Mes coups de cœur album 2013: David Bowie, Ghost, Black Sabbath, Nick Cave…

selection2013

Hello et avant tout mes meilleurs vœux pour cette année 2014!

Pour bien commencer l’année je vous propose – grande première – une petite vidéo que je me suis amusé à réaliser\’bricoler’ très rapidement dans laquelle je présente mes coups de cœur albums de l’année 2013. Un article plus complet avec une sélection étendue sera publiée prochainement. A très bientôt…

 

 

 

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Bron/Broen: le top de la série scandinave

Et si on parlait série TV pour changer. « Bron /Broen », titres respectivement en danois et suédois que l’on peut traduire par « Le Pont », est une production scandinave qui a servi de modèle à deux remakes, l’un franco-britannique (« The Tunnel ») et l’autre américain  (« The Bridge »). Quelques mots sur une série qui vaut le détour…

Ola Kjelbye

Le concept de Bron/Broen est assez intéressant.  Un crime a lieu sur l’Oresundsbron, pont qui relie le Danemark et la Suède. L’enquête est réalisée conjointement par un couple d’enquêteurs. Ce tandem, incarné par l’actrice suédoise Sofia Helin et l’acteur danois Kim Bodnia, fonctionne très bien : l’alchimie entre les deux acteurs est un plus dans la qualité de la série. De plus, les langues suédoises et danoises se mélangent joyeusement, mettant en avant les différences culturelles entre les deux pays voisins.

L’ambiance, très sombre et pluvieuse, porte ce policier/thriller palpitant et extrêmement bien réalisé et nous permet de plonger dans l’univers scandinave dont on parle finalement très peu. Si vous êtes quelque peu lassé par les sempiternelles séries US qui ont malheureusement tendance à tourner en rond, tentez l’aventure scandinave…

A noter aussi que la série a connu un tel succès que le concept a été acheté ensuite par nos voisins anglais où l’action se situe non pas sur l’Oresundsbron mais bien dans le tunnel sous la Manche ainsi que par les américains où l’intrigue se joue à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique

En voici la bande annonce pour vous donner un aperçu

 

Ainsi que le générique signé par le groupe danois Choir of Young Belivers, excellent titre « Hollow Talk »

 

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Black Sabbath: de retour en grande forme

Il y a quelques jours, je me suis rendu à Amsterdam au Ziggy Dome pour assister au grand retour de Black Sabbath, impressions…

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Amsterdam, jeudi 28 novembre aux alentours de 19h00

Même si le Ziggy Dome n’est pas complètement rempli, on sent que les fans sont très impatients de revoir LE groupe fondateur du metal monter sur la scène du Ziggo Dome.Les fidèles sont là, arborant fièrement leur T-Shirt Sabbath, System of a Down, Rammstein ainsi que des T-shirts représentant le différents grands festivals metal de Hollande et d’Allemagne. Je suis agréablement surpris par la présence assez notable d’un public très jeune (15-20 ans) et, bien sûr, des vétérans de la grande époque de Sabbath.

Un groupe de première partie va nous permettre de pas perdre patience. Il s’agit du groupe britannique Uncle Acid and the Deadbeats, les véritables « enfants » de Black Sabbath. Issu de Cambridge, le quatuor nous propose un son intéressant, très loud, proche de celui de l’album « Master of Reality » avec des compositions assez longues, presque psychédéliques qui – si elles n’égalent pas la qualité des standards de Black Sabbath – sont assez agréables et envoûtantes.

20h30, Black Sabbath arrive sur scène, respectant parfaitement le timing établi. Nous allons nous plonger dans deux heures de metal roots dont le groupe a le secret.

Pour accompagner Ozzy OsbourneTony Iommi et Geezer Butler, on retrouve un certain Tommy Clufetos à la batterie, qui remplace Bill Ward, batteur originel de la formation ,malheureusement absent de cette tournée pour des raisons contractuelles.

Clufetos « assure le job », assez fidèle au jeu de Wardsans affirmer spécialement sa propre personnalité. Iommi et Butler nous impressionnent toujours autant avec ce son unique, véritable marque de fabrique de Sabbath qui pourrait faire rougir toutes autres formations musicales du genre.

Ozzy semble s’amuser comme un petit fou :  quand on le voit déambuler aux côtés d’Iommi et Butler, un grand sourire aux lèvres, on a parfois l’impression qu’il s’agit du gamin de cinq ans fier de montrer sa dernière bêtises à ses parents. Il est en forme, certes, parfois il semble « à côté », mais ce n’est pas une question d’âge, Ozzy a toujours eu une notion particulière de la « justesse » en concert.

Le public prend son pied et Ozzy, en maître des cérémonies, le contrôle à coup de « God Bless You » et de « Hey you’re fuckin crazy ». Il n’oubliera d’ailleurs pas de faire un petit clin d’œil à la libéralisation du cannabis au Pays-Bas avec un petit « You like joint here, I know you fuckin’ well Amsterdam… »

La setlist est impeccable, Sabbath revisitant avec plaisir des classiques tels que « Paranoid », « Iron Man », « War Pigs », « Black Sabbath » ainsi que les excellents « Snowblind », « Children of the Grave » ou encore « Under The Sun », très bonne surprise et, personnellement, mon favori de cette prestation.

« 13 », le très bon dernier album studio de Sabbath, marquant son retour, est aussi ici à l’honneur avec trois extraits dont un « God is Dead » mémorable.

Visuellement, quelques titres sont agrémentés de nouveaux vidéo clips intéressants, notamment celui d' »Under The Sun » avec la participation exclusive de … Benoit XVI…

En bref, une prestation impressionnante qui ne peut que nous faire saliver d’impatience en attendant le concert de Black Sabbath en tête d’affiche du Graspop Metal Meeting 2014 le dimanche 29 juin à Dessel. Be there or be square…

 

Setlist complète d’Amsterdam

War Pigs
Into the Void
Under the Sun/Every Day Comes and Goes
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
N.I.B.
(preceded by « Bassically » … more)
End of the Beginning
Fairies Wear Boots
Rat Salad
(followed by Tommy Clufetos drum solo)
Iron Man
God Is Dead?
Dirty Women
Children of the Grave
Encore:
Paranoid

 

 

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Good Old 45: Creedence Clearwater Revival "Travelin' Band/Who'll Stop The Rain" (1970)

Pour débuter cette nouvelle rubrique « Good Old 45 »- qui n’est pas une ode à la libération – mais bien à nos bons vieux 45 tours, je vous propose encore de nous pencher sur un 45 tours de Creedence Clearwater Revival : « Travelin’ Band ».

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Ici, on retrouve la version belge de ce 45 tours sorti en 1970. Ce qui est chouette quand on fouille les brocantes, c’est que l’on retrouve des anciens disques qui ont non seulement une âme, plus que certaines « boites en plastique », mais aussi une histoire.

Dans cet exemplaire-ci, l’ancienne propriétaire (une certaine Nadine comme indiqué sur la pochette) de ce petit bijou avait joint les paroles des deux titres « Travelin Band » (Face A) et « Who’ll Stop The Rain » (Face B). A l’époque, trouver des paroles n’était pas aussi simple qu’aujourd’hui. En effet, on ne pouvait pas se connecter sur google et taper simplement « Travelin Band lyrics ». Non, c’était un peu plus compliqué, il fallait trouver des ouvrages de références…

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Que nous apprend donc encore ce 45 tours? Ah oui, c’est un pur pressage belge comme le « Made in Belgium » l’atteste. Ça fait rêver, non? Autre chose, si aujourd’hui de nombreux disques sortent sous des majors, on a tendance à oublier l’existence même du label. Le label qui éditait ce 45 à l’époque était « Liberty Records », label fondé dans le milieu des années 50 et qui a notamment édité les premiers tubes d’Eddie Cochran dont le mythique « Summertime Blues ». Liberty Records qui disparaîtra finalement dans la milieu des années 90 pour faire son grand retour dans le début des années 2000 et proposer aujourd’hui le catalogue de groupes comme les Stranglers ou encore The Alarm.

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Bon, il ne nous reste plus qu’à écouter ce grand moment de l’histoire du rock.

FACE A

FACE B

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Quelques jours à Munich…

Si vous lisez régulièrement ce blog et mon actu, vous connaissez tous certainement ma passion pour la ville de Berlin. Durant ce mois de juillet et avant de me rendre dans la capitale allemande pour la 7ème (?), 8ème (?) fois j’ai fait un détour vers la ville de Munich, capitale de la Bavière, connue internationalement aujourd’hui pour sa grande fête de la bière (Oktoberfest), pour la richesse culturelle de ses musées d’art et en tant que ville natale de Richard Strauss. Zoom sur la seconde ville la plus touristique d’Allemagne…

Si Munich est la troisième ville la plus peuplée d’Allemagne, derrière Berlin et Hambourg, elle donne un aspect directement de ville plus « petite » avec parfois un côté grand village. Les célèbres costumes traditionnels bavarois (masculins et féminins) sont encore très présents dans les vitrines des magasins et, en rue, il n’est pas rare de voir quelques personnes habillées à la bavaroise, notamment des enfants.

En l’espace d’à peine quelques jours, j’ai eu l’occasion de visiter quelques endroits clefs de la ville. En voici un bref aperçu:

  • L’Eglise Saint-Pierre de Munich : n’étant pas spécialement un grand amateur de visite d’Eglises, j’ai été intrigué par l’entrée de cet édifice au style très particulier. Arrivé à l’intérieur, on est saisi par l’aspect très « rococo » et donc chargé de l’ensemble qui n’est pas sans rappeler le style italien.
Buste de Sophie Scholl à l’Université de Munich (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)
  • Le musée de la « Rose Blanche » (Weisse Rose) à l’Université de Munich. La « Rose Blanche » était un mouvement de résistance anti-nazisme actif entre 1942 et 1943 et composé de membres étudiants à l’Université de Munich. Sophie Scholl et son frère Hans sont les figures les plus connues de ce mouvement dont l’action la plus connue est d’avoir répandu des tracts anti-nazis dans le bâtiment de l’unif  en les jetant du haut des escaliers. Malheureusement, suite à cette action, les militants seront dénoncés et exécutés par le régime dictatorial. Aujourd’hui, un musée ainsi que différents éléments commémoratifs rendent hommages aux jeunes résistants.
Les tracts anti-nazi de le Rose Blanche reproduits sur le sol à l’entrée de l’Université de Munich (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)

  • Le« Muencher Stadtmuseum »musée de la ville de Munich, propose 4 musées de collection permanente: un consacré aux instruments de musique, un très intéressant et amusant musée de marionnettes doté d’une collection impressionnante, un musée portant le nom de « Typically Munich » nous retraçant l’histoire de la ville de sa fondation à aujourd’hui avant notamment le document écrit fondateur de la ville, une pièce particulièrement impressionnante et historique. Finalement, le 4e musée, le très complet « National Socialism in Munich », est consacré aux heures sombres de la ville et explique en détail comment la ville a sombré dans la dictature d’Hitler.
  • Rayon expo temporaire, le musée de la ville de Munich en proposait 5 lors de ma visite. J’ai eu l’occasion de découvrir celui consacré à la photographe Andrea Diefenbach et à son projet « Country Without Parent », expo très émouvante axée, entres autres, sur le sort des enfants moldaves contraints de vivre seuls après avoir été abandonnés par leurs parents. Vous pouvez voir quelques photos de l’expo sur le site de la photographe:http://www.andreadiefenbach.com/

  • L’autre expo temporaire que j’ai eu le plaisir de visiter était « A Matter of Taste », consacrée à la mode dans les années 70 à Munich. Principalement basé sur la mode féminine, l’expo évoquait également la grande époque des « discothèques », tant à la fin des années 70 que lors de la période disco. Pour rappel, c’est au studio Musicland de Munich qu’a été enregistré le plus que célèbre « Love To Love You Baby » de Donna Summer sous la houlette de Giorgio Moroder, titre considéré comme l’un des fondateurs du disco. Les fans de Queen qui liront cet article – et je suis certain que vous êtes nombreux et nombreuses – se souviendront aussi que de  nombreux titres de Queen furent enregistrés au Musicland de Munich sous la supervision du producteur Reinhold Mack.
Outre les vêtements de la mode des 70’s on pouvait retrouver aussi quelques objets culte de l’époque comme ce superbe flipper à l’image du groupe Kiss (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)
  • Finalement, ma visite m’a également emmené au parc olympique construit en 1972 pour les besoins de Jeux Olympiques de Munich. Bien que marqué par la tragédie (une terrible prise d’otage et l’assassinat de onze athlètes israéliens par un groupe de terroristes palestiniens), cet endroit est aujourd’hui toujours très visité en partie grâce à la présence du stade olympique mais aussi l’Olympiaturm, tour radio et TV (les allemands raffolent des tours TV apparemment) offrant un panorama impressionnant à plus de 180 mètres de hauteur, avec vue imprenable sur la ville, ses alentours et les alpes, un restaurant mais aussi et surtout un petit musée: le  « Rock Museum » . Celui-ci propose quelques objets de collection plutôt sympas, dont voici une petite sélection en photos:
Un piano « flashy » ayant appartenu à Elton John sur lequel il a joué notamment pour une prestation dans la ville de Cologne en 1973 (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)
Un pantalon de scène ayant appartenu à Freddie Mercury
Feuille de cahier ayant appartenu à Kurt Cobain dans laquelle il a écrit la liste de ses albums favoris

Et pour terminer, quelques liens pour en savoir plus sur Munich:

Merci d’avoir lu cet article, en espérant vous avoir donné l’envie de visiter Munich… Santé!

Santé! Prost!

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Un saut vers l'Ouest: l'histoire d'une photo historique

Le soldat Conrad Schumann photographié par Peter Leibing

Bon, ok ce n’est pas très musical mais vous connaissez ma passion pour la ville de Berlin… J’ai lu récemment dans un ouvrage très complet sur l’histoire de cette photo légendaire et voulais la partager avec vous. Le soldat de l’Est que l’on voit « sauter » vers l’Ouest s’appelait Conrad Schumann. Sa vie est au départ assez banale et ressemble à celle de n’importe quel soldat de l’Est de Berlin de l’époque. Cependant, il va entrer dans l’histoire après avoir croisé le regard et l’objectif d’un certain Peter Leibing, un jeune photographe plus ou moins du même âge qui, juste avant de prendre ce cliché légendaire, s’était entraîné à prendre en photo les chevaux au galop et sautant des obstacles. Leibing va avoir une intuition incroyable le jour où il prend cette photo faisant désormais partie de l’Histoire. Nous sommes le 15 juin 1961, le « mur » n’est encore constitué que de barbelés mais la séparation est déjà bien effective. Leibing voit en ce jeune garde de l’Est quelqu’un d’hésitant : il est censé gardé la séparation, « protéger » l’Est de toute invasion mais il le sent bien peu convaincu. De l’autre côté du mur, on ne cesse de l’inviter à quitter son camp, à rejoindre la liberté de l’Ouest. Schumann est hésitant, il fume cigarette sur cigarette, il est très nerveux et Peter Leibing capte cette tension. Il pointe son objectif sur le jeune soldat et ne le lâche pas une seule seconde, il sent, il sait qu’il va se passer quelque chose. Après de nombreuses et très longues minutes, Schumann craque et trahit son camp pour rejoindre l’Ouest… A ce moment précis, Leibing prend alors ce qui reste aujourd’hui l’un des plus beaux documents de cette véritable tragédie qui séparera l’Allemagne entre 1961 et 1989.

La statue de Conrad Schumann à Berlin (Bernauer Strasse) Photo REUTERS/Fabrizio Bensch

Anecdote lue dans l’excellent et très complet ouvrage de Frederick Taylor « Le mur de Berlin » (collection Tempus/Librairie Académique Perrin)



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Réédition de "Thirteen Tales from Urban Bohemia" des Dandy Warhols.

Universal a la bonne idée de nous rééditer un très grand album des 90′s: Thirteen Tales from Urban Bohemia des Dandy Warhols. Retour sur cette grande réussite que l’on réécoute aujourd’hui avec grand plaisir…

Il y a 13 ans déjà sortait alors le troisième album du groupe américain The Dandy Warhols. Après deux albums intéressants sortis fin des années 90 (« Dandy Rules Ok » en 95 et « … The Dandy Warhols Come Down » en 97), le groupe perçait enfin grâce à un album très abouti mélangeant titres à l’ambiance planante « façon fin de soirées » à des titres plus rock’n’roll parsemés de riffs que les Stones n’auraient pas reniés quelques années plus tôt (« Bohemian Like You » ).

Mélangeant avec beaucoup de subtilité les sonorités du Velvet Underground, des Pixies, de Primal Scream et … des Stones, « Thirteen Tales from Urban Bohemia » lançait avec beaucoup de punch le son rock des années 2000. Propulsé par le succès international de l’album, le groupe séduira David Bowie sur scène après un set explosif sur la scène du Glastonbury Festival en 2000. Ce dernier en profitera pour inviter les Dandy à assurer sa première partie lors de sa tournée  « A Reality Tour » en 2003.

L’écoute de « Thirteen Tales from Urban Bohemia » semble aujourd’hui toujours aussi rafraîchissante et cette réédition est une excellente excuse pour se replonger dans la musique des Dandy Warhols. A noter dans cette édition « 13ème anniversaire » la présence de quelques bonus pas inintéressants qui raviront les fans les plus hardcore.

Highlights: Godless, Get Off, Horse Pills, Bohemian Like You.

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Be, le nouveau Beady Eye, bien plus que de l'« après-Oasis »

Un peu plus de deux ans après « Different Gear, Still Speeding », le premier album de la formation, la bande à Liam Gallagher nous revient avec « Be », une oeuvre très différente et plus expérimentale.

Si « Different Gear, Still Speeding » nous avait prouvé que Liam Gallagher et son groupe – soit Oasis sans Noel Gallagher – pouvaient nous offrir encore de sérieuses leçons de rock’n’roll, sur « Be » les choses sont bien différentes. Tout d’abord, le son général a vraiment changé. Si des titres du premier album tels que « The Roller » et « Bring The Light » pouvaient nous rappeler certains morceaux de Lennon en solo façon 70’s, « Be » nous replonge dans une ambiance plus « psychédélique » à la Beatles. Le son de l’album fait aussi penser à d’autres groupes britanniques des 60’s tels que, notamment, les Zombies : le titre « Second Bites of the Apple » rappelle dans son intro le classique « Time of The Season ». Mais « Be » n’en est pas pour le moins un album de son temps : l’arrivée du producteur Dave Sitek du groupe TV On The Radio permet à Beady Eye de teinter son univers musical d’une bouffée de nostalgie tout en restant contemporain. En bref, avec « Be », Beady Eye a enfin trouvé sa véritable identité et nous offre un album certes révolutionnaire mais plus qu’agréable à écouter avec cependant quelques petites longueurs. Liam est toutefois sur le bon chemin et on ne va pas s’en plaindre.

Note: 3,5/5

Highlights: Flick of the Finger, Face the Crowd, Second Bite of the Apple, Iz Rite, Shine a Light, Start A new

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L'influence considérable des Beach Boys dans la musique d'aujourd'hui

On parle beaucoup des Beach Boys ces derniers temps. Il y a la reformation et surtout la « réconciliation » entre les cousins ennemis Brian Wilson et Mike Love après des décennies de ‘gueguerre’ qui a donné lieu à une tournée remplie de succès et la récente sortie d’un double live. Mais outre cette actualité, il est intéressant de constater que près de 50 ans après la sortie de « Pet Sounds », souvent considéré comme une des œuvres majeures des Beach Boys et de l’histoire du rock, le groupe californien continue à exercer une importante influence sur les jeunes générations. Zoom sur quelques uns des groupes de la scène actuelle revendiquant ouvertement l’influence de Brian Wilson et de sa bande…

Animal Collective

  • Le groupe Animal Collective, formé à la toute fin des années 90 et originaire de Baltimore (dans le Maryland, Etats-Unis), poursuit aujourd’hui une brillante carrière riche déjà de neuf albums. Difficilement « classable », ce collectif de musiciens est souvent étiqueté comme une formation de rock psychédélique « expérimental ». Voyageant entre rock, folk, touche psychédélique, musique électronique, rock indé, Animal Collective propose un voyage musical très aventureux et est en constante recherche d’évolutions sonores. C’est probablement Noah Benjamin Lennox alias Panda Bear – l’un des invités du nouveau Daft Punk qui est le plus touché par la ‘Wilsonmania‘. Parallèlement à Animal Collective, il a sorti quelques albums solos qui ne manquent pas d’intérêt.

Fleet Foxes
  • Probablement l’un des plus grands noms de la vague folk revival apparue au début des années 2010, Fleet Foxes a été aussi considérablement inspiré par les harmonies vocales de Beach Boys. Originaire de Seattle, le groupe a sorti deux albums encensés par la presse internationale.

The Polyphonic Spree
  • Défendu par David Bowie,qui les a sélectionné lors de la réalisation de l’affiche du Meltdown Festival de Londres en 2002, The Polyphonic Spree est une formation atypique originaire de Dallas au Texas. Plus qu’un « simple » groupe de rock, il s’agit d’une chorale de 10 chanteurs et d’une dizaine de musiciens (guitariste, bassiste, flûtiste, violoniste…). La musique et surtout le travail sur les chœurs trouvent leurs sources dans la musique du groupe de Brian Wilson.


The Wondermints

  • Comme les Beach Boys, les Wondermints sont originaires de Californie. Le premier album sort en 1995. 4 ans plus tard, les Wondermints se voient offrir le genre d’offre que l’on ne peut pas refuser, celle de rejoindre Brian Wilson sur scène afin de devenir son groupe d’accompagnement officiel. Complètement fans de Wilson, les membres de Wondermints entament alors une longue relation professionnelle avec le génie des Beach Boys et auront notamment l’occasion de recréer à ses côtés l’album « perdu » des Beach Boys: le somptueux « Smile ». A noter que les Wondermints ont également accompagné Arthur Lee du groupe américain Love afin de l’aider à reproduire fidèlement sur scène le cultissime album « Forever Changes », autre monument du rock psychédélique californien.

  • Les groupes actuels qui ont été influencés par les Beach Boys sont extrêmement nombreux et si vous souhaitez étendre les recherches, jetez une oreille également à Gorkys Zygotic Mynci, Super Furry Animals, Apples in Stereo, The Shins ou encore au groupe belge Dan San.
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Zoom sur 13, le nouveau Black Sabbath

« I don’t mind dying because I’m already dead« 

Ozzy Osbourne in « Damaged Soul » – 13

C’est le 28 septembre 1978 que sortait le 8eme et dernier album de Black Sabbath en compagnie d’Ozzy Osbourne. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, le groupe a sorti d’autres albums notamment en compagnie de Ronnie James Dio ou encore de Ian Gillan ou Glenn Hughes de Deep Purple.Ozzy, lui, a connu une longue et glorieuse carrière solo. Mais dans l’esprit de beaucoup le « véritable Sabbath » est celui des débuts, composé d’Ozzy Osbourbe, du guitariste Tony Iommi, du bassiste Geezer Butler et du batteur Bill Ward.Ce lundi sortira enfin le successeur de « Never Say Die » avec le retour du line-up originel, à l’exception du batteur Bill Ward, absent pour des raisons de contrat. Zoom sur cet album événement…

« 13 » est un album troublant. On y retrouve le son Black Sabbath, ce son unique, inimitable et fondateur d’un véritable courant majeur du rock: le heavy metal. Mais ce son on ne peut plus classique est ici revisité avec quelques touches de modernité, plus que probablement dictées par Rick Rubin, le producteur le plus demandé du rock ces 25 dernières années.

Suite aux problèmes de contrat avec Bill Ward, Black Sabbath a dû retrouver un remplaçant de dernière minute. Le choix de Brad Wilks, batteur de Rage Against The Machine,  s’ est rapidement imposé et celui-ci est pour le moins judicieux. Véritable disciple des grands batteurs rock des 70′s –John Bonham, Bill Ward font parties de ses héros- Wilks relève ici brillamment le défi.

De gauche à droite: Geezer Butler, Ozzy Osbourne et Tony Iommi aujourd'hui

L’autre grande surprise est le très bon état dans lequel on retrouve Ozzy Osbourne. C’était la grande crainte de nombreux fans avant l’enregistrement de l’album et celle-ci était fondée, notamment par les prestations quelque fois approximatives du  » Metal Madman  » sur scène. Que ce soit les géniales nouvelles technologies de studio ou une grande cure vitaminée,  on ne le saura probablement jamais mais le résultat est au rendez-vous.

Pour ceux qui avaient eu la chance, il y a 2-3 ans, d’assister aux concerts de Heaven and Hell, la précédente incarnation de Sabbath aux côtés de Ronnie James Dio, il n’y avait aucun doute le duo Tony Iommi/Geeze Butler était toujours capable de nous balancer un puissant mur sonore capable de faire rougir de nombreuses formations de métal actuelles. Le rouleau compresseur guitare/basse est ici toujours aussi redoutable.

Au niveau de la construction, l’album a un format on ne peut plus classique et on retrouve essentiellement des titres de 7-8 minutes à la structure métal progressif un peu comme on pouvait retrouver sur l’excellent  » Sabotage  » en 1975. Mention spéciale aussi pour le titre  » Zeitgeist « ,  très différents des autres plages de l’album,  et qui n’est pas sans nous rappeler le très planant et psychédélique  » Planet Caravan  » de l’album Paranoid

Vous l’aurez compris  »13 » est un bon cru et une bonne surprise, certes, pas révolutionnaire,  mais qui plaira sans aucun doute à tous les amateurs du genre.

  • Ma note 4/5

Highlights:

  • The End of the Beginning
  • Loner
  • Zeitgeist
  • Live Forever
  • Dear Father

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