« J’ai grandi dans un monde qui faisait croire aux jeunes filles qu’elles ne pouvaient pas jouer du rock’n’roll »
JOAN JETT
Si elle n’est essentiellement connue en Europe que pour le méga-tube « I Love Rock’n’Roll (sorti en 1982), Joan Jett est une musicienne qui connait encore un très grand succès aujourd’hui aux Etats-Unis. Son neuvième album, « Sinner », est sorti en 2006. Avant d’évoluer en solo, Joan était membre des Runaways, un groupe composé de 4 musiciennes qui a fait beaucoup parler de lui dans les 70’s aux USA. Un film retraçant la carrière de ce groupe est d’ailleurs sorti en 2010. Joan Jett est considérée par beaucoup de femmes dans le rock comme l’une des pionnières et comme un exemple à suivre.
Ci-dessous, « I Love Rock’n’Roll » à l’époque et une version plus récente (2001) de sa reprise de « Do You Wanna Touch Me » de Gary Glitter.
C’est cette image que Black Sabbath a publié très récemment sur sa page officielle Facebook. D’après les dernières infos qui circulent sur le net, le groupe devrait tenir une conférence le 11 novembre 2011 (11/11/11) au Whiskey a Go-Go de Los Angeles (mythique club qui avait vu notamment les débuts des Doors) à 11.11 AM (heure locale). On parle de l’annonce d’une tournée mondiale et de la sortie d’un nouvel album. Wait and see!
Alice Cooper a donné une prestation particulièrement réussie mercredi à l’Ancienne Belgique. Tout était bien en place: la guillotine, le boa, la poupée sur « Only Women Bleed », un Frankenstein géant et le sang couleur ketchup… Mais aussi et surtout, un Alice Cooper de 63 ans en pleine forme, revigoré par une nouvelle line-up particulièrement efficace. Ambiance on stage et backstage…
Vers 16h, dans un luxueux hôtel bruxellois, j’ai eu l’occasion de rencontrer pour la seconde fois Alice Cooper. C’était assez émouvant : en plus d’être un fan de la première heure, il est le premier artiste que j’avais eu l’occasion d’interviewer, professionnellement parlant. C’était il y a 8 ans, dans un grand hotel hollandais à l’occasion de l »Arrow Classic Rock Festival ». Je me souviens encore du serrement de coeur éprouvé par mon collègue ingénieur son Damien Praet et moi-même lorsque nous avions ouvert la porte de la chambre d’hôtel, limite un peu angoissés par ce qui nous attendait derrière… Et c’est vrai qu’Alice Cooper nous avait joué le grand jeu, à la manière de la mythique scène de « Wayne’s World » (extrait vidéo du film à voir en fin d’article). Mais, à la 3ème question, quand il a vu qu’il avait un grand connaisseur et fan de sa carrière en face de lui, la glace s’était brisée et tout cela s’était formidablement bien déroulé. L’entretien s’était d’ailleurs terminé sur une franche rigolade…
Revenons en 2011, le 2 novembre, lendemain d’Halloween, comme ça tombe bien! Ma première impression: il n’a pas beaucoup changé en 8 ans. Il est même particulièrement en forme. Nous évoquons ses débuts avec Frank Zappa, son nouvel album, la suite de « Welcome To My Nightmare », la réalisation de l’album « original » de 75 et la création de classiques tels que « Only Women Bleed » ou encore « Black Widow », son amitié avec Freddie Mercury et encore de nombreux autres sujets intéressants que vous pourrez découvrir et écouter sur Classic 21 très bientôt.
Alice et votre serviteur après l'interview dans un luxueux hôtel bruxellois
Ensuite, petite séance de dédicace pour le fan que je suis. Avant de quitter la chambre, Alice m’informe: « Hey, si tu nous a vus il y a 7-8 ans, tu vas être agréablement surpris : mon nouveau groupe est… beaucoup mieux, on est beaucoup plus soudés qu’à l’époque. Et mon batteur actuel, Glen Sobel, on dirait qu’il joue avec 4 mains… »
Je me réjouis d’entendre le résultat… Après une petite pause repas bien sympathique chez des amis fans d’Alice Cooper, nous nous rendons au concert. Mince, il est trop tard pour la première partie – The Treament – de jeunes britanniques très branchés Classic Rock dont j’avais lu beaucoup de bien… Tant pis… Place à la star du soir. Un énorme rideau masque la scène de l’AB. Sur celui-ci , on peut voir un Alice Cooper ‘façon cartoon’ qui n’est pas sans rappeler Freddy Krueger, célèbre tueur de fiction imaginé par Wes Craven et héro de nombreux films d’horreur. Il est 21h, le concert commence à l’heure… Après la ‘cultissime’ introduction de Vincent Price, le rideau se lève et c’est parti!
(photo Jean-Luc Chefneux)
Ca commence fort : le groupe entame « Black Widow », l’un des chefs d’oeuvres extrait de l’album « Welcome To My Nightmare » sorti en 1975. Un titre qui a – sans aucun doute – influencé nombre de musiciens de la scène métal britannique des années 80, Iron Maiden notamment. Les titres du concerts s’enchainent sans un seul temps mort : on se régale sur « I’m Eighteen », « Under My Wheels », « Billion Dollar Babies » et on se délecte d’une excellente surprise, une interprétation irréprochable de « Halo of Flies », probablement l’un des titres le plus « prog » du répertoire d’Alice, accompagnée d’un intéressant solo de batterie. D’autres tubes sont revisités avec beaucoup de talent : on pense particulièrement à « Only Women Bleed », « Poison » ou encore, classique par excellence, « School’s Out ». Ce titre se voit ici fusionné avec le « Another Brick in the Wall part II » de Pink Floyd.
(photo Cédric Janssens)
Pour le final, « Elected », Alice arbore fièrement le drapeau belge avant de se dévétir quelque peu pour nous montrer sa très belle vareuse aux couleurs de l’équipe belge de football. Chouette clin d’oeil et bonne réaction du public! Quand on parle rock’n’roll, il n’est jamais question de conflit communautaire…
Le boa d'Alice, une des stars de la soirée
A peine le concert terminé, c’est l’heure de l’after party. Rendez-vous derrière le bar avec le sticker adéquat et nous pouvons alors nous engager dans les coulisses de l’AB. Après avoir suivi la ligne rouge dans le labyrinthe « AB-esque », nous rencontrons tout d’abord un des héros de la soirée, le boa d’Alice Cooper, prêté pour l’occasion par un spécialiste brugeois, le « Snake Guy » comme l’appelle l’équipe de Cooper. Ensuite, c’est la file pour aller prendre une photo avec Alice Cooper. On se croirait dans un supermarché à la période de Saint Nicolas. Les deux jeunes gagnants du concours Classic 21 semblent très impressionnés mais surtout ravis d’être là. Alice les reçoit avec un grand sourire et beaucoup de gentillesse. Mitch « Zozo » Duterck, le plus grand fan et spécialiste de Led Zep parmi les auditeurs de C21, est également de la partie tout comme Eric « La France » Laforge que l’on ne présente plus. Arnaud Rey – l’homme qui ne dort jamais – de chez Universal dirige tout ce petit monde backstage et l’ambiance est très sympa. Petit cliché-souvenir en groupe, et voila, c’est presque terminé. Ayant déjà eu l’occasion de rencontrer St-Nicolas… euh Alice Cooper plus tôt pour l’interview et ayant déjà obtenu un cliché en sa compagnie, je me tiens en retrait. Soudain, il me reconnait et m’interpelle: « Alors, qu’as-tu pensé du concert? C’est comme je t’avais dit, mieux qu’il y a 8 ans? ». Je lui réponds que j’ai été agréablement surpris, notamment par l’interprétation surprise de « Halo of Flies ». Il semble satisfait et surtout arbore pendant toute la séance un sourire bienfaisant … parce que oui, s’il incarne le « mal », le « tueur psychopathe » sur scène, Alice, Vincent Damon Furnier de son vrai nom, est avant tout quelqu’un de profondément « bon ».
Keep on Alice’
Eric Laforge, Mitch Zozo Duterck, votre serviteur, Alice Cooper, les gagnants du concours C21: Sylvain Malter et Mathilde Cornet, Arnaud Rey...
« Si vous écoutez une rock star afin de savoir pour qui vous devez voter, vous êtes encore plus cons qu’ils ne le sont. Pourquoi sommes nous des rock stars ? Parce que nous sommes des cons. On dort toute la journée, on joue de la musique la nuit, et on s’assoit très rarement pour lire le Washington Journal »
« La musique est le vin qui remplit la coupe du silence »
Robert Fripp
Robert Fripp est le guitariste de King Crimson. Il a aussi accompagné Bowie sur les albums « Heroes » et « Scary Monsters » ainsi que Brian Eno sur de nombreux projets. Son traitement de guitare et son jeu sont considérés comme des éléments fondateurs de l’histoire de la musique rock. Il a également collaboré avec Microsoft pour créer les différents sons d’ambiance de Windows Vista.
Ci-dessous, une vidéo de King Crimson en live dans laquelle Robert Fripp et son band reprennent la célèbre « Heroes »…
Quelques sorties récentes à découvrir, mes quelques coups de coeur du moment :
The Beatles Discomania de François Plassat
François Plassat, qui nous avait déjà proposé il y a quelques mois une véritable bible plus que complète consacrée à Paul McCartney, nous revient avec un imposant ouvrage concernant les Beatles. « Un livre de plus sur les Beatles, quel intérêt? » allez-vous me dire. Ce livre, plutôt que de nous raconter pour la enième fois la vie des Fab Four, revient ici de manière extrèmement détaillée sur leurs discographies aussi bien en tant que groupe qu’en tant qu’artistes solos. Des débuts du groupe en compagnie de Tony Sheridan, des aventures « classiques » de McCartney en passant par les albums de George, John et Ringo… tout est ici chroniqué de façon précise, juste et complète. Si vous voulez être guidé dans l’élaboration de votre bibliothèque « Beatlesque », vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Machiavel « 11 »
Machiavel nous revient en forme avec un 11ème album baptisé très justement « 11/Eleven », LP bien plus enthousiasmant que le précédent sorti il y a 6 ans. L’arrivée du nouveau guitariste, Christophe Pons, semble avoir revigoré la formation et l’ensemble sonne nettement plus rock que les 2-3 dernières productions en date. Thierry Plas, le précédent guitariste, a pour sa part quitté le groupe il y a quelques mois pour rejoindre les Tailors of Panama, formation musicale qui mérite également le détour…
The Subways « Money and Celebrity »
Troisième album du trio britannique The Subways, « Money & Celebrity » célèbre le rock dans sa forme la plus efficace et la plus primaire: du rock direct, « in your face ». Les 12 titres de l’album s’enchaînent à un rythme dingue et ce sens de la mélodie et du riff accrocheur nous rappelle, à certains moments, certains pontes du glam rock des 70’s tels que Sweet ou encore Slade. A noter ici la présence de l’excellent producteur Stephen Street, connu pour son travail aux côtés des Smiths, Blur ou encore des Cranberries.
Ryan Adams – « Ashes & Fire »
Le premier album de Ryan Adams sans son groupe – The Cardinals – est une réussite totale. Enregistré à la maison avec du vieux matos analogique et sous les conseils avisés de Glyn Johns, le producteur de Led Zep, des Rolling Stones, des Beatles ou encore des Who, « Ashes & Fire » est l’album idéal à écouter au coin d’un feu de bois lors des longues nuits d’hiver…
Coffret Nirvana Nevermind 20ème anniversaire
2011 a été une année riche en sortie de coffrets, versions deluxe et autres « remasters ». Si certaines de ces éditions présentent de l’intérêt, d’autres sont parfois remplies de vide tant le matériel intéressant à déjà été utilisé et réutilisé… Le coffret Nevermind 20ème anniversaire fait partie des bonnes surprises. En effet, outre l’album original en version remasterisée, il propose également de découvrir les mixs originaux de Butch Vig, sensiblement différents de ceux que nous connaissons, des versions démos des grands classiques présents sur l’album ainsi qu’un très bon album public, le « Live at Paramount » en version CD et DVD. Mais le véritable plus réside dans le packaging très réussi du coffret : l’objet est très beau et le luxueux livret plus que complet. On y découvrira des informations indispensables pour les fans : le prix des sessions d’enregistrements, les montants déboursés pour les chambres d’hôtel des musiciens… Bref, un must pour les fans de grunge et de Nirvana.
C’est officiel, les Stone Roses se réunissent pour une tournée mondiale. Bonne nouvelle pour les fans. Pour les autres, cette info vous laisse probablement indifférent.. Voici un petit rappel concernant ce groupe qui, en l’espace de deux albums, a influencé de très nombreux groupes majeurs des années 90 et continue à inspirer de jeunes formations aujourd’hui…
Aux cotés des Happy Mondays, les Stone Roses font partie de ces mancuniens qui, s’ils ne vendront pas des millions de disques à l’époque, vont avoir une influence considérable sur tout le courant revival « britpop » des années 90, courant représenté par des groupes tels qu’Oasis, Blur, Suede ou encore The Verve.
Les Stone Roses se forment sur les cendres d’English Rose, un petit groupe formé par des camarades d’école. Nous sommes en 1985 et le groupe s’articule autour du noyau dur du duo de compositeur Ian Brown (chant) et de John Squire (guitare) plus Gary Manny « Mani » Mounfield (basse) et Alan John « Reni » Wren (batterie). Le premier album de la formation sort 4 ans plus tard, au mois de juillet 1989. C’est une très grande réussite. Malheureusement pour le groupe, le second album se fera attendre… Suite à d’importants conflits avec leur label, « Second Coming » ne verra le jour que plus de 5 ans plus tard en décembre 1994.
Puis, suite à d’autres embûches, le groupe finira par se séparer au mois d’octobre 1996. Ian Brown, le chanteur, connaîtra un succès d’estime en solo, le guitariste fondera un nouveau groupe, Seahorses, quant à Mani, le bassiste, il rejoindra Primal Scream suite à la disparition de Stone Roses.
Les titres à écouter absolument pour découvrir ou redécouvrir:
On l’a appris il y a peu, après une sérieuse menace d’arrêt de la série, les Simpsons sont sauvés. Du moins pour encore deux saisons. Pour célébrer cela revenons sur les moments les plus rock de la série animée de Matt Groening avec une petite sélection des moments les plus marquants…
Le 11 avril 1991, Ringo Starr est une des premières rock star à faire une apparition dans les Simpsons … (épisode « Brush with Greatness », « Le Pinceau qui tue » en français – 18ème épisode saison 2)
Le 21 novembre 1991, Aerosmith est le premier groupe rock à faire son apparition dans une épisode des Simpsons (épisode « Flaming Moe’s », « Un cocktail d’enfer » en français – 10ème épisode saison 3, Steve Tyler et sa bande y interprètent « Walk This Way »)
Le 9 janvier 1992, Sting apparait dans les Simpsons (épisode « Radio Bart », « Un puits de mensonges » en français – 13ème épisode saison 3) . Cependant, l’idée première des producteurs était de faire apparaître Bruce Springsteen.
Le 13 mai 1993, les Red Hot Chili Peppers apparaissent dans les Simpsons (épisode « Krusty Gets Kancelled », « Krusty, le retour » en français, 22ème épisode saison 4). Barry White, Elizabeth Taylor ou encore Luke Perry sont également de la partie…
Le 30 septembre 1993, c’est George Harrison et David Crosby qui apparaissent dans les Simpsons (épisode « Homer’s Barbershop Quartet », « Le Quatuor d’Homer » en français, premier épisode de la saison 5). A cette occasion, la taverne de Moe, la « Moe’s tavern » deviendra la « Moe’s Cavern » en référence au célèbre Cavern Club de Liverpool dans laquelle les Fab Four lanceront leur carrière.
Le 15 octobre 1995, Paul et Linda McCartney apparaissent dans la série (épisode « Lisa the Vegetarian », « Lisa la végétarienne » en français, 5ème épisode de la saison 7).
Le 10 novembre 2002, ce sera le tour des Rolling Stones (épisode « How Is Spent My Strummer Vacation », « Homer Like a Rolling Stone » en français, 2ème épisode de la saison 14). Pour les accompagner, on retrouvera aussi Elvis Costello, Tom Petty ou encore Brian Setzer.
La nombre de rock stars invitées dans les Simpsons est très longue. Citons également les apparitions de:
Après avoir été pas mal occupé par le FIFF (Festival International du Film Francophone de Namur) en tant que spectateur cette semaine, je vous annonce que le blog sera de retour ce lundi 10 octobre!