, du ska et du 2-tone ainsi que de  la place  des femmes dans les médias.

LR: Voici donc le retour des Selecter. Que pouvons-nous attendre de votre concert en Belgique ?

PB: La même grande énergie, des chansons de scène comme celles qui ont fait la renommée des Selecter. Gap et moi, les chanteurs des débuts, travaillons avec un merveilleux groupe de musiciens. Nous nous sommes adjoints une section de cuivres et le son est impressionnant. Nous allons jouer des morceaux comme « On My Radio »,  « Too Much Pressure », « Three Minute Hero » & « Missing Words » etc, mais nous allons également faire la promotion de notre nouveau simple : « Big in the Body-Small in the Mind » pour la première fois. Nous pensons qu’il est nécessaire pour des groupes de l’époque des 2-Tone d’aller de l’avant tout en rendant hommage à nos succès du passé.

LR: Qu’écoutez-vous sur votre iPod ou comme CD en ce moment ?

PB: Une toute nouvelle chanson que je viens d’écrire avec Jah Wobble, intitulée : « Rocks ». J’ai rencontré Jah Wobbles en Belgique lorsque son groupe et les Selecter partageaient l’affiche du
Sinner’s Day Festival le 31 Octobre 2010. (le Festival de la Fête du pécheur). Son livre « Memoirs of a Geezer » est publié par Serpent’s Tail qui publiera le mien, « Black by Design »,  le 4 août prochain. Nous sommes devenus amis de manière instantanée et nous avons décidé d’écrire un album ensemble. Ce sera plus expérimental que ce que font les Selecter, mais nos premiers essais sont excellents, je suis donc très impatiente. Mais en ce moment toutes mes pensées vont vers le prochain album des Selecter « Made in Britain » qui est sur le point de se’achever et qui sortira le 1er septembre prochain.

Plus d’informations sur Pauline Black et les Selecter: Le site officiel de Pauline Black

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Review Express: Soundgarden "Live on I-5", back to the 90's

Après la sortie d’un drôle de best of « ovni », Soundgarden continue de fouiller dans ses archives et nous sort cette fois un disque live plutôt intéressant: « Live on I-5 », enregistré en 1996, alors que le groupe était à son apogée…

Le premier janvier 2010, Chris Cornell annonçait le retour du groupe de grunge Soundgarden, après 12 ans d’absence. Un peu plus d’un an plus tard, le 13 janvier 2010, le groupe annonçait fièrement la sortie de « Live on I-5 », un enregistrement public du groupe réalisé en 1996 dans différentes villes de la côte ouest américaine (Del Mar – Californie, Oakland – Californie, Vancouver – Colombie-Britannique, Salem – Oregon et bien entendu un petit concert à la « maison »: Seattle – Washington)

Le groupe revisite ici ses grands classiques avec beaucoup d’élégance. On est heureux de réécouter des standards tels que « Spoonman », « Rusty Cage » ou encore « Black Hole Sun ». Les reprises d' »Helter Skelter », un des titres fondateurs du hard rock signé par les Beatles et celle du « Search & Destroy » d’Iggy & The Stooges sont également de très bonnes reprises. Bref, alors que Pearl Jam se montre plus présent que jamais, qu’Alice in Chains est de retour depuis quelques temps, ce retour de Soundgarden nous montre qu’une réelle nostalgie palpable du son rock des années 90 est en train de se dessiner… Les années 2010 et le retour du grunge? Peut-être … ou peut-être pas …

Titres marquants à écouter: Spoonman – Rusty Cage – Search & Destroy – Black Hole Sun
Note: 7,5/10

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Le saviez-vous? Le père de Matthew Bellamy était aussi une rock star – Bryan Ferry et Elton John à la tête de King Crimson…

Matthew Bellamy, chanteur, guitariste et leader de Muse
  • George Bellamy, le père de Matthew Bellamy (célèbre leader du groupe Muse), était également une rockstar. Il était l’un des guitaristes des Tornados. Un groupe anglais du début des années 60, devenu légendaire par avoir été la première formation britannique à atteindre la première place des charts US. C’était en 1962 avec le titre « Telstar ».
Bryan Ferry, pensif: "Et si j'avais été le chanteur de King Crimson... mmm"
  • Bryan Ferry et Elton John, alors qu’ils étaient encore complètement inconnus, ont figuré dans la liste des candidats pour le poste de chanteur du groupe de rock progressif britannique King Crimson. On se demande ce que cela aurait donné …
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Review: TV on the Radio "Nine Types of Light"

TV on the Radio vient de sortir son nouvel album « Nine Types of Light ». TV on the Radio… Késako? Je vois déjà le regard interrogatif de certains et certaines d’entre vous. TV on the Radio est un groupe originaire de Brooklyn, New York, le genre de groupe sur lequel il est impossible d’apposer une étiquette. Certains parlent de « art rock » ou encore d' »experimental rock »… mouais … et si on voyait ça d’un peu plus près?


C’est en 2001 que TV on the Radio voit le jour. Le « groupe » est alors composé de deux musiciens: Tunde Adebimpe (chant, ‘chipotage’ électronique) et David Andrew Sitek (guitare, claviers et batterie). Le duo sort une première démo intitulée « Ok Calculator » (parodie évidente du « Ok Computer » de Radiohead) dans le courant de l’année 2002.

Le premier véritable album du groupe sort en 2004 et s’intitule « Desperate Youth, Blood Thirsty Babes ». L’accueil des critiques est excellent. De plus, et ce n’est pas rien, David Bowie déclare publiquement être un grand fan du groupe. C’est ainsi que l’on retrouvera ce dernier en tant qu’invité prestigieux de l’album du groupe en 2006:  » to Cookie Mountain »

2 ans plus tard suivra Dear Science qui sera consacré disque de l’année 2008 par de grands magazines américains tels que le Rolling Stone, le Spin, le Village Voice ou encore la célèbre chaîne de télévision MTV.

C’est donc au début de ce mois et un peu moins de 3 ans après la sortie de Dear Science que le public a découvert « Nine Types of Light », le nouveau cru de TV on the Radio. Cet album, très agréable à l’écoute, n’est pas facile à classifier. Est-ce du rock, de la musique électronique, du rap, du R’n’B? En fait, ce n’est rien de tout ça, et tout ça à la fois, disons que c’est simplement du « TV on the Radio ». Il faut dire que les influences du groupe vont, elle aussi, dans tous les sens. Le groupe se déclare être fan de Brian Eno, Prince, les Pixies, Earth Wind & Fire, David Bowie, Wire, Siouxsie & The Banshees, Nancy Sinatra ou encore Serge Gainsbourg !

Bref si vous voulez faire une expérience musicale de qualité et vous aventurer dans un genre indéfinissable et tout à fait surprenant, je vous invite à prêter une oreille à ce nouvel album de TV on the Radio. Et, si vous êtes convaincu par le résultat, vous pourrez voir le groupe sur scène au Festival de Werchter cet été, ce sera pour le jeudi 30 juin.

Le nouvel album « Nine Types of Light » est aussi un film conceptuel … Vous pouvez le voir ci-dessous et ainsi découvrir l’album dans son ensemble. Bonne expérience !

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Joey Ramone, 10 ans déjà

Le 15 avril 2001, il y a 10 ans déjà, disparaissait une figure emblématique du mouvement punk américain. Son nom ? Joey Ramone. Profession ? Chanteur des Ramones…


Il y a déjà 10 ans que Joey Ramone nous a quitté et ce après un combat de 7 ans contre une terrible maladie. La légende raconte que quand il s’est éteint il écoutait le titre « In a Little While » de U2, extrait de l’album « All That You Can’t Leave Behind » qui était sorti quelques mois plus tôt.

Joey Ramone, de son vrai nom Jeffrey Hyman, est né dans le Queens à New York le 19 mai 1951. C’est en 1974 qu’il fonde les Ramones aux côtés de ses camarades Johnny, Dee Dee et Tommy. D’abord batteur de la formation, , il en devient rapidement le chanteur. C’est le 23 avril 1976 que sort « Ramones », le premier album du groupe. Aujourd’hui reconnu comme un album culte, celui-ci aura une grande influence sur le mouvement punk naissant aux Etats-Unis et en Angleterre. Contrairement à certains groupes britanniques du mouvement, les Ramones ne s’opposeront pas aux groupes qui les ont précédés, il n’y aura pas d’attaque directe envers leurs aînés (ce qui sera plus fréquent chez certains groupes punks britanniques). Les Ramones défendront simplement une musique très accessible, très  » 1,2,3,4  » qui marquera un certain retour vers le côté plus direct, plus garage du rock’n’roll des années 50 et du début des années 60.

Joey sera fidèle au Ramones jusqu’à la fin du groupe en 1996. Les tensions entre les deux têtes fortes du groupe Joey et le guitariste Johnny étaient devenues trop importantes. Les deux hommes avaient du mal à discuter politique ensemble, Joey était un fervant défenseur d’une politique de gauche libérale et Johnny un conservateur de droite.

A la fin des aventures des Ramones, Joey se montrera assez discret et ne remonta qu’occasionnellement sur scène lors de fêtes privées organisées par des amis et produisant discrètement quelques disques pour d’autres artistes.

En 2002, quelques mois à peine après sa mort, sortira le premier album solo de Joey Ramone, un album intitulé « Don’t Worry About Me » sur lequel on retrouvera une intéressante reprise du « What a Wonderful World », véritable titre signature du jazzman Louis Armstrong.

Même si les Ramones n’ont pas vendu des centaines de millions de disques à travers le monde, leur influence sur de très nombreux groupes est indéniable et aujourd’hui, qu’on les aime ou pas,  on peut affirmer qu’ils ont marqué profondément l’histoire du rock.

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La reprise du jour: Happiness is a Warm Gun …

Alors dans la section « La reprise du jour », aujourd’hui je vous propose celle du chef d’oeuvre de John Lennon « Happiness is a Warm Gun » (qui figurait d’origine sur l' »album blanc » des Beatles en 1968). Cette reprise est effectuée avec pas mal d’inspiration par les Breeders, groupe américain alternatif dirigé par Kim Deal, la bassiste/chanteuse des Pixies. On peut retrouver cette « cover » sur le premier album du groupe, « Pod », un album sorti en 1990 et considéré aujourd’hui comme un grand classique. Kurt Cobain (Nirvana) lui même considérera « Pod » comme une de ses influences majeures.

Après avoir obtenu le statut de groupe culte grâce à ce premier disque, les Breeders connaîtront un succès plus « mainstream » grâce à leur second album « Last Splash » sur lequel on retrouvera leur tube « Cannonball ».

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Review: Foo Fighters: "Wasting Light"

Ca y est, le digne successeur de « Echoes, Silence, Patience & Grace » est dans les bacs. « Wasting Light » est le 7ème album des Foo Fighters. 7: chiffre magique, album magique…?

En s’associant avec Butch Vig pour la production de ce nouvel album, Dave Grohl a décidé de retrouver ses racines et l’année 1991 qui l’avait vu enregistrer le mythique album Nevermind au sein de Nirvana aux côtés du producteur ainsi que de Kurt Cobain et de Krist Novoselic (ce dernier fait d’ailleurs une petite apparition sur l’album sur le titre « I Should Have Known », peut être une référence à Kurt?).

Retour en arrière donc mais pas question ici de lourde nostalgie impropre. Rassurez-vous, Dave Grohl et ses amis des Foo Fighters ne sont pas tombés dans le piège facile du « revival 90’s », il s’agit bel et bien d’un nouvel album « moderne » des Foo Fighters. Cependant, pour lui donner un aspect plus « authentique », les Foo Fighters se sont payés le luxe de l’enregistrer entièrement en analogique, avec de bonnes vieilles bandes.

Si le travail sur bande demande une toute autre discipline de travail, le groupe a décidé d’enregistrer cet album dans des conditions optimales et sans stress. Pour ce faire, les musiciens se sont donnés rendez-vous dans un… garage, le garage de la famille Grohl, annexe de sa très belles propriété situé dans le district d’Encino à Los Angeles.

Ainsi entre les prises, les 5 musiciens du groupes (ils sont 5 depuis le retour officiel de Pat Smear au sein des Foo Fighters) prennent un peu de bon temps tous en famille dans la piscine de Dave Grohl.

C’est vrai qu’on nage ici en plein rêve/cliché américain mais, malgré cela, l’ensemble sonne sincère et l’album est une véritable réussite artistique et, quand on observe la place de celui-ci dans le top albums d’iTunes, on peut s’attendre a une réussite commerciale.

Quelque chose me dit que les Foo Fighters seront la tête d’affiche d’un des grands festivals belges cet été. Ayant eu la grande chance de les voir présenter l’album en avant-première a Londres en février, je ne peux que vous conseiller vivement de ne pas louper ce rendez-vous qui sera, sans aucun doute, un des événements rock de l’année…

Note: 8,5/10

Titres forts/highlights: Bridge Burning, Rope, White Limo, Arlandria, These Days, I Should Have Known

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