« Anybody can do bad work, but not everybody does good work »
(« Tout le monde peut faire du mauvais travail, mais tout le monde ne peut pas faire du bon travail« )
Paul Simon
TV on the Radio vient de sortir son nouvel album « Nine Types of Light ». TV on the Radio… Késako? Je vois déjà le regard interrogatif de certains et certaines d’entre vous. TV on the Radio est un groupe originaire de Brooklyn, New York, le genre de groupe sur lequel il est impossible d’apposer une étiquette. Certains parlent de « art rock » ou encore d' »experimental rock »… mouais … et si on voyait ça d’un peu plus près?
C’est en 2001 que TV on the Radio voit le jour. Le « groupe » est alors composé de deux musiciens: Tunde Adebimpe (chant, ‘chipotage’ électronique) et David Andrew Sitek (guitare, claviers et batterie). Le duo sort une première démo intitulée « Ok Calculator » (parodie évidente du « Ok Computer » de Radiohead) dans le courant de l’année 2002.
Le premier véritable album du groupe sort en 2004 et s’intitule « Desperate Youth, Blood Thirsty Babes ». L’accueil des critiques est excellent. De plus, et ce n’est pas rien, David Bowie déclare publiquement être un grand fan du groupe. C’est ainsi que l’on retrouvera ce dernier en tant qu’invité prestigieux de l’album du groupe en 2006: » to Cookie Mountain »
2 ans plus tard suivra Dear Science qui sera consacré disque de l’année 2008 par de grands magazines américains tels que le Rolling Stone, le Spin, le Village Voice ou encore la célèbre chaîne de télévision MTV.
C’est donc au début de ce mois et un peu moins de 3 ans après la sortie de Dear Science que le public a découvert « Nine Types of Light », le nouveau cru de TV on the Radio. Cet album, très agréable à l’écoute, n’est pas facile à classifier. Est-ce du rock, de la musique électronique, du rap, du R’n’B? En fait, ce n’est rien de tout ça, et tout ça à la fois, disons que c’est simplement du « TV on the Radio ». Il faut dire que les influences du groupe vont, elle aussi, dans tous les sens. Le groupe se déclare être fan de Brian Eno, Prince, les Pixies, Earth Wind & Fire, David Bowie, Wire, Siouxsie & The Banshees, Nancy Sinatra ou encore Serge Gainsbourg !
Bref si vous voulez faire une expérience musicale de qualité et vous aventurer dans un genre indéfinissable et tout à fait surprenant, je vous invite à prêter une oreille à ce nouvel album de TV on the Radio. Et, si vous êtes convaincu par le résultat, vous pourrez voir le groupe sur scène au Festival de Werchter cet été, ce sera pour le jeudi 30 juin.
Le nouvel album « Nine Types of Light » est aussi un film conceptuel … Vous pouvez le voir ci-dessous et ainsi découvrir l’album dans son ensemble. Bonne expérience !
Le 15 avril 2001, il y a 10 ans déjà, disparaissait une figure emblématique du mouvement punk américain. Son nom ? Joey Ramone. Profession ? Chanteur des Ramones…
Il y a déjà 10 ans que Joey Ramone nous a quitté et ce après un combat de 7 ans contre une terrible maladie. La légende raconte que quand il s’est éteint il écoutait le titre « In a Little While » de U2, extrait de l’album « All That You Can’t Leave Behind » qui était sorti quelques mois plus tôt.
Joey Ramone, de son vrai nom Jeffrey Hyman, est né dans le Queens à New York le 19 mai 1951. C’est en 1974 qu’il fonde les Ramones aux côtés de ses camarades Johnny, Dee Dee et Tommy. D’abord batteur de la formation, , il en devient rapidement le chanteur. C’est le 23 avril 1976 que sort « Ramones », le premier album du groupe. Aujourd’hui reconnu comme un album culte, celui-ci aura une grande influence sur le mouvement punk naissant aux Etats-Unis et en Angleterre. Contrairement à certains groupes britanniques du mouvement, les Ramones ne s’opposeront pas aux groupes qui les ont précédés, il n’y aura pas d’attaque directe envers leurs aînés (ce qui sera plus fréquent chez certains groupes punks britanniques). Les Ramones défendront simplement une musique très accessible, très » 1,2,3,4 » qui marquera un certain retour vers le côté plus direct, plus garage du rock’n’roll des années 50 et du début des années 60.
Joey sera fidèle au Ramones jusqu’à la fin du groupe en 1996. Les tensions entre les deux têtes fortes du groupe Joey et le guitariste Johnny étaient devenues trop importantes. Les deux hommes avaient du mal à discuter politique ensemble, Joey était un fervant défenseur d’une politique de gauche libérale et Johnny un conservateur de droite.
A la fin des aventures des Ramones, Joey se montrera assez discret et ne remonta qu’occasionnellement sur scène lors de fêtes privées organisées par des amis et produisant discrètement quelques disques pour d’autres artistes.
En 2002, quelques mois à peine après sa mort, sortira le premier album solo de Joey Ramone, un album intitulé « Don’t Worry About Me » sur lequel on retrouvera une intéressante reprise du « What a Wonderful World », véritable titre signature du jazzman Louis Armstrong.
Même si les Ramones n’ont pas vendu des centaines de millions de disques à travers le monde, leur influence sur de très nombreux groupes est indéniable et aujourd’hui, qu’on les aime ou pas, on peut affirmer qu’ils ont marqué profondément l’histoire du rock.
Alors dans la section « La reprise du jour », aujourd’hui je vous propose celle du chef d’oeuvre de John Lennon « Happiness is a Warm Gun » (qui figurait d’origine sur l' »album blanc » des Beatles en 1968). Cette reprise est effectuée avec pas mal d’inspiration par les Breeders, groupe américain alternatif dirigé par Kim Deal, la bassiste/chanteuse des Pixies. On peut retrouver cette « cover » sur le premier album du groupe, « Pod », un album sorti en 1990 et considéré aujourd’hui comme un grand classique. Kurt Cobain (Nirvana) lui même considérera « Pod » comme une de ses influences majeures.
Après avoir obtenu le statut de groupe culte grâce à ce premier disque, les Breeders connaîtront un succès plus « mainstream » grâce à leur second album « Last Splash » sur lequel on retrouvera leur tube « Cannonball ».
Ca y est, le digne successeur de « Echoes, Silence, Patience & Grace » est dans les bacs. « Wasting Light » est le 7ème album des Foo Fighters. 7: chiffre magique, album magique…?
En s’associant avec Butch Vig pour la production de ce nouvel album, Dave Grohl a décidé de retrouver ses racines et l’année 1991 qui l’avait vu enregistrer le mythique album Nevermind au sein de Nirvana aux côtés du producteur ainsi que de Kurt Cobain et de Krist Novoselic (ce dernier fait d’ailleurs une petite apparition sur l’album sur le titre « I Should Have Known », peut être une référence à Kurt?).
Retour en arrière donc mais pas question ici de lourde nostalgie impropre. Rassurez-vous, Dave Grohl et ses amis des Foo Fighters ne sont pas tombés dans le piège facile du « revival 90’s », il s’agit bel et bien d’un nouvel album « moderne » des Foo Fighters. Cependant, pour lui donner un aspect plus « authentique », les Foo Fighters se sont payés le luxe de l’enregistrer entièrement en analogique, avec de bonnes vieilles bandes.
Si le travail sur bande demande une toute autre discipline de travail, le groupe a décidé d’enregistrer cet album dans des conditions optimales et sans stress. Pour ce faire, les musiciens se sont donnés rendez-vous dans un… garage, le garage de la famille Grohl, annexe de sa très belles propriété situé dans le district d’Encino à Los Angeles.
Ainsi entre les prises, les 5 musiciens du groupes (ils sont 5 depuis le retour officiel de Pat Smear au sein des Foo Fighters) prennent un peu de bon temps tous en famille dans la piscine de Dave Grohl.
C’est vrai qu’on nage ici en plein rêve/cliché américain mais, malgré cela, l’ensemble sonne sincère et l’album est une véritable réussite artistique et, quand on observe la place de celui-ci dans le top albums d’iTunes, on peut s’attendre a une réussite commerciale.
Quelque chose me dit que les Foo Fighters seront la tête d’affiche d’un des grands festivals belges cet été. Ayant eu la grande chance de les voir présenter l’album en avant-première a Londres en février, je ne peux que vous conseiller vivement de ne pas louper ce rendez-vous qui sera, sans aucun doute, un des événements rock de l’année…
Note: 8,5/10
Titres forts/highlights: Bridge Burning, Rope, White Limo, Arlandria, These Days, I Should Have Known
Petit post rapide en chemin…
Je viens d’apprendre que les membres des Doors avaient proposé à Paul Rodgers la place de chanteur du groupe suite au décès de Jim Morrison en 1971. Pauvre Paul, on lui propose toujours des rôles difficiles… Heureusement, il a eu la bonne idée de refuser. Qui a dit qu’il aurait dû en faire de même avec Queen? Mauvaises langues va… En tout cas, moi je l’aimais beaucoup comme chanteur de Free et de Bad Company, c’est là qu’il est le meilleur, non?
C’était le 2 novembre 1992, Antenne 2 (France 2 aujourd’hui) diffusait la 6ème édition du célèbre show humoristique « La Télé des Inconnus ». Au menu de celle-ci, on y retrouvait notamment une parodie des groupes hard rock de l’époque… Souvenirs …
Les Inconnus avaient un art particulier pour critiquer la télé du début des années 90. Outre leurs excellentes parodies des shows tv d’Ardisson (« Trouble jeu », « Lunettes Noires »), des émissions de chasse, ils avaient le nez fin pour parodier les artistes musicaux de l’époque. Leur reportage sur le hard rock était particulièrement désopilant tout comme l’était le clip vidéo de « Poésie » que vous pouvez revoir ci-dessous. Quand on regarde le look et l’attitude de ce « groupe », on ne peut s’empêcher de penser que Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus avaient bien cernés les « acteurs » de l’époque. En effet, dans chaque personnage, il y a une mélange farfelu des expressions et particularités des membres de Guns’n’Roses, Trust, Van Halen, AC/DC, Metallica. Quelques signes ne trompent pas, le bandana d’Axl, l’attitude du guitariste qui évoque Eddie Van Halen, le look de Pascal Légitimus qui évoque directement celui de Kirk Hammett de Metallica…
Bref, le génie des Inconnus n’est plus à prouver. Petit rappel ci-dessous, un grand moment de télévision… 🙂