Hello, les deux dates à venir concernant mes prochaines conférences
– Rdv le samedi 25/11 au PointCulture Namur à 11h pour une immersion au coeur du premier album de Leonard Cohen « Songs of Leonard Cohen » sur lequel on retrouvait des classiques tels que « Suzanne » ou encore « So Long, Marianne »
– Rdv le dimanche 26/11 au Waux Hall de Nivelles pour une journée entière consacrée à David Bowie avec au menu deux conférences : « Inside Blackstar » dans laquelle je vous proposerai un zoom sur l’album testament de l’artiste ainsi que la conférence « Inside Bowie » dans laquelle Yves Budin et moi-même revenons de façon très complète sur l’ensemble de la carrière du Thin White Duke. Au menu également, expo, bourse de vinyls et, cerise sur le gâteau, un très beau set de ThomC dans lequel il interprétera à sa façon et avec énormément de talent quelques classiques de Bowie.
Après les apéros du rock en 2015, me revoici avec les rdv du rock au Point Culture de Namur.
Ce nouveau cycle débutera le 27 mai avec un zoom sur « The Doors », premier album de la célèbre formation californienne.
Au plaisir de vous y rencontrer.
Présentation et détails de l’événement:
Il y a 50 ans sortait The Doors, album mythique d’une formation originaire de Los Angeles qui allait, sans le savoir, révolutionner l’histoire du rock.
Porté par la puissance des textes de Jim Morrison et la créativité musicale du claviériste Ray Manzarek, du guitariste Robby Krieger et du batteur John Densmore, ce premier opus fera grand bruit à sa sortie. Alors que les autres groupes de la scène californienne chantent l’amour et la révolution « Flower Power », les Doors nous ouvrent les portes de la perception d’un monde certes moins coloré et plus sombre, mais non moins poétique et passionnant.
J’aurai le plaisir de vous proposer cette conférence en compagnie de Pierre Bartholomé (ingénieur du son)
« What’s That Sound? L’histoire de la production rock en studio » vous propose un voyage dans l’histoire de l’enregistrement sonore et de la production musicale: des premiers sons enregistrés à l’aide du phonautographe puis du phonographe dans la fin du 19ème siècle jusqu’à l’enregistrement aux possibilités infinies proposé aujourd’hui à l’aide de différents logiciels informatiques. La conférence se penchera aussi sur la carrière des producteurs majeurs de l’histoire (George Martin, Phil Spektor, Rick Rubin, …) ainsi que sur l’histoire et l’évolution des formats sonores et des supports de diffusion. Destinée aux amateurs de musique, aux jeunes groupes de pop/rock désireux de découvrir l’arrière du décor ou encore aux curieux, « What’s That Sound » se veut une conférence accessible au grand public proposée par deux experts et passionnés du son.
RDV le 29 avril à 15h au Point Culture de Charleroi
Rattle that Lock, le meilleur album de David Gilmour ?
Rattle That Lock est non plus signé – contrairement à ce qu’indique le sticker sur la pochette – par la « voix et la guitare » de Pink Floyd mais bien par un auteur/compositeur à part entière.
Si le son de la guitare nous rappelle, de temps à autre, l’aventure Floydienne, on est globalement plus proche ici de l’ambiance d’un album de Chris Rea, de Leonard Cohen voire même parfois d’Eric Clapton.
L’héritage de Pink Floyd ne semble plus peser lourdement sur les épaules de Gilmour, Rattle That Lock est un album apaisé et personnel dans lequel le musicien revient avec sérénité sur la disparition de sa mère (Faces of Stone), envoie un message bienveillant d’amour et de liberté à ses enfants (Dancing Right In Front Of Me) ou encore nous emmène avec subtilité sur des terrains jazzy jusqu’alors inexploités (The Girl In The Yellow Dress).
Non pas le meilleur album sur lequel on retrouve David Gilmour mais probablement son oeuvre la plus personnelle et sa meilleure aventure en solo.
Tracklist:
“5 A.M.”
“Rattle That Lock”
“Faces of Stones”
“A Boat Lies Waiting”
“Dancing Right in Front of Me”
“In Any Tongue”
“Beauty”
“The Girl in the Yellow Dress”
“Today”
“And Then …”
Depuis quelques temps, je me penche sur un style musical assez intéressant, le « post-rock ». Pour celles et ceux qui aiment les longues plages atmosphériques planantes et apprécient une musique rock essentiellement instrumentale et aventureuse, n’hésitez pas à vous renseigner sur le sujet. Je viens de publier sur MixCloud une playlist de 45 minutes qui est une introduction au « post-rock ». Qu’en pensez-vous? (Vous pouvez cliquer sur le lien ou sur la photo pour écouter ce mix)
Ce week-end, j’ai eu l’occasion de visiter l’expo « Van Gogh au Borinage: la naissance d’un artiste » au BAM à Mons, une exposition que je vous recommande. C’est aussi l’occasion de revenir sur quelques titres rock rendant hommage à l’artiste…
Comme son nom l’indique, l’expo se focalise sur une période formative pour l’artiste durant laquelle il va s’inspirer de la misère qui règne alors au Borinage pour se lancer premièrement dans le dessin, puis dans la peinture. A travers des documents (lettres échangées avec son frère), des premiers croquis et des toiles, on se plonge dans l’état d’esprit de cet artiste torturé, à la recherche de son style. Dans ce musée, vous ne trouverez pas les plus célèbres œuvres de l’artiste, mais cette exposition est une excellente introduction pour une visite du musée Van Gogh d’Amsterdam. A conseiller aussi, une visite accompagnée par un guide qui permettra aux plus novices de mieux décoder les différentes étapes de la carrière du peintre.
Mais revenons au sujet musical qui nous occupe ici. Quelques artistes ont souhaité rendre hommage, à leur façon, au génie de Van Gogh. En voici une sélection:
Don McLean – Vincent (1971)
Le « folker » américain Don McLean publie un très bel hommage à Vincent Van Gogh. Baptisé simplement « Vincent », sur son célèbre album « American Pie », sur lequel figure la non moins célèbre plage titulaire, hommage elle à Buddy Holly. Interviewé pour le Telegraph en 2010, Don Mclean se souvient : « J’étais assis dans la véranda un matin et j’étais en train de lire la biographie de Van Gogh, et, tout d’un coup, j’ai su que je devais écrire un titre pour prouver qu’il n’était pas fou. Il était atteint d’une maladie comme son frère Theo (…). Donc je suis mis à écrire les paroles du titre sur un bout de papier »
Extrait des paroles (traduction en français) :
« Je comprends maintenant ce que tu as essayé de me dire, Combien tu as lutté pour ne pas perdre l’esprit, et comment tu as tenté de les libérer. Ils refusaient de t’écouter, Ils ne savaient pas comment faire Peut-être le feront-ils maintenant.
Nuit, nuit étoilée, Des fleurs éclatantes (couleur feu) qui resplendissent, Des nuages tourbillonnants en brume violette se reflètent dans les yeux bleu de Chine de Vincent »
Bob Dylan – Positively Van Gogh (1966)
En 1966, Bob Dylan joue ce très bel hommage à Van Gogh dans un petit appartement de New York en compagnie de son ami, le critique musical Robert Shelton. Malheureusement, le titre ne sera jamais réellement terminé et ne sortira pas officiellement.
Jonathan Richman – Vincent Van Gogh (2004)
Originaire de la scène musicale de Boston, Jonathan Richman se fait connaitre comme leader des Modern Lovers, un des groupes fondateurs du punk, épaulé par John Cale du Velvet Underground. Par la suite, Richman poursuit une brillante carrière solo en construisant ce personnage mélangeant une pointe de naïveté à une forte dose de romantisme et de rock attitude. Après avoir chanté Pablo Picasso (qui sera repris bien plus tard par David Bowie en 2003) à l’époque de Modern Lovers ou Vermeer en 2008, il chante Van Gogh en 2004 sur son album « Not So Much to Be Loved as to Love ». A noter que Jonathan Richman avait déjà enregistré une version de ce titre bien plus tôt en compagnie des Modern Lovers.
Extrait des paroles (traduction en français):
« Avez-vous déjà entendu parler du peintre Vincent Van Gogh? Qui aimait la couleur et qui le montrait Ici, dans le musée, que peut-on voir? Le peintre le plus redoutable depuis Jan Vermeer Il aimait, il aimait, il aimait tellement la vie Ses peintures ont deux fois plus de couleurs que celles des autres Tellement, tellement plus que de couleur que le monde doit savoir Que l’homme aimait la couleur et le montrait
Joni Mitchell – Turbulent Indigo (1994)
La folkeuse Joni Mitchell rend hommage à Van Gogh sur son album « Turbulent Indigo » et particulièrement sur la plage titulaire. A noter que le pochette de l’album, que vous pouvez voir ci-dessous, est un pastiche d’un des fameux autoportraits de Van Gogh.
Edgar Frose, musicien berlinois et l’un des pionniers de la musique électronique planante, s’est éteint le mardi 20 janvier à l’âge de 70 ans. Pour lui rendre hommage, retour sur 3 albums majeurs de la carrière de Tangerine Dream
Phaedra (1973)
« Phaedra » est un monument de la musique électronique et du courant « Krautrock ». Sans concession, l’album nous emmène dans un voyage spatial hypnotique à souhait. Un must.
Ci-dessous la plage titre d’une durée de plus de 17 minutes:
Stratosfear (1976)
Plus accessible, « Stratosfear » marque le début d’un seconde époque pour Tangerine Dream. Un retour aussi à une structure de titre plus « classique », toujours électronique mais avec l’ajout du son guitare/basse/batterie et un aspect mélodique nettement plus prononcé.
Canyon Dreams (1991)
Tangerine Dream, toujours actif dans les 90’s, signe l’une de ses nombreuses BO de film. Ici la musique atmosphérique de la formation allemande correspond très bien aux images de ce film/documentaire consacré au Grand Canyon.
Quelle semaine… Une semaine qui nous a tous bouleversés. Depuis mercredi nous sommes en état de choc, la disparition brutale de la bande de Charlie l’Hebdo à Paris nous a profondément marqués, chacun à notre façon. Dans le milieu des médias, cette attaque d’une violence sans nom résonne particulièrement et a fait qu’il régnait une ambiance assez lourde ces quelques derniers jours.
Beaucoup de choses ont été dites, dessinées, commentées. Certaines sensées et justes, d’autres beaucoup moins. On le sait, cet événement tragique pourrait nourrir l’extrême-droite en Europe (et ailleurs) et nous devons être sur nos gardes. Réagir, oui, ne pas accepter, oui, défendre la liberté de la presse, bien entendu, mais ne pas tomber dans le piège de répondre à la violence par la violence.
Ban Ki-Moon, secrétaire générale de l’ONU, a déclaré être consterné par l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo mais il a aussi ajouté ce constat, très important : « Cette attaque vise à nous diviser, nous ne devons pas tomber dans le piège ».
Avec ce petit billet, je ne souhaite pas entrer dans ce débat du « Je suis Charlie » ou « Je ne suis pas Charlie » qui fait rage actuellement sur la toile et les réseaux sociaux. Je vous propose simplement quelques éléments qui m’ont marqué dans ce déferlement d’information de tous styles qui ont circulé dans la presse ces derniers jours.
L’intervention de Coco, dessinatrice et survivant de l’attaque contre Charlie l’Hebdo, à la fin de l’émission 28 minutes sur Arte France. Coco qui tout comme Charb était chroniqueuse pour cette émission. Après le témoignage de Coco à la minute 37, un hommage est également rendu à Charb. Vous pouvez revoir ceci en vidéo en cliquant ici
On pouvait malheureusement s’en douter mais à la suite du drame, des délinquants haineux ont attaqués plusieurs lieux de culte musulmans un peu partout en France. Des dessins obscènes suivi d’un « Ich bin Charlie » ont été découverts jeudi matin sur le mur extérieur d’une mosquée en construction à Bischwiller dans le Bas-Rhin. Des croix gammées suivies d’une inscription « Charlie est vivant » ont été taguées sur la future mosquée de Liévin dans le Pas-de-Calais. Des têtes de cochons, des impacts de balles ailleurs, plusieurs mosquées ont été visées par des actes racistes les derniers jours.
De nombreux dessins et caricatures ont évidemment circulé les derniers jours en hommage à Cabu, Charb, Tignous, Wolinski... Les différentes « Une » des journaux du monde entier ont rendu hommage aux membres de l’équipe de Charlie Hebdo. Celle du quotidien britannique « The Independent » a particulièrement marqué les esprits. La voici.
Mais pendant ces heures d’attente, d’angoisse, d’incompréhension, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à John Lennon et au paroles de son chef d’oeuvre « Imagine ».
Pour ceux qui ne se souviennent pas des paroles, les voici, je vous laisse traduire.
Imaginer, rêver, espérer vivre dans un monde en paix dans lequel tous les peuples du monde vivraient en harmonie… c’est ce qui permet de vivre, non?
« Imagine there’s no heaven It’s easy if you try No hell below us Above us only sky Imagine all the people Living for today…
Imagine there’s no countries It isn’t hard to do Nothing to kill or die for And no religion too Imagine all the people Living life in peace…
You may say I’m a dreamer But I’m not the only one I hope someday you’ll join us And the world will be as one »