Antoine de Caunes est une grande célébrité du monde francophone. Les plus jeunes d’entre nous se souviennent probablement de lui en tant que co-animateur (avec Gildas) de la grande époque de l’émission Nulle Part Ailleurs sur Canal + ainsi que de ses duos franchement drôles avec José Garcia.
Mais c’est le avec le rock que De Caunes a commencé sa carrière avec les célèbres émissions « Les Enfants du Rock » et « Rapido« . Avec le « Dictionnaire amoureux du Rock » (Plon 2010), il revient donc à ses amours de jeunesse et nous délivre un ouvrage sincère et agréable. On prend beaucoup de plaisir à piocher des informations sur ses rencontres avec des les plus grands noms du rock (Paul McCartney, David Bowie, Peter Gabriel, Lou Reed, Serge Gainsbourg et son idole absolue, Bruce Springsteen), ou ses considérations sur le rock en général. Quand on le lit, c’est sa voix et son phrasé si particulier – véritable marque de fabrique de l’émission « Rapido »- qui nous vient à l’oreille.
On passe un agréable moment et surtout, jamais Antoine De Caunes ne prétend être un « spécialiste du rock » ni une sorte de professeur terrifiant donneur de leçons. Non, c’est juste un fan de rock – comme nous – et on partage sa vision avec beaucoup de plaisir …
En attendant de pouvoir vous offrir un test complet de ces 5 rééditions très attendues, voici déjà un aperçu de ce que l’on pourra y trouver.
Au rayon des bonnes nouvelles, il y aura comme vous pouvez le voir ci-dessous de nombreux extraits de BBC sessions. Si celles-ci sont d’aussi bonne qualité que celles présentes sur le « Queen at the Beeb », on peut s’attendre à une agréable surprise.
On remarquera aussi la présence de « Mad The Swine », inédit du premier album, que l’on retrouvait sur certaines précédentes rééditions mais qui devrait ici bénéficier d’un « remaster » plus que nécessaire. Les quelques lives bonus s’annoncent aussi sympas, même si certains sont déjà connus par les grands fans de Queen.
Malheureusement, on ne parle pas encore d’un coffret intégral reprenant l’ensemble des albums, mais ça viendra peut être par la suite …
(date de sortie annoncée – 14 mars 2011)
FULL TRACKLISTINGS FOR EACH ALBUM:
Queen Bonus Tracks
1. Keep Yourself Alive 1. Keep Yourself Alive (De Lane Lea Demo, Dec 71)
2. Doing All Right 2. The Night Comes Down (De Lane Lea Demo, Dec 71)
3. Great King Rat 3. Great King Rat (De Lane Lea Demo, Dec 71)
4. My Fairy King 4. Jesus (De Lane Lea Demo, Dec 71)
5. Liar 5. Liar (De Lane Lea Demo, Dec 71)
6. The Night Comes Down 6. Mad The Swine (June 72)
7. Modern Times Rock ‘n’ Roll
8. Son And Daughter
9. Jesus
10. Seven Seas Of Rhye
Queen 2 Bonus Tracks
1. Procession 1. See What A Fool I’ve Been (BBC Session July 73, 2011 remix)
2. Father To Son 2. White Queen (Live at Hammersmith Dec 75)
3. White Queen (As It Began) 3. Seven Seas of Rhye (Instrumental Mix 2011)
4. Some Day One Day 4. Nevermore (BBC Session, April 74)
5. The Loser In The End 5. See What A Fool I’ve Been (B-side version Feb 74)
6. Ogre Battle
7. The Fairy Feller’s Master-Stroke
8. Nevermore
9. The March Of The Black Queen
10. Funny How Love Is
11. Seven Seas Of Rhye
Sheer Heart Attack Bonus Tracks
1. Brighton Rock 1. Now I’m Here (Live at Hammersmith, Dec 75)
2. Killer Queen 2. Flick of the Wrist (BBC Session, Oct 74)
3. Tenement Funster 3. Tenement Funster (BBC Session, Oct 74)
4. Flick Of The Wrist 4. Bring Back That Leroy Brown (A cappella Mix 2011)
5. Lily Of The Valley 5. In The Lap of the Gods..Revisited (Live at Wembley July 86)
6. Now I’m Here
7. In The Lap Of The Gods
8. Stone Cold Crazy
9. Dear Friends
10. Misfire
11. Bring Back That Leroy Brown
12. She Makes Me (Stormtrooper In Stilettos)
13. In The Lap Of The Gods . . . Revisited
A Night At The Opera Bonus Tracks
1. Death On Two Legs (Dedicated To…) 1. Keep Yourself Alive (Long-Lost Retake, June 75)
2. Lazing On A Sunday Afternoon 2. Bohemian Rhapsody (Operatic Section A cappella Mix 2011)
3. I’m In Love With My Car 3. You’re My Best Friend (Backing Track Mix 2011)
4. You’re My Best Friend 4. I’m In Love With My car (Guitar & Vocal Mix 2011)
5. ’39 5. ’39 (Live at Earls Court, June 77)
6. Sweet Lady 6. Love Of My Life (South American Live Single June 79)
7. Seaside Rendezvous
8. The Prophet’s Song
9. Love Of My Life
10. Good Company
11. Bohemian Rhapsody
12. God Save The Queen
A Day At The Races Bonus Tracks
1. Tie Your Mother Down 1. Tie Your Mother Down (Backing Track Mix 2011)
2. You Take My Breath Away 2. Somebody To Love (Live at Milton Keynes, June 82)
3. Long Away 3. You Take My Breath Away (Live in Hyde Park, Sept 76)
4. The Millionaire Waltz 4. Good Old-Fashioned Lover Boy (Top of the Pops July 77)(Mono)
5. You And I 5. Teo Torriatte (Let Us Cling Together) (HD Mix)
Le titre « Silly Love Songs » de Paul McCartney & The Wings est une réaction de Paul McCartney par rapport aux critiques des journalistes de la presse musicale qui lui reprochaient de n’écrire que de « gentilles chansons d’amour » façon sirop dégoulinant, vous voyez? La réponse – ô combien intelligente de McCartney – sera son « Silly Love Songs ». Les paroles parlent d’elles-mêmes, il dit – en gros – dans celles-ci : « les gens me reprochent d’écrire de chansons d’amour un peu bête/naïve, quel est le problème avec ça, je veux savoir…mais en voici une nouvelle« .
Ce sera, à nouveau, un grand succès pour Paul McCartney. Interrogé à l’époque de la sortie du morceau (en 76), l’ex-Beatles déclarera: « J’aime cette chanson, mais quand j’écoute les gens il y a de quoi devenir cinglé. Certains disent ‘on dirait de la variété’ ou ‘un peu faible celle-ci, non?’ ou alors ‘c’est un peu trop gentil’. Je sais tout ça… Les remarques du music business, les critiques, ils vont bientôt me haïr parce que je n’écris pas sur l’acné … »
Ce genre d’anecdotes et bien plus encore se retrouvent dans l’excellente biographie de Paul McCartney par François Plassat qui vient de sortir aux éditions « Hugo & Compagnie« . Cette bio est – plus que probablement – la plus complète et la mieux réalisée à ce sujet concernant un ouvrage en français. Si vous êtes fan de Paul, vous savez ce qu’il vous reste à faire …
Le magazine MOJO vient de proposer son TOP 50 des meilleurs titres de Neil Young.
En voici un petit aperçu avec le TOP 10 (petit clic sur le nom souligné pour écouter le morceau)
After The Gold Rush extrait de l’album du même nom sorti en 1970 (en bonus une version assez bluffante de Thom Yorke le chanteur de Radiohead: c’est ici)
Cinnamon Girl extrait de « Everybody Knows This Is Nowhere » (1969)
Only Love Can Break Your Heart extrait d' »After The Gold Rush » (1970) (aussi je vous conseille d’écouter la très belle reprise de Nils Lofgren, fidèle collaborateur de Neil Young et Bruce Springsteen sur l’album « The Loner: Nils Sings Neil)
Like a Hurricane extrait d’origine de l’album « American Stars ‘n Bars » (1977), le magazine a choisi la version de l’album live « Weld » de 1991
Helpless extrait de l’album « Déjà Vu » de Crosby, Stills, Nash & Young (1971) ainsi que le Live At Massey Hall enregistre en 1971 et sorti en 2007)
Down By the River extrait de l’album « Everybody Knows This Is Nowhere » (1969)
Mr. Soul extrait de l’album de Buffalo Springfield, Buffalo Springfield Again (1967)
Un assez bon choix, perso j’aurai classé « The Needle and the Damage Done » dans le TOP 3 et j’aurai aussi ajouté le « Rockin’ in the Free World » (album « Freedom » – 1989) dans le TOP 10.
Si l’ambiance n’a pas toujours été au beau fixe entre les différents membres de Yes, le chanteur Jon Anderson et le claviériste Rick Wakeman ont toujours été très proches. Ami de longue date, ils leur arrivaient déjà – à l’âge d’or du groupe – de jouer ensemble, en duo, juste pour le plaisir. Quand ils ont enregistré le célèbre « Going for The One » de Yes en Suisse, ils avaient pour habitude de se retrouver ensemble à l’Eglise de Vevey pour partager quelques « jams » plus particulières durant lesquelles Jon jouait de la harpe et Rick à l’orgue d’Eglise. Rien d’étonnant donc à les retrouver réunis sur un album signé « Anderson/Wakeman » intitulé « The Living Tree » …
« The Living Tree » est un album surprenant par son minimalisme. Rick Wakeman, dans le cadre des ses projets, nous a souvent habitué à des albums très (parfois trop) orchestrés, à la limite parfois du grandiloquent. Ici, les deux amis ont choisi la voie de la simplicité et de l’intimité pour cette nouvelle oeuvre. Sur la la plupart des titres, on ne trouve donc que le piano de Wakeman et la superbe voix de Jon Anderson, toujours aussi douce malgré l’épreuve du temps. Quelques petites nappes de clavier viennent parsemer l’ensemble, mais tout est réalisé dans une étonnante retenue pour Wakeman. Ce que l’on ressent à l’écoute de cet album c’est une profonde amitié et un profond respect entre les deux musiciens. Un disque à recommander aux amateurs des plus « doux » passages de la musique de Yes.
Précisons, et pour terminer, que, pendant ce temps-là, Yes continue sa route avec au clavier Oliver Wakeman (le fils de Rick) et au chant une nouvelle recrue québécoise : Benoit David. Si ce dernier effectue un travail impeccable dans la ressemblance vocale est frappante, on est en droit de se poser la question: « Est-ce que Yes sans Jon Anderson, c’est toujours vraiment Yes »?
C’est assez efficace et motivant de faire la vaisselle au son de « Flesh for Fantasy »! Oui, oui, j’ai essayé cela pour vous et franchement, c’est super! A propos, que devient Billy Idol de nos jours? Ca fait un bail que l’on a plus entendu parler de lui …
Quand on pense à Billy Idol, on pense aux années 80 et surtout à son plus célèbre album « Rebel Yell » sur lequel on retrouvait une multitude de classiques plus efficaces les uns que les autres (la plage titulaire bien entendu mais aussi Flesh For Fantasy, la ballade Eyes Without A Face ou encore Do Not Stand in the Shadows). Mais ca fait un moment que l’ancien punk, qui avait commencé sa carrière au sein de Generation X, ne nous a pas offert un véritable nouvel album. Il y a certes eu le très drôle « Happy Holidays (A Very Special Christmas Album) » en 2006 dans lequel il se la jouait crooner et nous chantait « White Christmas ». Mais on n’a plus entendu de nouvelles compositions de l’ancien punk depuis 2005. Qu’est ce qui se passe William? Panne d’inspiration?
Et bien non, Billy – après avoir participé au « Download Festival » (célèbre festival anglais) cette année – s’est remis à l’écriture mais non pas de musique cette fois mais bien de son autobiographie intitulée « Dancing With Myself » qui est attendue pour la fin 2011 ou le début 2012. L’éditeur nous promet un livre rempli de « sexe, de drogue, et de rock’n’roll ». On en attendait pas moins du bon vieux Billy …
… mais le destin en a décidé autrement. Le 4 octobre 1970, à l’âge de 27 ans, elle a quitté ce monde pour rejoindre les deux autres « J »: Brian Jones et Jimi Hendrix, décédés tous deux quelques mois plus tôt au même âge. « Sur la route de Janis Joplin » est un nouvel ouvrage qui lui est consacré. Bref aperçu…
« Sur la route de Janis Joplin » de Jeanne-Martine Vacher n’est pas une biographie de plus consacrée à la célèbre chanteuse. Ce qui nous propose ici Jeanne-Martine Vacher, productrice radio (de France Culture), est un voyage à travers les Etats-Unis sur les traces de Janis Joplin. Dans son style, on sent une réelle passion pour Joplin et ses rencontres avec des proches comme Laura, la soeur de Janis, son fidèle guitariste Sam Andrew ou encore Chet Helms, son regretté manager et l’un des acteurs principaux du Summer of Love, ne sont pas de simples comptes rendus d’interviews, ce sont à chaque fois de véritables hommages à la chanteuse. Il s’agit d’échanges, de souvenirs, de discussions, de regards, qui mélangent émotion, humour et passion et nous donnent l’impression d’avoir réalisé nous-mêmes ces entretiens. Certes on apprendra pas ici la position du micro et la disto utilisée sur « Summertime » mais on sera ravi de découvrir des atmosphères, des sensations qui nous rappellent, encore une fois, tout le talent et la sensibilité de Janis Joplin. Bref, vous l’aurez compris, si vous voulez vous replonger pendant quelques heures sur les traces d’une des plus grandes chanteuses de l’histoire du rock, vous savez ce qu’il vous reste à faire …
« Sur la route de Janis Joplin » (édition JBZ&Cie)
C’est une question que bon nombre d’amateurs de rock se posent actuellement. Plusieurs vidéos circulent actuellement sur Youtube et les avis divergent. Certains se réjouissent du nouveau tournant plus « roots » du groupe, d’autres n’y voient qu’une pâle copie de Lennon et rien d’original. Je fais partie des premiers et je vous assure, je ne suis payé par personne pour le dire …
« Different Gear, Still Speeding » est le nom de cet album tant attendu de Liam Gallagher et de ce nouveau groupe qu’il a fondé sur les cendres du dernier « line-up » d’Oasis. En effet Beady Eye – en gros – c’est Oasis sans son frère Noël. Pour produire cet album, Liam et son band ont fait appel à Steve Lillywhite, célèbre producteur au CV exceptionnel (U2, Peter Gabriel, The Rolling Stones, Morrissey, The La’s …). Ce qu’on a entendu sur le web montre une diversité intéressante et surtout un retour à un rock’n’roll plus basique. Interviewé récemment dans le magazine Mojo, Liam annonce « Il y aura quelques balades mais à 90% ce sera du rock. Si Oasis était le noir et blanc, Beady One, ce sera du véritable technicolor« . Et il est vrai que l’album est parsemé de moments plus colorés, presque psychédéliques. Gem Archer, guitariste du groupe (et ex-Oasis comme les autres), expliquera: « Certains ont utilisé le terme ‘psychélique’ pour décrire l’album. J’ai toujours trouvé que c’était un mot très large, très global, presque sans signification pour certaines personnes. Moi je dirai qu’il est rempli de couleurs. Il y a un peu de Stones période Brian Jones, un peu d’Elvis aussi ». Clairement les musiciens ont envie de se faire plaisir et ça s’entend sur les titres que nous avons eu l’occasion de découvrir. Allez, c’est promis, on en reparle quand j’aurai écouté l’ensemble de l’album. En attendant, quelques extraits ci-dessous:
DIFFERENT GEAR, STILL SPEEDING sortie le 28 février 2011
»Songs are wild animals » (« les morceaux sont des animaux sauvages« ) a déclaré Neil Young dans une récente interview. Le terme « Wild » est très souvent usité dans les titres rock. En voici une petite sélection des plus célèbres « with a little help from my facebook friends » … (si vous cliquez sur les liens en rouge, vous aurez accès aux clips vidéo, magie …)
L’inoubliable Walk on The Wild Side de Lou Reed avec son gentil refrain et ses paroles ‘trash’ (« in the backroom she was everybody’s darlin’ – but she never lost her head – even when she was giving head« , je vous laisse le soin de traduire)