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 Live Aid : 40 ans déjà… et toujours autant de frissons

(photo by Squell)


Il y a des dates qui restent gravées dans l’histoire.

Le 13 juillet 1985, plus d’un milliard de personnes à travers le monde assistent à un concert hors norme, pensé comme un cri d’alarme face à la famine en Éthiopie.

Un rêve un peu fou, signé Bob Geldof, qui deviendra réalité à Londres, à Philadelphie… et dans tous les salons reliés à un écran cathodique.

Quarante ans plus tard, j’ai eu l’immense plaisir d’écrire pour Classic 21 une série de 20 épisodes immersifs, consacrée à ce moment suspendu dans le temps : le Live Aid.

Une aventure sonore racontée par Gabrielle Davroy, réalisée avec précision et passion par Laurent Delvaux… et nourrie de mes souvenirs, de mes recherches, de mes interviews et, oui, de ma fascination intacte pour cette journée inoubliable.

Queen, Bowie… et l’éternité

Difficile de ne pas évoquer Queen en premier lieu.

Avec 20 minutes qui ont redéfini la notion même de performance live, Freddie Mercury et sa bande ont tout simplement volé la vedette. Un public conquis, des titres taillés pour les stades, une énergie que rien ne semblait pouvoir freiner.

Dans le podcast, on plonge dans les coulisses, les répétitions… et ce moment suspendu où 72 000 voix reprennent “Radio Ga Ga” en rythme, poings levés. Magique.

Autre moment d’exception : David Bowie.

Dans une forme vocale impressionnante, il enchaîne “Rebel Rebel”, “Modern Love”, un “Heroes” bouleversant…

Mais c’est aussi en coulisses que Bowie joue un rôle-clé, en suggérant à Geldof de diffuser un clip montrant la famine en Éthiopie pendant la prestation. Un choix qui provoquera une explosion des dons. Bowie, comme souvent, voit plus loin que la scène.

Les anecdotes qui font la différence

Ce podcast ne se contente pas de retracer les performances. Il s’attarde aussi sur les à-côtés, les imprévus, les bizarreries qui donnent au Live Aid sa saveur unique :

🎤 Paul McCartney seul au piano, micro coupé pendant “Let It Be”… mais sauvé par les chœurs improvisés de la foule.

🎸 Phil Collins, qui joue à Wembley puis traverse l’Atlantique en Concorde pour monter sur scène à Philadelphie quelques heures plus tard.

🎧 La reformation improbable de Led Zeppelin… et leur prestation plus que discutable.

🎷 Un duo entre Mick Jagger et Tina Turner au bord du chaos (et du flirt scénique), robe arrachée incluse.

Un podcast à écouter au casque, les yeux fermés

Chaque épisode dure 3 à 4 minutes, juste le temps de revivre une émotion, une tension, un frisson.

C’est court, mais c’est dense.

Et surtout, tout est là pour recréer l’ambiance de l’époque : les archives, les extraits musicaux, les voix d’époque, les souvenirs des artistes…

👉 Le podcast est disponible ici: https://www.rtbf.be/article/live-aid-toute-l-histoire-du-plus-grand-concert-de-l-histoire-en-podcast-11568472

Mais aussi sur Apple Podcasts, Spotify ou votre appli habituelle.

Tapez Live Aid – 40 ans, mettez le son un peu plus fort que d’habitude… et replongez dans un moment où la musique croyait encore pouvoir changer le monde.

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Haendel & Hendrix: deux génies, deux siècles, une même adresse

Haendel & Hendrix : deux génies, deux siècles, une même adresse

📍 Mayfair, Londres – 23 & 25 Brook Street Handel Hendrix House

Quelle émotion lorsque l’on se rend dans ce bâtiment historique et que l’on grimpe des escaliers de plus de trois siècles pour découvrir l’habitat du grand compositeur George Frideric Haendel. Plafonds bas, boiseries anciennes, silence baroque… tout respire le XVIIIe siècle.

Mais vous vous en doutez : c’est l’aspect Jimi Hendrix qui m’a attiré au 23 et au 25 Brook Street, dans cette belle demeure du quartier de Mayfair, au cœur de Londres.

En 1968, Hendrix s’installe ici avec Kathy Etchingham. Ensemble, ils décorent leur nid londonien avec des tapis de chez John Lewis, des tissus orientaux, des objets chinés sur les marchés de Portobello ou Chelsea. L’univers est psychédélique, feutré, résolument personnel.

C’est grâce à Kathy Etchingham, des années plus tard, que la chambre d’Hendrix a pu être reconstituée à l’identique et à son emplacement exact.
Un travail de mémoire précieux, qui constitue aujourd’hui le clou du musée.

Un cocon bohème au cœur de la ville

« C’était mon tout premier vrai chez-moi », dira Hendrix à propos de ce lieu.

Une rencontre au sommet… avec Haendel

La cohabitation posthume entre les deux artistes ne manqua pas de faire sourire Hendrix. En 1968, il découvre la plaque bleue apposée sur la façade voisine, en hommage à Haendel.

Il déclarera :

« God’s honest truth I haven’t heard much of the fella’s stuff. But I dig a bit of Bach now and again. »
Traduction : Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas entendu grand-chose de ce type. Mais j’aime bien un peu de Bach de temps en temps.

Piqué de curiosité, il ira même jusqu’à acheter des enregistrements du Messiah et de Belshazzar chez HMV sur Oxford Street.

La toute première guitare sur sol britannique

À son arrivée à Londres, le 24 septembre 1966, Hendrix est emmené directement chez Zoot Money, figure de la scène de Soho.
Là, il attrape une guitare Wandrè “Blue Jean” — marque italienne au design aussi audacieux qu’iconique — et se met à jouer.
Cette guitare, toujours exposée aujourd’hui avec ses cordes d’origine, est la toute première qu’il touche sur le sol britannique.

Ce jour-là, il rencontre aussi Kathy Etchingham (retrouvez ma récente interview avec Katy Etchingham ici). Le début d’une nouvelle vie.

La bande-son intime d’un génie

Chez lui, Hendrix se constitue rapidement une collection de plus de 100 vinyles. Il achète ses disques chez One Stop Records, sur South Molton Street, ou les reçoit en cadeau de la part d’autres musiciens.

Les plus usés ? Des disques de Bob Dylan, mais aussi… le Messiah de Haendel. Il adorait Roland Kirk, qu’il fera même jammer dans son salon en 1969.

« Le blues, c’est ce qu’il écoutait vraiment chez lui. Avec un musicien de jazz, il aimait le jazz. Avec un chanteur folk, il aimait le folk. Mais chez lui, c’était toujours le blues. » — Kathy Etchinghan.

Freddie Mercury, fan ultime

Sur place, on découvre trois affiches de concert de Hendrix, ayant appartenu à Freddie Mercury. Ces pièces, récemment acquises lors de la vente aux enchères des effets personnels de Mercury, sont exposées dans la pièce où trônent aussi plusieurs guitares.

Freddie l’a vu plus d’une dizaine de fois d’affilée sur scène. Il le considérait comme son idole absolue, un modèle, une incarnation de ce qu’un outsider pouvait devenir.

Jeune immigré né à Zanzibar, arrivé au Royaume-Uni adolescent, Freddie Mercury voyait en Hendrix une figure d’espoir : la preuve qu’on pouvait, à force de charisme et de talent, renverser les codes et s’imposer.

« Jimi Hendrix était un homme magnifique, un véritable showman, un musicien dévoué. Je traversais le pays pour le voir. Il avait tout ce qu’un rockstar doit avoir : du style, une présence. Il n’avait rien à forcer. Il entrait dans une pièce et tout s’embrasait. »
(Freddie Mercury: A Life, In His Own Words)

Hendrix était si important pour lui qu’il le citera dans The Miracle, titre de Queen sorti en 1989, aux côtés de quelques grandes figures de l’Histoire et de la culture.

La Haendel Hendrix House n’est pas un musée classique. C’est une plongée double, fascinante, dans l’intimité de deux artistes visionnaires.
L’un baroque, l’autre électrique, mais tous deux habités par la musique, la création, et ce supplément d’âme qui traverse les siècles.

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Conférences de novembre 2021: David Bowie, Freddie Mercury, Nirvana…

Du rock progressif et l’histoire de David Bowie, de Freddie Mercury et de Nirvana à venir 🙂

A très bientôt,

Laurent

Les liens:

6 novembre Rock progressif 

17 novembre conf Bowie à Boussu

19 novembre conf Queen à Pont-à-Celles

26 novembre conf Queen à Dmillen (Luxembourg)

27 novembre conf/présentation Nirvana Unplugged (Liège/Reflektor)

 

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Queen et David Bowie: Under Pressure

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J’ai eu le plaisir de collaborer à la réalisation de l’excellente séquence de Cécile Poss sur La Première concernant la réalisation de ce grand classique du rock: « Under Pressure ».

Fruit de l’union du groupe Queen et de David Bowie enregistré au Mountain Studio de Montreux, sa réalisation est tout à fait unique et surprenante.

Réécoutez la séquence ici.

 

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Découvrez "Préliminaires" ma nouvelle séquence sur Classic 21

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Vous voulez tout savoir sur les débuts des rock stars? Ecoutez la séquence hebdomadaire que je propose à 11h15 avec Raphael Scaini sur Classic 21.

Vous avez loupé la première ? Ecoutez-la en podcast sur RTBF AUVIO en cliquant dans le lien ci-dessous et découvrez les débuts de Freddie Mercury:

https://www.rtbf.be/auvio/detail_preliminaires-larry-lurex?id=2534505&t=371

 

 

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Visite du Queen Studio Experience "Mother Love"

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Visite du Queen Studio Experience de Montreux (14 août 2019)

Plusieurs paroles manuscrites du groupe sont présentées dans le musée « Queen Studio Experience ». L’un des documents les plus émouvants est probablement cette simple feuille de papier sur laquelle on retrouve l’écriture de Freddie Mercury et le texte du superbe « Mother Love ».

Tout dernier titre enregistré par le chanteur durant sa trop courte vie, les mots ici sont particulièrement poignants. C’est un Freddie Mercury en souffrance, qui sait qu’il ne lui reste que quelques semaines à vire. Un musicien qui lutte pour écrire et enregistrer tant qu’il en trouve encore l’énergie.

Extraits choisis :

I don’t want to sleep with you
Je ne veux pas coucher avec toi
I don’t need the passion too
Je n’ai pas non plus besoin de passion
I don’t want a stormy affair
Je ne veux pas d’une liaison orageuse
To make me feel my life is heading somewhere
Pour me donner la sensation que ma vie a un sens
All I want is the comfort and care
Tout ce que je veux c’est le confort et le soin
Just to know that my woman gives me sweet
Juste savoir que ma femme me donne son tendre
Mother love
Amour maternel

(…)

‘m a man of the world and they say that I’m strong
Je suis un homme du monde et ils disent que je suis fort
But my heart is heavy, and my hope is gone
Mais mon coeur est lourd, et je n’ai plus d’espoir

Out in the city, in the cold world outside
Dehors au coeur de la ville, dans le monde glacial
I don’t want pity, just a safe place to hide
Je ne veux pas de pitié mais juste une place où me cacher en sécurité
Mama please, let me back inside
Maman, je t’en prie, laisse-moi revenir à l’intérieur

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