Archives de catégorie : Actu

Queen remasters 2011 (volume 1)

Alors qu’en est-il de cette première salve de « remasterisation » du catalogue de Queen? Island rééditera dès ce lundi 10 janvier les deux premiers « Greatest Hits » du célèbre groupe anglais, le petit plus ici c’est que le son a été complètement rénové un peu à la manière du catalogue Beatles qui a subi le même traitement il y a peu. Le résultat? Voici un petit aperçu, en avant-première, dans les lignes qui suivent …


Première chose à signaler à propos du packaging de ces rééditions « Greatest Hits » volume 1 & 2 de Queen, c’est que le design du CD a été quelque peu modernisé. Terminées les vilaines tranches noires sur le côté et les livrets « minimalistes ». On retrouve ici un boîtier de type « jewel box » à bords arrondis (plus modernes) et un livret beaucoup plus complet avec pochette des 45 tours initiaux et petit texte explicatif pour chaque titre.

Mais le principal intérêt ici réside dans le traitement sonore, comme annoncé fièrement sur la première page du livret: « This 2011 version of this album has been meticulously re-created for this debut release on Island Records, using the finest modern analogue and digital technology, from the original first-generation master mixes ». Et en effet, le son a été « retrait » et remasterisé avec soin par une référence du genre, Bob Ludwig, grand « maître » du mastering reconnu pour son travail sur les oeuvres de Jimi Hendrix, Led Zeppelin, les Rolling Stones, Radiohead, Creedence Clearwater Revival, Rush et de nombreux autres.

Et le travail qui a été effectué n’est pas du bluff. Contrairement à ce que l’on à pu lire à certains endroits sur le net, le nouveau mastering n’est pas trop poussif, il redonne certes une dynamique nécessaire à certains titres mais cela est fait avec beaucoup de respect et ne dénature en aucun cas l’oeuvre originale (précisons bien qu’il ne s’agit pas d’un remix).

Pour rappel,  c’est Bob Ludwig qui avait déjà été le responsable de la réédition remaster d’A Night At The Opera à l’occasion du 30ème anniversaire du disque en 2005. Cette version était le seul album de Queen (en CD) disponible sur le marché européen et proposant un son de qualité. Les anciens transferts puis remasters de Queen pour l’Europe (sortis respectivement à la fin des années 80 et en 1993) proposaient un son plat, peu fouillé et on sentait que le passage de l’analogique au numérique ne s’était pas fait sans mal. Seules les versions japonaises, « remasterisées » en 2004 rendaient justice au disques originaux. En réaction à cela, de nombreux fans du groupe  snobaient le CD pour retourner à leurs bons vieux pressages originaux en 33 tours qui eux proposaient une pèche et un dynamisme nettement plus palpables.

Voici quelques titres qui m’ont particulièrement impressionné (même si cela est totalement subjectif) pour le traitement sonore de ce nouveau remaster 2011 : Another One Bites The Dust, Save Me,  Seven Seas of Rhye, We Are The Champions, Crazy Little Thing Called Love, Breakthru, The Miracle, I Want To Break Free.

Voici qui nous annonce de très bonnes choses pour la prochaine salve de sortie qui devrait voir la réédition des 5 premiers albums du groupe d’ici 2 à 3 mois. J’ai déjà entendu parler de bonus très alléchants, mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment … Suite au prochain numéro!

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Abba: "le retour du comeback, du peut-être mais peut-être pas, volume 112 bis"

Vous l’avez entendu un peu partout, une enième rumeur de reformation du groupe d’ABBA circule activement en ce moment. Alors qu’en est-il vraiment? Ayant rencontré il y a peu le biographe officiel d’Abba, Jean-Marie Potiez, je lui ai directement envoyé un mail afin d’obtenir une vision décodée et réaliste de cette information plutôt « racoleuse ». Voici donc son avis d’expert (il m’a autorisé à restituer sa réponse mail telle qu’il me l’a envoyée):

Ce que j’en pense…
Je trouve que les médias s’emballent un peu trop vite. Comment peuvent-ils encore croire à une reformation du groupe alors que les membres d’ABBA ont toujours refusé de le faire et même de poser ensemble, côte à côte, depuis leur séparation fin 1982 ?
Et puis, sincèrement, je suis convaincu que, si cela arrivait, ces mêmes médias qui harcèlent le groupe ne se priveraient pas d’écrire qu’ils ont vieilli, ne sont plus aussi dynamiques, qu’ils sont pathétiques de chanter, à leur âge, des succès comme Dancing Queen ou Mamma Mia… Je les imagine vraiment le faire… Et leurs propos seraient même peut-être encore plus cruels…
Je suis au courant de l’interview, j’ai pu la lire. En mars 2010, quand ABBA avait été admis au Rock & Roll Hall of Fame, Benny avait dit le même genre de chose en public à New York. Au bout de quelques jours, il avait été obligé de faire un communiqué pour s’excuser et dire que c’était une « mauvaise blague et que ABBA ne se reformerait pas » ! Je n’imagine pas du tout une re-formation puisque Björn et Benny se sont toujours opposés à une réunion des quatre, même pour « une bonne cause ».
Tu sais, l’article commence par une introduction de la journaliste qui explique combien il est difficile d’obtenir une interview d’Agnetha. Celle-ci a finalement pu se faire grâce à Lolo Murray, l’ex-maquilleuse du groupe ABBA, car elle travaille pour le magazine M et a réussi à convaincre Agnetha d’accepter l’interview. Et puis, elle s’est occupée entièrement du stylisme des photos, donc Agnetha se sentait « en confiance ».
Je ne trouve pas très sympa de la part d’Agnetha de dire ça dans une interview ! Mais, en fait, ce n’est qu’une toute petite phrase dans une longue série de réponses, évidemment montée en épingle par la presse du monde entier.
Pendant des années, Agnetha a beaucoup freiné et embêté ses trois collègues en ce qui concerne la promotion, les concerts, etc. Ensuite, elle est devenue très négative et s’est repliée sur elle-même, déclarant qu’elle n’écoutait plus de musique, n’avait plus d’équipement hi-fi et que ABBA faisait partie du passé. L’épisode Benny ne lui a pas servi de leçon. Elle ne réalise pas la portée d’une telle phrase dans une interview car les fans et la presse du monde entier attendent cela depuis toujours.
Bien sûr, les membres d’ABBA ont le droit de changer d’avis et, tant qu’ils sont encore en vie, une réunion est toujours possible. Mais ils n’ont plus envie de subir une pression médiatique qui semble encore plus forte aujourd’hui qu’à leur grande époque. Ils savent ce que cela représenterait puisque, même en ne faisant rien pas grand chose, comme c’est le cas aujourd’hui, ils se plaignent d’être très sollicités de toutes parts, chaque semaine.
Je peux me tromper, bien entendu, mais je crois avoir bien analysé leurs comportements depuis des décennies pour comprendre qu’ils ne se reformeront pas. Les membres d’ABBA feraient mieux de remercier leurs fans (pour leur générosité et leur fidélité depuis tant d’années) en sortant les raretés qui traînent dans les tiroirs de Polar Music. Il y a aussi des concerts enregistrés et filmés dans leur intégralité. Mais bon, ça c’est encore une autre histoire…
Désolé de « briser » les espoirs de cette manière, mais je pense être très proche de la réalité.
Personnellement, je pense que si Agnetha a vraiment envie de faire quelque chose avec ses trois ex-collègues, elle devrait plutôt essayer de les convaincre d’enregistrer un single pour une oeuvre caritative… ou bien un album entier. D’autant plus que le studio d’enregistrement est l’endroit qu’elle a toujours préféré, par rapport à la scène, aux voyages et au reste…
Abba: Une légende nordique: un ouvrage de référence

Plus d’informations à propos du bouquin et de son auteur ici: Abba: Une légende nordique, le site

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Le roi du rock?

La statue de Freddie Mercury à Montreux en Suisse

 

Si notre ami Eric « La France » Laforge a été désigné aujourd’hui « Roi » de Classic 21 après avoir obtenu la fameuse fève de la galette des rois (dangereux d’être roi pour un Français remarquez …), j’ai parallèlement réalisé aujourd’hui un petit sondage « pour rire » sur Facebook: « Qui est le roi du rock? ». Le grand gagnant a été le regretté Freddie Mercury. Certains ont quand même cité le « King », l’officiel:  Elvis Presley

Elvis serait-il donc le roi du rock’n’roll et Freddie Mercury le roi du rock « tout court »? Bon, rien de grave, que ça ne vous empêche pas de dormir non plus…

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Bye bye Gerry & Mick

Nous l’avons appris aujourd’hui matin avec une très grande tristesse, Gerry Rafferty s’est éteint hier à l’âge de 63 ans. Il était, bien entendu, célèbre pour son « Baker Street » qui a fait le tour du monde. Mais Gerry Rafferty était bien plus que l’artiste d’un ou deux titres (si l’on ajoute « Stuck in the Middle » qu’il avait réalisé au sein du groupe Stealer Wheels). Il a signé de nombreux très bons albums et je ne peux que vous conseiller vivement de réécouter l’ensemble de l’album City to City qui est une véritable merveille.

City To City, le chef d'oeuvre de Gerry Raferty sorti en 1978

Egalement disparu hier, le bassiste Mick Karn, mort à l’âge de 52 ans des suites d’une longue maladie. Il faisait partie du groupe Japan. Malheureusement, Japan n’a jamais réellement sorti de « hit single », c’est pourquoi l’info est nettement moins répandue dans les médias. Il n’en reste que Japan était un groupe formidable, un groupe à album, certes. Si vous ne connaissez pas ou peu, jetez une oreille au titre ci-dessous extrait de leur premier album sorti en 1977.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=ea163gQ9iHs]

Bye bye Gerry, bye bye Mick et merci pour la musique …

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Demandez-le à Brian …

Vous avez toujours rêvé de connaître le secret de construction de sa célèbre « Red Special »? Comment est né le solo de « Bohemian Rhapsody » ou celui de « We Will Rock You »?

Qui pourrait mieux vous répondre que Brian May, lui-même? Le magazine britannique Uncut vous propose de converser avec votre guitariste favoris en lui posant votre question à l’adresse mail suivante: uncutaudiencewith@ipcmedia.com

La réponse à votre question se retrouvera probablement dans la prochaine édition du magazine (le mois prochain). Attention, il ne faut pas traîner, l’opération se termine le 10 janvier!



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Mes meilleurs voeux pour 2011

Mes meilleurs voeux pour l’année 2011! Un maximum de bonnes choses et surtout de rock « to be played at maximum volume » (comme le disait un certain David B. sur un de ses albums…)

Après une année 2009 très ‘marquée’ Beatles, en 2010 – en toute logique – le monde a célébré la mémoire de John Lennon qui aurait 70 ans s’il n’avait pas tragiquement disparu il y a 30 ans.

Pour 2011, de nombreux albums alléchants nous sont déjà annoncés (U2, R.E.M., Red Hot Chili Peppers, Queens of The Stone Age) , je vous en parlerai très prochainement ici sur le blog. Quelque chose me dit aussi que nous aurons l’occasion de reparler beaucoup de deux énormes chanteurs et frontmen de l’histoire du rock: Freddie Mercury et Jim Morrison. Histoire à suivre …

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Le retour de la 2D et la nostalgie "marketée" pour trentenaire

Dans les années 80 et surtout dans les années 90 et 2000, on nous a vanté tant et plus les qualités de la 3D : au cinéma, dans les jeux vidéo, à la télévision et même dans les magazines, tout devait être en 3D. Même un fabricant de chips a surfé sur la vague pour nous vendre des absurdes « chips 3D » il y a quelques années (allez comprendre…). Mais l’âge d’or de la 3D est-il terminé ? En effet, depuis quelques temps, il semblerait qu’il y a ait une tendance à un retour à la 2D, effet de mode passager ou tendance pour les années 2010, l’avenir nous le dira. En attendant voici un bref aperçu des ‘ nouvelles tendances revival 2D’

Sonic, la mascotte de Sega, qui prépare son retour en 2D cet été sur la plupart des consoles du marché, une version iPhone et iPad serait également en préparation...


  • Mario et Sonic sont indubitablement les deux « héros » les plus célèbres de l’histoire du jeux vidéo. Ennemi juré de la concurrence Nintendo/Sega dans les années 90, on les voit aujourd’hui apparaître dans des jeux communs depuis que Sega a renoncé à fabriquer des consoles de jeux pour se concentre uniquement à la création de jeux vidéo multi-consoles. Mais depuis la fin des années 90, Mario et Sonic ont quitté leurs univers 2D (2D dimension) pour s’aventurer dans des mondes 3D de plus en plus jolis graphiquement parlant. Seulement, depuis environ 6 mois, avec l’arrivée de « New Super Mario Bros » (qui marque le retour de Mario dans son univers 2D), un tendance au retour à la 2D semble se dessiner. « New Super Mario Bros » s’est en effet imposer très rapidement comme un succès mondiale sur la console WII de Nintendo. Sega n’a alors pas tardé à annoncer la sortie imminente de Sonic 4 (la suite des dernières aventures 2D de Sonic, Sonic 3, sorti en 1994). Mais ce n’est tout. Récemment, les consoles de jeux qui dominent le marché (PS3, Xbox 360, Wii) ont actualisé leur catalogue de vente en ligne et propose de rejouer aux « vieux » titres arcades des années 80 et 90 et ce pour une somme généralement assez modique. On recycle donc dans l’ancien et force est de constater que ça fonctionne très bien. Que peut expliquer le succès de cette vague de nostalgie ? Simplement le fait que l’âge moyen du joueur est aujourd’hui de … 30 ans! Il y a donc clairement une volonté stratégique des fabricants de jeux vidéo de cibler ce consommateur avide de retrouver les sensations de jeu de son enfance et son adolescence …
Woody, le héros de Toy Story, célèbre film d'animation des studios Pixar ayant véritablement imposé le modèle 3D dans les longs métrages d'animation

  • Pixar et Dreamworks, les deux célèbres sociétés américaines rivales, ont véritablement occupé la tête des box office mondiaux grâce à longs métrages d’animations en 3D durant les années 90 et 2000. Toy Story, Shrek, l’Âge de Glace, Cars, Kung Fu Panda, Ratatouille ou plus récemment Là-Haut (Up en VO) sont aujourd’hui devenu de véritables standards du genre, énorme succès en salle mais également sous forme d’une multitude de produits dérivés (DVD, Blue-Ray, jouets pour enfants, boite à tartines, brosses à dents etc etc). Cependant, depuis peu, les grands studios de production de long-métrage d’animation envisagent de relancer, parallèlement à la réalisation de nouveaux films d’animations 3D, la confection de films d’animations à l’ancienne, en 2D. C’est le cas de Disney qui vient de sortir il y a quelques jours « La Princesse et la Grenouille », un nouveau dessin animé réalisé à l’ancienne.
L'affiche de "La Princesse et la Grenouille", le nouveau Disney version "old school"...
Le retour des bons vieux "jeux électroniques" Game & Watch de Nintendo. Ici réédité par Takary Tomy et ne fonctionnant plus sur pile mais bien grâce à l'énergie solaire ...



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Corine au Téléphone …

Hier, j’ai eu l’occasion de discuter un peu plus d’une heure avec Corine Marienneau, la bassiste du groupe Téléphone. L’interview avait pour but de récolter de la matière pour de futures « Making-of(s) » consacré au groupe Téléphone. Mais cet entretien est rapidement devenu bien plus que cela, en effet, en plus de parler de la réalisation de ces albums devenu mythiques aujourd’hui, Corine m’a parlé de cette aventure humaine incroyable qu’a été d’être la seule femme dans un groupe de 3 hommes, groupe qui était alors au sommet de sa gloire…

L’aventure Téléphone est le fruit du hasard. D’après le témoignage de Corine, Téléphone doit son existence à ce concert tout à fait improvisé que donne le groupe le 12 novembre 1976 au Centre américain de Paris (Boulevard Raspail). En effet ce soir-là, Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka ont un concert prévu, tout est organisé, les affiches ont été collées dans le tout grand Paris mais petit soucis, le guitariste/chanteur et le batteur n’ont plus de musiciens sous la main. Louis Bertignac et sa petite amie Corine Marienneau les dépannent alors en dernière minute. Et ce soir-là, il se passe quelque chose, quelque chose d’inexplicable qui rend ce concert absolument mythique, les musiciens se découvrent et créent ensemble, sur scène, sans vraiment en être conscient, le « son Téléphone« . Impossible de reculer ensuite, la machine est en marche. Corine, qui n’avait absolument aucun rêve de devenir une rock star, se retrouve donc dans une formation qui va s’imposer comme le premier véritable groupe de rock français de l’histoire… Téléphone aurait-il existé sans ce concert? D’après Corine, non, déjà Jean-Louis Aubert n’aurait jamais accepté de fonder un groupe avec une femme, parce que dixit Corine qui cite Jean-Louis :« Les femmes, ça fout le bordel ».

Voila donc Corine lancée sur la route, à l’instar de Tina Weymouth (qu’elle a bien connue) – la bassiste de Talking Heads – en compagnie de 3 « mecs ». Il y aura des hauts et des bas, des grands moments de joie, des déceptions, des éclats de rire, des disputes, des réconciliations et puis le silence, la fin d’un groupe qui a fait rêvé tellement de fans en francophonie… Pouvait-il en être autrement? Probablement pas. Mais si vous voulez connaître l’histoire plus en détails, soyez à l’écoute du Making-of avec Marc Ysaye sur Classic 21 dans les prochaines semaines, nous vous décortiquerons l’histoire de la réalisation de ces grands albums de l’histoire du rock français. Et, si vous voulez encore plus de détails sur l’histoire de Corine et du groupe Téléphone, je ne peux que vous conseiller chaleureusement de lire « Le Fil du temps », l’autobiographie de Corine Marienneau (2006/Flammarion) un livre parfois tendre, parfois dur mais toujours profondément humain…

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Remember: Kevin Coyne

« Kevin Coyne est le trésor caché de l’Angleterre » (Andy Kershaw, BBC)

Kevin Coyne, auteur-compositeur-interprète anglais, a toujours été un artiste à part. Même s’il ne jouira jamais d’un grand succès commercial, sa musique ne cesse d’être redécouverte par les jeunes générations et a été aussi une énorme source d’inspiration pour des personnages aussi divers que Johnny Rotten des Sex Pistols, notre compatriote Arno, Sting ou encore Peter Hammill (leader de Van Der Graaf Generator). EMI vient de rééditer son second et probablement meilleur album « Marjory Razorblade » (1973) ainsi qu’une très intéressante quadruple compilation/anthologie intitulée « Kevin Coyne: I Want My Crown – The Anthology 1973-1980 ». A cette occasion, revenons en quelques lignes sur la surprenante carrière de cet artiste, culte dans les pays anglo-saxons,  mais malheureusement méconnu en francophonie…

Kevin Coyne a eu un parcours curieux. Après avoir suivi des études artistiques, il est chauffeur de bus pendant quelques temps, puis devient assistant social dans un hôpital du Lancashire de 1965 à 1968. Ces 3 ans passés dans ce département psychiatrique dans lequel il s’occupe de drogués et de désaxés vont fortement le marquer. La thématique de ses deux premiers albums solo « Case History » (1972) et l’excellent « Marjory Razorblade »(1973) sera profondément empreinte de ces années de travail social.

Après après évolué quelques années au sein du groupe Siren – un groupe signé sous le label Dandelion Records appartenant alors au célèbre DJ britannique John Peel Kevin Coyne se fait remarquer par le jeune Richard Branson qui est alors occupé a lancé son propre label Virgin (label qui deviendra ensuite une célèbre mega entreprise d’aviation, de fabrication de colas etc).

Coyne est le second artiste a être signé par Branson, le premier – Mike Oldfield – se fera remarquer en engistrant le mythique « Tubular Bells » en 1973.

Dans la moitié des années 70, dans le groupe de scène de Kevin Coyne, on retrouve un certain Andy Summers, qui ne tardera pas à devenir un superstar au sein du groupe Police quelques années plus tard. Coyne signera une sélection d’excellents albums chez Virgin entre 1972 et 1980. A cette époque, il jouira d’une telle popularité en concert qu’il sera contacté personnellement par Jac Holzman (le fondateur d’Elektra Records, célèbre label ayant notamment signé les Doors) pour rejoindre les Doors suite à la tragique disparition de Jim Morrison. Coyne aura l’intelligence de refuser cette proposition (suicidaire artistiquement parlant – il est impossible de remplacer Morrison). Il le fera non sans humour prétextant alors « vous savez les pantalons en cuir, ce n’est pas trop mon truc ».

Début 80, il quitte Virgin pour le label Cherry Red et continue à sortir de très bon albums. En 1985, il divorce, se libère de sa dépendance à l’alcool et part s’installer à Nüremberg en Allemagne. Après quelques années très discrètes, il revient dans le début des années 90 et est dorénavant accompagné par ses deux fils : Robert et Eugene. Sortiront ensuite une sélection de très bons albums jusqu’à la sortie « Donut City », son 41ème ( ! ) et dernier album. Kevin Coyne nous a quitté le 2 décembre 2004 des suites d’un cancer.

Plus d’infos:

Conseils d’écoute:

La nouvelle et très complète quadruple compilation "I Want My Crown - The Anthology 1973-1980" (EMI 2010)
L'excellent second album "Marjory Razorblade" (Virgin 1973/Remaster 2010 EMI)

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=U2no4xBL-zc]

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2009 aura-t-elle été l'année Beatles?

Il y a environ un mois nous fêtions dignement l’entrée dans une nouvelle décennie et 2009 semble déjà bien loin, mais, permettons-nous cependant un petit retour en arrière sur l’année qui vient de s’achever. En effet, d’après les calculs réalisés par la société Nielsen SoundScan (société spécialisée dans la comptabilisation des chiffres de ventes de produits musicaux aux Etats-Unis et au Canada), l’année 2009 aurait été l’année… Beatles! 40 ans après leur séparation, les Beatles sont plus que jamais présents sur le marché du disque:

  • Les Beatles ont ainsi été le 3ème vendeur de disque aux Etats-Unis en 2009 avec 3 282 000 d’albums vendus, les plaçant juste derrière Michaël Jackson et Taylor Swift.
  • Depuis que la société Soundscan existe (1991), les Beatles ont été le second groupe le plus vendeur (avec 60 370 000 albums vendu)
  • Et finalement, pour la décennie précédente (2000-2009), les Beatles ont été le second plus gros vendeur aux Etats-Unis avec 30 182 000 albums vendus (juste derrière Eminem qui a vendu, lui, un tout petit plus: 32 241 000 albums)

Et ce n’est pas terminé, puisque les boxes des intégrales Mono et Stéréo que les Beatles ont sorti en automne 2009 continuent à se vendre comme des petits pains…

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