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Haendel & Hendrix: deux génies, deux siècles, une même adresse

Haendel & Hendrix : deux génies, deux siècles, une même adresse

📍 Mayfair, Londres – 23 & 25 Brook Street Handel Hendrix House

Quelle émotion lorsque l’on se rend dans ce bâtiment historique et que l’on grimpe des escaliers de plus de trois siècles pour découvrir l’habitat du grand compositeur George Frideric Haendel. Plafonds bas, boiseries anciennes, silence baroque… tout respire le XVIIIe siècle.

Mais vous vous en doutez : c’est l’aspect Jimi Hendrix qui m’a attiré au 23 et au 25 Brook Street, dans cette belle demeure du quartier de Mayfair, au cœur de Londres.

En 1968, Hendrix s’installe ici avec Kathy Etchingham. Ensemble, ils décorent leur nid londonien avec des tapis de chez John Lewis, des tissus orientaux, des objets chinés sur les marchés de Portobello ou Chelsea. L’univers est psychédélique, feutré, résolument personnel.

C’est grâce à Kathy Etchingham, des années plus tard, que la chambre d’Hendrix a pu être reconstituée à l’identique et à son emplacement exact.
Un travail de mémoire précieux, qui constitue aujourd’hui le clou du musée.

Un cocon bohème au cœur de la ville

« C’était mon tout premier vrai chez-moi », dira Hendrix à propos de ce lieu.

Une rencontre au sommet… avec Haendel

La cohabitation posthume entre les deux artistes ne manqua pas de faire sourire Hendrix. En 1968, il découvre la plaque bleue apposée sur la façade voisine, en hommage à Haendel.

Il déclarera :

« God’s honest truth I haven’t heard much of the fella’s stuff. But I dig a bit of Bach now and again. »
Traduction : Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas entendu grand-chose de ce type. Mais j’aime bien un peu de Bach de temps en temps.

Piqué de curiosité, il ira même jusqu’à acheter des enregistrements du Messiah et de Belshazzar chez HMV sur Oxford Street.

La toute première guitare sur sol britannique

À son arrivée à Londres, le 24 septembre 1966, Hendrix est emmené directement chez Zoot Money, figure de la scène de Soho.
Là, il attrape une guitare Wandrè “Blue Jean” — marque italienne au design aussi audacieux qu’iconique — et se met à jouer.
Cette guitare, toujours exposée aujourd’hui avec ses cordes d’origine, est la toute première qu’il touche sur le sol britannique.

Ce jour-là, il rencontre aussi Kathy Etchingham (retrouvez ma récente interview avec Katy Etchingham ici). Le début d’une nouvelle vie.

La bande-son intime d’un génie

Chez lui, Hendrix se constitue rapidement une collection de plus de 100 vinyles. Il achète ses disques chez One Stop Records, sur South Molton Street, ou les reçoit en cadeau de la part d’autres musiciens.

Les plus usés ? Des disques de Bob Dylan, mais aussi… le Messiah de Haendel. Il adorait Roland Kirk, qu’il fera même jammer dans son salon en 1969.

« Le blues, c’est ce qu’il écoutait vraiment chez lui. Avec un musicien de jazz, il aimait le jazz. Avec un chanteur folk, il aimait le folk. Mais chez lui, c’était toujours le blues. » — Kathy Etchinghan.

Freddie Mercury, fan ultime

Sur place, on découvre trois affiches de concert de Hendrix, ayant appartenu à Freddie Mercury. Ces pièces, récemment acquises lors de la vente aux enchères des effets personnels de Mercury, sont exposées dans la pièce où trônent aussi plusieurs guitares.

Freddie l’a vu plus d’une dizaine de fois d’affilée sur scène. Il le considérait comme son idole absolue, un modèle, une incarnation de ce qu’un outsider pouvait devenir.

Jeune immigré né à Zanzibar, arrivé au Royaume-Uni adolescent, Freddie Mercury voyait en Hendrix une figure d’espoir : la preuve qu’on pouvait, à force de charisme et de talent, renverser les codes et s’imposer.

« Jimi Hendrix était un homme magnifique, un véritable showman, un musicien dévoué. Je traversais le pays pour le voir. Il avait tout ce qu’un rockstar doit avoir : du style, une présence. Il n’avait rien à forcer. Il entrait dans une pièce et tout s’embrasait. »
(Freddie Mercury: A Life, In His Own Words)

Hendrix était si important pour lui qu’il le citera dans The Miracle, titre de Queen sorti en 1989, aux côtés de quelques grandes figures de l’Histoire et de la culture.

La Haendel Hendrix House n’est pas un musée classique. C’est une plongée double, fascinante, dans l’intimité de deux artistes visionnaires.
L’un baroque, l’autre électrique, mais tous deux habités par la musique, la création, et ce supplément d’âme qui traverse les siècles.

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Queen et David Bowie: Under Pressure

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J’ai eu le plaisir de collaborer à la réalisation de l’excellente séquence de Cécile Poss sur La Première concernant la réalisation de ce grand classique du rock: « Under Pressure ».

Fruit de l’union du groupe Queen et de David Bowie enregistré au Mountain Studio de Montreux, sa réalisation est tout à fait unique et surprenante.

Réécoutez la séquence ici.

 

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Découvrez "Préliminaires" ma nouvelle séquence sur Classic 21

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Vous voulez tout savoir sur les débuts des rock stars? Ecoutez la séquence hebdomadaire que je propose à 11h15 avec Raphael Scaini sur Classic 21.

Vous avez loupé la première ? Ecoutez-la en podcast sur RTBF AUVIO en cliquant dans le lien ci-dessous et découvrez les débuts de Freddie Mercury:

https://www.rtbf.be/auvio/detail_preliminaires-larry-lurex?id=2534505&t=371

 

 

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Visite du Queen Studio Experience "Mother Love"

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Visite du Queen Studio Experience de Montreux (14 août 2019)

Plusieurs paroles manuscrites du groupe sont présentées dans le musée « Queen Studio Experience ». L’un des documents les plus émouvants est probablement cette simple feuille de papier sur laquelle on retrouve l’écriture de Freddie Mercury et le texte du superbe « Mother Love ».

Tout dernier titre enregistré par le chanteur durant sa trop courte vie, les mots ici sont particulièrement poignants. C’est un Freddie Mercury en souffrance, qui sait qu’il ne lui reste que quelques semaines à vire. Un musicien qui lutte pour écrire et enregistrer tant qu’il en trouve encore l’énergie.

Extraits choisis :

I don’t want to sleep with you
Je ne veux pas coucher avec toi
I don’t need the passion too
Je n’ai pas non plus besoin de passion
I don’t want a stormy affair
Je ne veux pas d’une liaison orageuse
To make me feel my life is heading somewhere
Pour me donner la sensation que ma vie a un sens
All I want is the comfort and care
Tout ce que je veux c’est le confort et le soin
Just to know that my woman gives me sweet
Juste savoir que ma femme me donne son tendre
Mother love
Amour maternel

(…)

‘m a man of the world and they say that I’m strong
Je suis un homme du monde et ils disent que je suis fort
But my heart is heavy, and my hope is gone
Mais mon coeur est lourd, et je n’ai plus d’espoir

Out in the city, in the cold world outside
Dehors au coeur de la ville, dans le monde glacial
I don’t want pity, just a safe place to hide
Je ne veux pas de pitié mais juste une place où me cacher en sécurité
Mama please, let me back inside
Maman, je t’en prie, laisse-moi revenir à l’intérieur

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Quelques jours à Munich…

Si vous lisez régulièrement ce blog et mon actu, vous connaissez tous certainement ma passion pour la ville de Berlin. Durant ce mois de juillet et avant de me rendre dans la capitale allemande pour la 7ème (?), 8ème (?) fois j’ai fait un détour vers la ville de Munich, capitale de la Bavière, connue internationalement aujourd’hui pour sa grande fête de la bière (Oktoberfest), pour la richesse culturelle de ses musées d’art et en tant que ville natale de Richard Strauss. Zoom sur la seconde ville la plus touristique d’Allemagne…

Si Munich est la troisième ville la plus peuplée d’Allemagne, derrière Berlin et Hambourg, elle donne un aspect directement de ville plus « petite » avec parfois un côté grand village. Les célèbres costumes traditionnels bavarois (masculins et féminins) sont encore très présents dans les vitrines des magasins et, en rue, il n’est pas rare de voir quelques personnes habillées à la bavaroise, notamment des enfants.

En l’espace d’à peine quelques jours, j’ai eu l’occasion de visiter quelques endroits clefs de la ville. En voici un bref aperçu:

  • L’Eglise Saint-Pierre de Munich : n’étant pas spécialement un grand amateur de visite d’Eglises, j’ai été intrigué par l’entrée de cet édifice au style très particulier. Arrivé à l’intérieur, on est saisi par l’aspect très « rococo » et donc chargé de l’ensemble qui n’est pas sans rappeler le style italien.

Buste de Sophie Scholl à l’Université de Munich (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)

  • Le musée de la « Rose Blanche » (Weisse Rose) à l’Université de Munich. La « Rose Blanche » était un mouvement de résistance anti-nazisme actif entre 1942 et 1943 et composé de membres étudiants à l’Université de Munich. Sophie Scholl et son frère Hans sont les figures les plus connues de ce mouvement dont l’action la plus connue est d’avoir répandu des tracts anti-nazis dans le bâtiment de l’unif  en les jetant du haut des escaliers. Malheureusement, suite à cette action, les militants seront dénoncés et exécutés par le régime dictatorial. Aujourd’hui, un musée ainsi que différents éléments commémoratifs rendent hommages aux jeunes résistants.

Les tracts anti-nazi de le Rose Blanche reproduits sur le sol à l’entrée de l’Université de Munich (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)

  • Le« Muencher Stadtmuseum »musée de la ville de Munich, propose 4 musées de collection permanente: un consacré aux instruments de musique, un très intéressant et amusant musée de marionnettes doté d’une collection impressionnante, un musée portant le nom de « Typically Munich » nous retraçant l’histoire de la ville de sa fondation à aujourd’hui avant notamment le document écrit fondateur de la ville, une pièce particulièrement impressionnante et historique. Finalement, le 4e musée, le très complet « National Socialism in Munich », est consacré aux heures sombres de la ville et explique en détail comment la ville a sombré dans la dictature d’Hitler.
  • Rayon expo temporaire, le musée de la ville de Munich en proposait 5 lors de ma visite. J’ai eu l’occasion de découvrir celui consacré à la photographe Andrea Diefenbach et à son projet « Country Without Parent », expo très émouvante axée, entres autres, sur le sort des enfants moldaves contraints de vivre seuls après avoir été abandonnés par leurs parents. Vous pouvez voir quelques photos de l’expo sur le site de la photographe:http://www.andreadiefenbach.com/

  • L’autre expo temporaire que j’ai eu le plaisir de visiter était « A Matter of Taste », consacrée à la mode dans les années 70 à Munich. Principalement basé sur la mode féminine, l’expo évoquait également la grande époque des « discothèques », tant à la fin des années 70 que lors de la période disco. Pour rappel, c’est au studio Musicland de Munich qu’a été enregistré le plus que célèbre « Love To Love You Baby » de Donna Summer sous la houlette de Giorgio Moroder, titre considéré comme l’un des fondateurs du disco. Les fans de Queen qui liront cet article – et je suis certain que vous êtes nombreux et nombreuses – se souviendront aussi que de  nombreux titres de Queen furent enregistrés au Musicland de Munich sous la supervision du producteur Reinhold Mack.

Outre les vêtements de la mode des 70’s on pouvait retrouver aussi quelques objets culte de l’époque comme ce superbe flipper à l’image du groupe Kiss (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)

  • Finalement, ma visite m’a également emmené au parc olympique construit en 1972 pour les besoins de Jeux Olympiques de Munich. Bien que marqué par la tragédie (une terrible prise d’otage et l’assassinat de onze athlètes israéliens par un groupe de terroristes palestiniens), cet endroit est aujourd’hui toujours très visité en partie grâce à la présence du stade olympique mais aussi l’Olympiaturm, tour radio et TV (les allemands raffolent des tours TV apparemment) offrant un panorama impressionnant à plus de 180 mètres de hauteur, avec vue imprenable sur la ville, ses alentours et les alpes, un restaurant mais aussi et surtout un petit musée: le  « Rock Museum » . Celui-ci propose quelques objets de collection plutôt sympas, dont voici une petite sélection en photos:

Un piano « flashy » ayant appartenu à Elton John sur lequel il a joué notamment pour une prestation dans la ville de Cologne en 1973 (juillet 2013, photo Laurent Rieppi)

Un pantalon de scène ayant appartenu à Freddie Mercury

Feuille de cahier ayant appartenu à Kurt Cobain dans laquelle il a écrit la liste de ses albums favoris

Et pour terminer, quelques liens pour en savoir plus sur Munich:

Merci d’avoir lu cet article, en espérant vous avoir donné l’envie de visiter Munich… Santé!

Santé! Prost!

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