Archives de catégorie : Rock

R.E.M. se sépare… pour mieux revenir?

Après 31 ans de carrière et 15 albums, R.E.M. a décidé de mettre un terme à sa carrière. Effet d’annonce pour mieux revenir ou dure réalité? L’avenir nous le dira …

Si le nom d’R.E.M. évoque tout de suite chez chacun d’entre nous des classiques tels que « Everybody Hurts », « Shiny Happy People », « Losing My Religion », « Man on the Moon », on a parfois tendance à oublier que ce groupe formé en 1980 à Athens, Géorgie, a, avant de devenir ce groupe « megastar », pas mal ‘galéré’ et était, pendant ses 5-6 premières années d’existence un groupe « underground » américain, certes de grande qualité mais qui ne vendait pas encore beaucoup de disques. Ce n’est qu’après avoir signé avec Warner pour son sixième album, « Green », que le groupe commencera à goûter au succès grand public. Cependant, pour surfer sur la nostalgie que va engendrer cette annonce, je ne peux que vivement vous conseiller d’écouter ou de réécouter les excellents albums que sont « Murmur », « Reckoning » ou encore « Document ».

Murmur, le premier album de R.E.M. sorti en 1983

Alors, maintenant, on est en droit de se demander si cette séparation est véritable ou s’il s’agit plutôt d’un effet d’annonce. En fait, si l’on lit le communiqué officiel proposé sur le site du Rolling Stone Magazine, on nous annonce que « le groupe a pour projet de sortir un best of plus tard cette année, best of qui comprendra une série de nouveaux titres enregistrés après les sessions de Collapse Into Now ». Tiens donc, comme ça tombe bien! Mmm… je suis mauvaise langue mais bon, une petite pause pendant 2-3 ans puis un petit retour? Allez, on peut y croire …

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Sorties albums: "Welcome 2 My Nightmare" – Alice Cooper

On l’attendait avec impatience, la suite du chef d’oeuvre d’Alice Cooper « Welcome To My Nightmare » – concept album de l’année 1975 – est sortie. Les suites sont rarement à la hauteur de l’oeuvre initiale… Alice Cooper a-t-il réussi à relever le défi? La réponse ici …

En 1975, Alice Cooper sortait « Welcome To My Nightmare », son premier album « solo ». En effet, il marquait le début d’une nouveau chapitre de la carrière du chanteur et la fin de ses aventures au sein du Alice Cooper Group, aux côtés des guitaristes Glen Buxton et Michael Bruce, du bassiste Dennis Dunaway et du batteur Neal Smith. Pour ses premiers pas en solo, Alice Cooper s’était appuyé sur la maitrise d’une excellent producteur, Bob Ezrin qui venait tout juste de sauver Lou Reed avec l’excellent Rock’n’Roll Animal, et qui lancera un plus tard la carrière de Peter Gabriel ou produira le mégalo et génial The Wall avec Pink Floyd. C’est donc aux côtés d’Ezrin et de son équipe de brillants musiciens de studio qu’Alice Cooper avait signé un de ses meilleurs albums Welcome To My Nightmare. Pour cette suite, Alice Cooper a décidé de renouer avec Ezrin avec qui il n’avait plus collaboré depuis quelques temps, ainsi qu’avec plusieurs de ses anciens collaborateurs qui avaient joué sur la pièce originale (les guitaristes Steve Hunter et Dick Wagner) ainsi que les membres survivants de l’Alice Cooper Group. Viennent s’ajouter également au casting de cette suite la ‘rappeuse’ Kesha, le fidèle disciple et ami Rob Zombie, le guitariste John 5 (Marilyn Manson, Rob Zombie) ou encore Vince Gill (star de la scène country US).  On est donc dans un pur contexte de « superproduction » limite « too much » typiquement américaine. Alors, le résultat … Et bien, on ne peut pas dire qu’on peut retrouver ici un concept album clair comme celui présent sur le premier volet, il n’y a donc pas vraiment de lien entre chaque morceau, un des éléments qui faisait la force de « Welcome To My Nightmare ». On sent même que certains interludes – inspirés par l’oeuvre originale – ont été enregistrés et écrits un peu rapidement pour nous donner un semblant de cohérence. C’est probablement le problème principal du disque, c’est que s’il comporte quelques excellents titres (« I Am Made of You » – malgré l’effet « Cher époque Believe » sur la voix de Cooper qui fait très peur au début – « Caffeine » – le single très ‘stonesien’ « I’ll Bite Your Face Off », le très classique – dans le bon sens du terme – « A Runaway Train »), on ne comprend pas vraiment où Alice Cooper veut réellement en venir. Cela n’en fait pas un mauvais disque – loin de là – mais on peut être déçu par le fait que l’annonce de cette suite nous faisait attendre peut être quelque chose de plus ambitieux ou du moins de plus « construit ». Globalement on passe un bon moment (surtout si on exclut les quelques petites erreurs de goût que sont le trop kitch « Disco Bloodbath Boogie Fever » ou le duo inutile avec Kesha « What Baby Wants »). Les chanceux qui ont réussi à obtenir des places pour le concert le jeudi 14 novembre à l’AB auront l’occasion de voir le résultat en live, même si on sait qu’Alice Cooper consacre la plupart de ses sets live à ses anciens titres et rarement à ses nouvelles productions.

Cote: 3,5/5

A écouter d’abord/A télécharger sur iTunes:

  • I Am Made of You
  • Caffeine
  • A Runaway Train
  • Last Man on Earth
  • I’ll Bite Your Face Off

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Le dimanche – jour sacré – et les titres rock qui en parlent …

Pour certains le dimanche est sacré, pour d’autres il est pourri parce qu’il marque la fin du week-end. On parle de « conducteur du dimanche », de « dimanche pourri » ou encore de « dimanche qui pue ». D’autres y voient le jour idéal pour se relaxer en passant sa journée dans un vieux peignoir Snoopy à regarder la télévision et à ne rien faire de constructif… En fait, que ce soit négativement ou positivement le dimanche fascine… Même certains musiciens s’y sont mis, voici un petit « article du dimanche » avec une sélection musicale adéquate:

    Nico et Lou Reed à l'époque du Velvet Underground
  • Velvet Underground: « Sunday Morning » – écrit par Lou Reed pour le célèbre album « à la banane » produit par Andy Warhol. A l’origine, c’est Nico qui devait interpréter le morceau mais, finalement, c’est Lou qui s’en est chargé en dernière minute, en s’inspirant de la façon de chanter du mannequin allemand.

  • Queen – « Lazy On a Sunday Afternoon » (« Paresseux le dimanche après-midi ») – extrait du chef d’oeuvre « A Night At The Opera », cette composition de Freddie Mercury illustre parfaitement bien l’aspect « paresse » et détente de certains dimanches…

  • Blur « Sunday Sunday » – l’hommage de Blur aux dimanches et son clip particulièrement délirant. A revoir …

  • Nettement plus sérieux et pas drôle du tout, le « Sunday Bloody Sunday » de U2 fait référence aux tristement célèbres « Bloody Sunday », série d’événements violents qui se sont déroulés au Royaume Uni et en Irlande et ici principalement au « Bloody Sunday » (dimanche sanglant) qui a eu lieu le dimanche 20 janvier 1972 à Londonderry (Irlande du Nord) et durant lequel 14 manifestants pacifiques ont été abattus par l’armée britannique.

    • Sonic Youth – Sunday : l’hommage des new-yorkais au dimanche avec Macaulay Culkin (l »enfant star’ des 90’s) devenu ado dans le clip.

  • Enfin, beaucoup plus récemment, le français Maxim Nucci (mieux connu sous le pseudo de Yodelice) nous chantera les dimanche pourris à sa façon avec son « Sunday With a Flu »

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Lou Reed et Metallica et les collaborations étranges de l'histoire du rock

La presse musicale internationale parle beaucoup d’un album étrange attendu pour le 31 octobre prochain. Ce disque unit Lou Reed à Metallica… Drôle de mélange pensez-vous…? En effet rien ne semble rapprocher le singer/songwriter new-yorkais et la machine de guerre métallique « made in California »… Cependant à lire les nombreuses interviews diffusées dans les magazines spécialisés britanniques, tout semble s’être très bien passé en studio et Lou Reed a ainsi aidé les métalleux à se concentrer sur l’instant, sur l’émotion, plutôt que sur un perfectionnisme maladif qui parfois peut donner un aspect un peu trop « aseptisé » à leur musique. On est impatient d’entendre le résultat dans quelques semaines… Mais, tant qu’on en est à parler d’associations étranges, il y en a eu de très nombreuses et il est impossible de toutes les citer… Voici quelques illustrations de ce que le rock nous a offert de plus original, dingue, improbable ou simplement drôle dans le genre :

  • En 1978 sort un film intitulé « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band », hommage au chef d’oeuvre des Beatles sorti 11 ans plus tôt. Si le film ne laissera pas un grand souvenir dans l’histoire du cinéma, sa bande originale nous permettra de redécouvrir les titres des Beatles rejoués par une pléiade de stars (Peter Frampton, Aerosmith, Earth Wind & Fire, Billy Preston) dirigées par George Martin « himself ». Mais le duo le plus frappé que l’on trouve sur ce disque, c’est sans aucun doute celui entre Alice Cooper et les Bee Gees qui interprètent un très bel extrait de l’album Abbey Road: « Because ». Alice et les Bee Gees ensemble en studio, c’est original mais assez réussi.

  • Si Phil Spector est semble-t-il un cinglé et un criminel, il a été également – à l’époque – un producteur de génie. On séparera donc ici l’être humain – peu fréquentable – de l’artiste. Célèbre pour ses collaborations avec John Lennon, George Harrison, ses nombreux tubes des sixties (avec les Ronettes, les Crystals, etc) et son « Wall of Sound », Phil Spector a eu l’occasion de s’associer à Leonard Cohen et … aux Ramones. Deux collaborations très spéciales dont voici deux exemples ci-dessous:

  • Enregistré en septembre 1977 lors d’un show TV, la collaboration tout à fait surprenante entre David Bowie et Bing Crosby ne sortira officiellement que quelques années plus tard, en hiver 82, et ce sera un véritable carton … comme quoi …

  • Dans un genre tout aussi burlesque, que dire de l’association France Gall et Elton John en 1980 ainsi que celle de Bernie Taupin et Michel Berger pour ce « Donner pour Donner »….

  • Et pour terminer celle entre Laurent Voulzy et Ritchie Blackmore (oui oui) pour ce « Guitare Héraut »

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Aujourd'hui c'est le Freddie for a Day!

Nous sommes le 5 septembre 2011, s’il était toujours parmi nous, Freddie Mercury aurait fêté son 65ème anniversaire. A l’occasion de cet anniversaire, cela fait quelques années que les fans fêtent le « Freddie for a Day ». L’idée? Se déguiser en Freddie pendant toute une journée. Le but? Aider la recherche contre le sida. En voilà une bonne idée…

Plus d’informations ici:

Voila, c'est fait! Maintenant c'est à vous ...

We will rock you!

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Le saviez-vous? King Crimson à Hyde Park, Ozzy et la plomberie et la popularité des White Stripes

  • Un des premiers concerts de King Crimson s’est donné devant plus de 250 000 personnes, c’était en première partie des Rolling Stones le 5 juillet 1969 lors du célèbre concert gratuit à Hyde Park

  • Même si ils sont originaires de Detroit, USA, la popularité des White Stripes est bien plus importante en Angleterre et dans le reste de l’Europe qu’aux Etats-Unis.

  • Quand Ozzy Osbourne était adolescent, il voulait devenir plombier. Il a d’ailleurs été apprenti à l’âge de 15 ans.

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Les 20 ans de Nevermind de Nirvana

Le 24 septembre 2011, le monde musical va fêter le 20ème anniversaire d’un album mythique, « Nevermind » de Nirvana. C’est grâce à cet album qu’un courant musical américain, le grunge – resté jusque là complètement underground – va se transformer en un phénomène ultra-commercial et surtout ressortir les bonnes vieilles guitares, basses et batterie hors du placard après des années 80 dominées par le synthétiseur et les boites à rythmes.

Dave Grohl le répétait encore récemment lors d’une interview, le succès de Nirvana les a vraiment pris par surprise… Nirvana n’a pas inventé le grunge. Beaucoup de critiques s’accordent à le dire, l’origine du grunge remonte au milieu des années 80 avec le groupe Green River, originaire – tout comme Nirvana – de Seattle aux Etats-Unis. Son EP (mini-album) « Come on Down » est donc souvent considéré comme le disque fondateur du mouvement. Dans ce groupe on retrouve déjà des musiciens qui formeront plus tard deux autres groupes piliers du mouvement grunge: Pearl Jam et Mudhoney. Soundgarden et de nombreuses autres formations s’ajouteront rapidement à la liste des fondateurs …

Même si ces groupes vont sortir des albums de très grande qualité dans les années 80, le succès restera encore très local durant cette période. Alors, pourrait-on se demander, qu’est ce qui va permettre à Nirvana de transformer ce courant local, une sorte de mouvement d’initié, en une musique « à la mode » capable d’écouler des millions de disques à travers le monde?

Cette formule magique de Nirvana, développée par son leader Kurt Cobain, sera en fait, d’une certaine façon, l’art de pouvoir sortir des morceaux d’une violence musicale rare mais avec une mélodie directement accrocheuse (« catchy » comme diraient les américains), mémorable et « grand public ». Pour composer de tels standards, Cobain va s’inspirer bien évidemment de la scène grunge de Seattle – citée ci-dessus – mais il va également mélanger l’aspect sauvage, « noisy » de Sonic Youth, Pixies ou de Black Sabbath (des grandes influences de Cobain) à l’aspect mélodique de Queen ou encore des Beatles et de Lennon en solo (autres importantes influences du leader de Nirvana).

Un autre élément qui va considérablement aider à la popularité du groupe, c’est la personnalité de Cobain. En effet, même s’il aura malheureusement cet aspect destructeur, trop fréquent dans l’histoire des grands noms du rock, Kurt Cobain séduira son public pour son aspect sincère, fragile, parfois timide et touchant. Loin du grand cliché habituel et macho du « rockeur », Kurt Cobain évoquera régulièrement avec les journalistes son « côté féminin ».

Interrogé à ce propos dans le Melody Maker en 1992, il expliquait ceci: « J’ai toujours eu ce côté plutôt féminin en moi, même quand j’étais très jeune, mais je n’étais pas au courant. Puis quand mes hormones ont commencé à se manifester et que j’ai commencé à avoir des poils sur le menton, j’ai commencé à fumer des pétards et à écouter Black Sabbath et Black Flag pour affirmer mon côté mec. Mais les Pixies m’ont remis dans le droit chemin, loin du trip machiste habituel du punk rock »

Kurt Cobain, Krist Novoselic et Dave Grohl ont undibitablement changé le cours de l’histoire musicale et Universal s’apprête à sortir une édition très spéciale de Nevermind à la fin du mois de septembre. Je vous en reparle, promis …

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