Au revoir Paco de Lucia …

En guise d’hommage au guitariste de flamenco Paco de Lucia qui s’est éteint hier, j’avais envie de revenir sur un moment clef de sa carrière musicale… Souvenirs en musique…

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C’est en 1981 qu’est paru ce superbe enregistrement public capturé le 5 décembre 1980 au Warfield Theater de San Francisco. Sur scène, trio de géants de la guitare avait décidé de s’associer: Paco de Lucia, John McLaughlin et Al Di Meola. Le résultat: un mix subtil de jazz, de flamenco porté par des maîtres du genre.

L’album s’ouvre avec Mediterranean Sundance, une composition d’Al Di Meola couplée au Rio Ancho de Paco de Lucia. Cette première plage de « Friday Night in San Francisco » est un véritable chef d’oeuvre co-interprété par Al Di Meola et Paco de Lucia. Ce n’est pas rock au sens strict du terme, je vous le concède, mais quel plaisir. Ecoutez-ça …

Et si vous avez Spotify l’album complet est disponible ci-dessous:

 

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Rencontre avec Charlie Jones à l'occasion de la sortie de "Loveform"

Vous vous souvenez probablement de ce jeune bassiste aux cheveux longs qui accompagnait Jimmy Page et Robert Plant dans leurs aventures Page/Plant en studio et en live entre 1994 et la fin des années 90 et le début des années 2000… Devenu bassiste du groupe électro britannique Goldfrapp, Charlie Jones nous propose aujourd’hui « Loveform », un album instrumental fascinant mélangeant jazz, rock, musique classique et quelques éléments de musique électronique. Rencontre avec un musicien complet, passionnant et inspiré. 

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1)      Dans ce premier album « Loveform », on retrouve  du jazz, du rock, des éléments de musique classique. Certains passages peuvent même évoquer l’ambiance de certaines bandes originales de films. Il est difficile d’ « étiqueter » l’album. Comment décririez-vous le style de l’album en quelques mots ?

CJ : C’est un album très sonique… Tout d’abord, c’est plus un album émotionnel qu’intellectuel. Il fait plus appel à notre émotionnel du point de vue de sa musicalité. Il fait écho à différentes influences, différents styles musicaux du passé, le tout mélangé avec – je l’espère – une certaine harmonie qui donne du sens à l’ensemble. Pour moi, quand j’écoute de la musique rock, de la musique classique ou du jazz… je trouve qu’il y a une sorte de terrain commun entre ces styles. Mais définir le style, le genre de l’album, ce n’est pas évident. Certains disent qu’il a un aspect cinématographique, visuel, et je comprends ce point de vue, mais je n’ai pas conçu la musique avec cela à l’esprit.  C’est un voyage…

2)      Pendant combien de temps avez-vous travaillé à ce premier album solo ?

CJ : Cela m’a pris plus ou moins deux ans. Mais j’ai écrit l’ensemble, intimement, sur une plus longue période. La plupart de l’album – c’est amusant – a été écrit au piano. Et puis j’ai commencé à créer mes propres sons. J’ai un studio à la maison rempli de vieux effets vintages et j’ai ainsi créé des sons qui pouvaient donner un impact émotionnel aux différentes instrumentations.

3)      Avez-vous eu – d’une certaine façon – des influences musicales extérieures lorsque vous avez écrit ces morceaux ?

CJ : Oui je pense et aussi les influences extérieures de ma propre vie. De toutes ces observations que j’ai réalisées. Comme un voyage en tant que musicien mais aussi en tant que mari et père.

4)      Pour l’enregistrer, vous avez mis à contribution quelques-uns de vos amis comme John Baggott ou encore Clive Deamer … Que pouvez-vous nous dire à propos de leurs contributions à cet album ?

CJ : Bien, prenons John Baggott par exemple. C’est un pianiste accompli avec lequel j’ai travaillé de nombreuses années aux côtés de Robert Plant quand j’étais dans son groupe. Il a aussi collaboré avec Massive Attack. J’écrivais un morceau au piano puis il le jouait en tant que musicien sur l’album, avec sa propre habilité de pianiste. C’était un peu la même chose avec Clive Deamer : j’avais une idée très claire de ce que je voulais sur l’album. Il y a quatre ou cinq batteurs différents sur l’album. La raison, c’est que chaque titre a son propre environnement et chaque musicien y apporte sa propre touche dans l’interprétation musicale.

5)      Il y aussi Alison Goldfrapp – avec qui vous travaillez aujourd’hui – qui est invitée sur la plage titulaire « Loveform ». Que pouvez-vous nous dire à propos de ce titre et de sa participation sur celui-ci ?

CJ : Elle a gentiment accepté de participer à l’album. C’est original mais elle siffle sur ce titre et elle le fait très bien, c’est un peu son instrument si vous voulez. Elle a été d’un grand soutien, personnellement mais aussi pour la sortie de ce premier album solo.

6)      J’ai vu sur votre page Facebook que vous avez donné un concert à Londres il y a quelques jours…

CJ : Oui, effectivement, au Vortex. Le concert a très bien fonctionné. Jouer l’album en live a été une expérience très intéressante. Cinq personnes jouant live avec l’aide de pas mal de technologie. Nous avons utilisé une technique mise au point par un de mes amis, Steve Evans, qui avait aussi travaillé à mes côtés quand nous avons produit le dernier album de Siouxsie Soux. Il a pris différents sons issus de mon nouvel album et les a injectés dans des synthés de façon à pouvoir les reproduire sur scène mais avec un autre sens. En live, c’est une expérience assez étrange. C’est très différent de l’album, plutôt hors du commun, c’est une mixture de jazz, de rock et de classique.

7) Vous avez beaucoup travaillé avec Jimmy Page et Robert Plant à l’époque Page/Plant aussi bien en studio que sur scène. Quel est votre souvenir, aujourd’hui, de cette expérience musicale à leurs côtés ?

Le morceau Big Hair sur l’album est une référence à l’époque où je jouais avec Jimmy Page et Robert Plant et que j’avais des cheveux longs. Ce morceau est vraiment à propos du travail que j’ai réalisé avec eux. J’ai travaillé avec eux sur une très longue période, avec Robert pendant 13 ans et avec Jimmy et Robert pendant 5 ans. L’expérience était… c’était un voyage, un fantastique voyage. Je considère que ça a été un véritable apprentissage en tant que bassiste. J’ai beaucoup appris en travaillant avec eux mais je pense que pour ce qui est de revisiter le catalogue de Led Zeppelin pendant plusieurs années, j’ai été aussi loin que je le pouvais. Travailler avec Robert, en tant qu’artiste solo, c’était très différent. La dynamique est très différente que de travailler avec Jimmy et Robert. Mais dans l’ensemble, ça a été une expérience formidable.

8) Et aujourd’hui vous travaillez en solo et avec Goldfrapp…

CJ : Oui, effectivement. Vous savez la différence entre travailler avec Goldfrapp et Page/Plant… Jimmy Page et Robert Plant font toujours référence au blues… Passer de cette grosse machine qu’est l’héritage de Led Zeppelin à un album comme « Black Cherry » de Goldfrapp qui était, à cette époque, une formation qui faisait ses débuts a été un fameux défi. Mais j’ai trouvé cela extrêmement stimulant d’un point de vue créatif. C’était plus ouvert à l’expérimentation et le groupe n’avait pas peur de proposer des choses hors du commun. Pour moi, en tant qu’artiste, c’est quelque chose de primordial. J’aime toujours beaucoup travailler avec eux aujourd’hui…

 

L’album sur Spotify

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Une page de l’histoire montoise se referme : au revoir Monsieur le coiffeur…

Aujourd’hui, exception à la règle, cet article ne parle pas de rock. Il est consacré à une petite histoire de vie que j’avais envie de partager simplement avec vous…

Un salon qui pourrait faire penser à celui que l'on retrouvait à Mons jusqu'il y a peu...
Un salon qui pourrait faire penser à celui que l’on retrouvait à Mons jusqu’il y a peu…

Depuis près de 10 ans, je me rends dans les bureaux de la RTBF Mons pour collaborer à la formidable aventure qu’est Classic 21. Pratiquement chaque jour, sur le chemin allant de la gare au centre de production, je passe devant le salon d’un coiffeur à l’ancienne. D’après mes renseignements, le salon n’avait pas subi de modifications depuis 1959. Tout était intact, authentique : le mobilier, la décoration, les ciseaux et autres ‘outils’. C’était fascinant de passer devant ce salon « vintage » et d’observer ce coiffeur, vieillissant un peu plus chaque année, en train d’attendre paisiblement le prochain client.

Les clients étaient rares, certes, mais avaient tous plus ou moins le même âge que lui. Ensemble, ils parlaient probablement du bon vieux temps, d’une époque que l’on n’a pas connu et qu’on a du mal à imaginer.

Monsieur le coiffeur se fichait pas mal de faire foule dans son salon, il n’était pas obsédé par la rentabilité et la productivité à tout va. Probablement qu’il n’angoissait pas quand on lui annonçait que « le retour de la croissance économique, ce n’est pas pour demain mais peut-être pour après demain » (ou pas…)

Quand Monsieur le coiffeur n’avait pas de client, il dormait… C’était vraiment touchant de le voir assoupi dans ce vieux fauteuil, rêvant probablement de vieux souvenirs heureux.

Parfois me venait cette idée… Et s’il ne se réveillait pas aujourd’hui de cette petite sieste, ne serait-ce pas là la plus belle façon de partir, fièrement, dans son environnement, dans ce salon qui représentait une bonne partie de sa vie ?

Ce soir en rentrant du boulot, le vent soufflait assez fort et donnait à ce début de soirée l’aspect de ces dures journées d’hiver durant lesquelles on n’attend qu’une chose : rentrer chez soi pour boire un bon chocolat chaud.

En passant devant le salon, quelque chose a attiré mon attention. L’étalage n’était plus en place. Je me suis approché et ai constaté avec tristesse qu’il était pratiquement vide et qui ne restait que quelques chaises qui témoignaient de ce qu’avait été ce commerce devenu un endroit insolite mais aussi témoin important d’une autre époque dans la ville.

Je ne sais pas si Monsieur le coiffeur nous a quittés ou s’il a été placé. Quoi qu’il en soit une page de l’histoire de Mons s’est définitivement tournée aujourd’hui…

Et là je me suis souvenu d’être passé devant le salon il y a quelques semaines à peine, en compagnie de mon pote et collègue Eric Laforge. On s’était dit qu’on irait bien saluer le coiffeur un de ces jours. Eric avait le projet de prendre des photos de l’établissement et moi d’enregistrer le témoignage de Monsieur le coiffeur. Il devait en avoir des histoires à raconter sur l’évolution de Mons au fil de toutes ces années…

Et puis, comme souvent, on pense à autre chose, on a d’autres projets et parfois, surtout, on n’ose pas. Par crainte de déranger, par timidité, pour différentes raisons que l’on connait toutes et tous.

Ce n’est pas la première fois que je rencontre ce genre de situation et, souvent, on a des regrets rpar la suite. Si vous lisez ce billet, vous avez probablement votre propre Monsieur le coiffeur dans votre famille, votre entourage, votre quartier, votre rue. S’il y a un message que je souhaite faire passer ici, c’est qu’il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre de ces personnes dont le témoignage peut vous éclairer sur votre propre vie, sur vos réflexions les plus profondes. Ne vous laissez pas toujours emporter par le rythme de la vie ou la timidité, prenez le temps de vivre, de partager, d’observer, de poser des questions. N’attendez pas qu’il soit trop tard…

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Coup de coeur: Kadavar, power trio made in Berlin

Imaginez un subtil mélange des expérimentations musicales de Cream, Black Sabbath, Hawkwind, le tout avec un zeste de modernité, une efficacité et une puissance qui pourraient évoquer Queen of The Stone Age à ses débuts ou encore Them Crooked Vultures. Vous êtes intrigué? Moi aussi… découvrons Kadavar!

Kadavar

J’ai découvert ce groupe originaire de Berlin un peu par hasard, grâce aux conseils avisés de Jacques de Pierpont – le légendaire « Ponpon » –  également mon collègue à Classic 21.

Kadavar, à la différence d’autres très bons groupes de « stoner » qui ont tendance à émerger d’un peu partout à l’heure actuelle, a un son encore plus « roots » que ses collègues. En effet, sur certains titres, on pourrait jurer que Tony Iommi et Geezer Butler de Black Sabbath jouent sur l’album…

Cependant, Kadavar ne se limite pas pour autant à un vulgaire « copié/collé » qui n’aurait pas beaucoup d’intérêt. On retrouve donc une partie du son de Sabbath, des envolées psychédéliques à la Cream et Hawkwind mais surtout – et c’est ce qui fait d’eux un groupe original –  un univers bien propre dans lequel peu de place est laissée au chant. En effet, le groupe préfère nous emmener dans un voyage metal et psychédélique de très grand niveau.

Kadavar a déjà sorti deux albums: « Kadavar » en 2012 et « Abra Kadavar » en 2013.

Quelques extraits choisis:

Les deux albums complets sur Spotify

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Bientôt le retour de Damon Albarn…

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Contrairement à l’image illustrant la pochette de « Everyday Robots », son premier ‘véritable’ album solo, Damon Albarn ne sera pas tout à fait seul sur cette nouvelle production. On a en effet appris que Brian Eno ou encore la chanteuse et multi-instrumentiste Natasha Khan – plus connue sous son nom d’artiste Bat for Lashes – ainsi que le producteur britannique Richard Russell (connu pour son boulot avec The White Stripes, Radiohead ou encore The xx).

On ne sait pas encore beaucoup de choses sur cet album très attendu, annoncé pour le 28 avril prochain. On sait toutefois qu’il sera très personnel (quoi que l’on s’en doute puisque album « solo ») et qu’il évoquera notamment la fameuse canicule de l’été 1976.

Allez, pour nous faire patienter, Damon Albarn vient de publier la vidéo d’un premier extrait, la plage titulaire « Everyday Robots ». Qu’en pensez-vous ? Personnellement, j’aime beaucoup …

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Disparition de Pete Seeger, l’un des pères de la contestation folk et… rock

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C’est à l’âge plus que respectable de 94 ans que Pete Seeger s’en est allé. Son nom ne dit probablement rien au grand public mais pour les amateurs de rock, Pete Seeger fait certainement remonter quelques souvenirs à la surface. On sait qu’il a été un élément important dans l’histoire du rock mais on ne connait pas toujours précisément son rôle dans cette saga qui nous passionne toutes et tous.

« Armé » de son banjo, Pete Seeger a rêvé de changer le monde. Il a joué dans les années quarante aux côtés de Woody Guthrie, autre icone de la contestation folk, avant de former son propre groupe, les Weavers en 1948 dans le Greenwich Village à New York. Ce quatuor aura une énorme influence sur certains « folkeux » dans les années soixante : on pense notamment à Jefferson Airplane…

Grand sympathisant de la gauche américaine et du parti communiste, Seeger a subi les foudres du Maccarthysme dans les années cinquante. Seeger est  condamné à la prison… Heureusement, la peine ne sera jamais exécutée. Il est cependant interdit dans de nombreuses salles de concerts américaines et est exclu de la télévision de l’Oncle Sam ainsi que dans la plupart des campus universitaires.

Cela ne l’empêche pourtant pas de continuer à écrire… Dans les années soixante, il refait surface et s’engage activement dans la lutte contre la guerre du Vietnam et devient l’une des icônes des musiciens qui flirtent alors avec folk et rock, figures du mouvement hippie.

Mais son engagement ne s’arrête pas là, dans les années quatre-vingt et nonante, il est toujours très actif. Pete Seeger n’arrêtera jamais de militer, de contester, de défendre des causes. En 2003, il manifeste sa désapprobation vis-à-vis de la guerre d’Irak;  plus récemment, en 2011, on le voit accompagner les jeunes militants au sein du mouvement « Occupy Wall Street ».

Finalement, on verra pour la dernière fois Seeger sur scène lors du Farm Aid 2013, grand concert caritatif, durant lequel on le voit interpréter pour une dernière fois l’emblématique « This Land Is Your Land » de son ami Woody Guthrie, aux côtés de Neil Young et Willie Nelson. Emouvant….

En guise de conclusion de cet hommage à Pete Seeger, rappelons-nous de ces paroles d’Arlo Guthrie, fils de Woody, et également grand militant du folk : « Chaque enfant qui s’est un jour assis autour d’un feu de camp en chantant une vieille chanson est d’une certaine façon redevable à Pete Seeger ».

 

Ci-dessous « We Shall Overcome », classique du répertoire de Pete Seeger et véritable hymne du Mouvement des droits civiques aux Etats-Unis

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Made in Omaha

Quand on pense à Nebraska, quelques mots nous viennent en tête… Froid, Etats-Unis et peut-être aussi … Bruce Springsteen qui a nommé un album du nom de cet Etat plutôt méconnu… Mais saviez-vous qu’on y trouve une scène musicale des plus intéressantes?

Omaha est le nom de la plus grande ville de l’Etat du Nebraska. Connue également en tant que « Porte d’entrée de l’Ouest » (Gateway to the West en VO) ou encore comme ville natale du regretté folker américain Elliott Smith, Omaha est une ville très musicale. L’« Omaha Sound » se décline sous forme de jazz, funk, blues mais aussi et surtout sous forme de rock indépendant. L’emblème de cette génération de musiciens rock est le label « Saddle Creek Records« , maison-mère de nombreux groupes et artistes qui valent le détour.

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L’un d’entre eux est Tim Kasher dont j’ai découvert la musique tout à fait par hasard en écoutant une radio du réseau américain indépendant « Soma FM »(basé à San Francisco).

Tim Kasher sort des albums sous son propre nom mais également via plusieurs formations dont il fait partie (Cursive, The Good Life, Commander Venus…). Sur Soma, j’ai écouté le titre « Album of the Year » de son groupe The Good Life… Cela m’a directement plu, j’ai donc voulu en savoir plus et me suis procuré l’album « Album of the Year ».

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Sorti en 2007, il s’agit d’un « concept-album » racontant une histoire d’amour/passion du début de l’aventure à la fin. On y retrouve la théâtralité d’un groupe comme Pulp ou Suede, la fragilité et la naïveté d’un Jonathan Richman, le tout sur un son folk rock typique de la ville d’Omaha.

Si l’expérience vous tente, vous retrouverez ci-dessous l’album complet sur Spotify ainsi qu’un extrait sur Youtube. Bonne écoute,

Laurent

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David Bowie: so… what's next?

http://instagram.com/p/i6992vjTgJ/

On aurait pu espérer juste un signe, une indice ou mieux une annonce officielle … mais rien, David Bowie est resté muet à l’occasion de la célébration de son 67ème anniversaire hier.

Et pourtant, l’année dernière, à la même date, nous avions été très surpris. Par la publication de cette étrange vidéo d’un nouveau titre du « maître », réalisée par l’artiste « multimédia » américan Tony Oursler. « Where Are We Now » nous baladait dans le passé de Bowie avec une certaine nostalgie et ambiance généralement assez sombre. Bowie en profitait pour annoncer la sortie imminente de « The Next Day », son 24ème album studio.

Que de surprise pour une journée que les fans de Bowie ne sont pas prêts d’oublier. Mais depuis la sortie de l’album et la joie de découvrir cette très belle production, nous voici en attente. Certes, on a eu l’expo « David Bowie Is » à Londres qui a été une réussite historique. Et puis, des rumeurs ont commencé à se répandre… Une tournée ? Pas de tournée ? Un jour, Iman (la femme de Bowie) nous annonce qu’elle serait prête à organiser son agenda si son gentil mari repartait sur les routes. La tension est montée, on y a cru et puis peu de temps après certains musiciens de l’équipe de Bowie ont démenti la possibilité d’un nouveau « Bowie Tour »…

Certes, on a eu quelques chouettes vidéos pour patienter ainsi qu’une jolie réédition de l’album au mois de novembre, avec quelques goodies.

Mais on veut plus… Alors on se dit que ça fait probablement partie de la stratégie de Bowie. On le sait, il est l’un des plus grands maîtres de la communication mais là, ça commence à faire long.

Même Tony Visconti, qui a été finalement le seul à véritablement communiquer officiellement dans la presse à propos de la réalisation de « The Next Day », se montre aujourd’hui distant et semble plus occupé par les rééditions des albums de T.Rex qu’il a brillamment produits dans les seventies.

On a juste envie de dire : cher David, bon anniversaire mais aussi … SO WHAT ? Allez, tu peux encore nous surprendre, on le sait…

Un fan

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Mes coups de coeur albums 2013: la suite … Beade Eye, The Stooges, Daft Punk, Alice in Chains, Miles Kane, Franz Ferdinand, The Clash, Placebo

Mes coups de coeur albums 2013… La suite 🙂

Après vous avoir proposé un aperçu de mes coups de cœur 2013 avec cette petite vidéo « bricolée » qui vous présentait les nouvelles productions de David Bowie, Ghost, Nick Cave & The Bad Seeds, Black Sabbath et la réédition d’In Utero » de Nirvana, voici un bref aperçu de autres albums qui m’ont touché cette année ainsi que ma playlist 2013 à la fin de cet article.

 

Beady Eye – Be 

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Liam Gallagher et son groupe de retour avec un album plus « expérimental » et moins « basique » que le premier. Le groupe développe ici sa personnalité et nous prouve que Beady Eye est bien plus qu’un « groupe spin-off » de l' »Empire » Oasis.

 

The Stooges – Ready To Die

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Ok ce n’est pas le meilleur album de Stooges, mais « Ready To Die » marque le grand retour du guitariste James Williamson, monsieur « Raw Power ». Si l’album ne fait pas dans la finesse, le rouleau compresseur d’Iggy et de son band fonctionne toujours aujourd’hui. Brut de chez brut…

 

Daft Punk – Random Access Memories 

 

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 Oui, un album de Daft Punk dans cette liste! Non, il ne faut pas crier au scandale. Si vous êtes amateur de production musicale léchée à la Steely Dan avec un petit aspect disco/funky à la Chic (Nile Rodgers oblige) vous ne serez pas déçu. Les deux membres « casqués » de Daft Punk sont de véritables amateurs de bonnes musiques et, ici, ils ont décidé de se faire plaisir.

 

Alice In Chains – The Devil Put Dinosaurs Here

 

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Dans la digne lignée du très bon  album comeback « Black Gives Way to Blue » sorti en 2009. Certes pas révolutionnaire dans sa structure mais d’une efficacité redoutable. J’ai eu la chance de voir le groupe sur scène fin 2013 à Londres et les nouveaux titres sont magnifiés en concert.

 

Miles Kane – Don’t Forget Who You Are

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J’ai découvert Miles Kane par hasard en première partie de Beady Eye en mars 2011. Il venait alors de sortir son premier album solo, le prometteur « Colour of the Trap ». Cette année, le musicien britannique nous confirme son talent avec « Don’t Forget Who You Are », un album qui mélange nostalgie 60’s et modernité avec brio.

 

Franz Ferdinand – Right Throughts, Right Words, Right Action

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Plus de 10 ans après leurs débuts, les écossais de Franz Ferdinand prouvent avec le très inspiré « Right Throughts, Right Words, Right Action » qu’ils sont toujours dans le coup. Le groupe sera en concert le 7 mars 2014 à Forest National, Bruxelles.

 

Placebo – Loud Like Love

 

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 Après l’intéressant et assez ‘hard’ « Battle for the Sun » en 2009, Placebo nous revient ici avec un album plus accessible au grand public « Loud Like Love ». Un des bons crus de l’année 2013.

 

The Clash – Sound System et 5 albums box set

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L’année 2013 a été marquée par la réédition du catalogue presqu’entier des Clash (à l’exception donc du dernier album, le plutôt médiocre « Cut The Crap »). L’essentiel du groupe est donc déclinée en édition remaster sous forme d’un très beau coffret plutôt onéreux mais complet intitulé « Sound System » et, pour les plus petits budgets, on retrouve également un mini coffret qui comprend les 5 albums essentiels. Une réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assisterUne réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister

 

Ma Playlist 2013

 

  1. David BowieThe Next Day
  2. GhostYear Zero
  3. Nick Cave & The Bad SeedsJubilee Street
  4. Black SabbathLoner
  5. Beady EyeIz Rite
  6. The StoogesDD’s
  7. Daft PunkTouch
  8. Alice in ChainsStone
  9. Miles KaneDon’t Forget Who You Are
  10. Franz FerdinandLove Illumination
  11. PlaceboLoud Like Love

Vous pouvez écouter ma playlist sur Spotify:

 

 

 

 

 

 

 

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