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Berlin, Neues Ufer l’un des repaires favoris de David Bowie et Iggy Pop

À Berlin-Ouest, dans le quartier de Schöneberg, à quelques pas de leur appartement de la Hauptstraße 155, David Bowie et Iggy Pop avaient leurs habitudes dans un petit café discret : le Neues Ufer.

À l’époque, il s’appelait Anderes Ufer – littéralement « l’autre rive ». Ce fut l’un des tout premiers bars gays d’Europe, un lieu convivial, ouvert à tous, où l’on pouvait discuter, rêver, refaire le monde… ou simplement démarrer la journée autour d’un café.

C’est là que Bowie aimait prendre son petit-déjeuner. Lui et Iggy y passaient aussi leurs fins de soirée, parfois jusqu’au dernier verre, avant de rentrer à pied chez eux, quelques mètres plus loin. Rien de glamour : un lieu simple, presque banal, mais qui offrait un ancrage précieux dans cette parenthèse berlinoise.

Bowie adorait Schöneberg, un quartier longtemps au cœur du Berlin des Années folles. Il y retrouvait l’ombre de Marlene Dietrich, qui y vécut, et l’ambiance trouble et fascinante des romans de Christopher Isherwood, qu’il vénérait – et qu’il rencontra d’ailleurs pendant cette période.

🎬 Petite anecdote cinématographique : Bowie fut très fier de partager l’affiche du film Just a Gigolo (C’est mon gigolo) avec Dietrich, dans ce qui restera la dernière apparition à l’écran de la star allemande. Ils ne se rencontrèrent pourtant jamais sur le tournage, mais l’idée de figurer à ses côtés suffisait à combler Bowie.

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Iggy Pop – Zitadelle Spandau, Berlin, 19 juin 2025

Voir Iggy Pop à Berlin, c’était tout en haut de ma check-list. C’est désormais fait — et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçu.

Lors de précédents séjours dans la capitale allemande, j’étais déjà parti sur les traces de Bowie et Iggy, devant leur ancien appartement de la Hauptstraße, dans le quartier de Schöneberg. Un lieu chargé d’histoire, bien avant eux, déjà marqué par le passage de Marlene Dietrich ou d’Albert Einstein… Et pourtant, leur présence à tous les deux a laissé une empreinte unique dans le Berlin du rock cabossé et intense.

Alors oui, Iggy a évoqué la Hauptstraße. Oui, le set rendait hommage aux albums The Idiot et Lust for Life, baignés dans l’esprit nocturne et berlinois de ces années-là. Et bien sûr, les Stooges n’étaient pas oubliés, loin de là.

Et surtout, oui, il semblait sincèrement ému d’être de retour dans sa ville d’adoption, celle qu’il a lâché ce soir-là dans un cri : « Fucking Berlin ! »

Le temps passe. L’Iguane s’assoit de temps en temps, mais qu’importe : il donne tout, sans retenue. Sa voix, entre aboiements punk et phrasés crooner, reste incroyablement intacte malgré ses 78 ans.

Et puis il y a ces claques. Des morceaux comme Gimme Danger, I Wanna Be Your Dog, 1970, I Got A Right, I’m Sick of You (peut-être le sommet du concert), balancés avec une intensité brute. Lust for Life et The Passenger, eux, sont balancés tôt dans le set — presque comme pour dire « voilà, c’est fait » — mais jamais expédiés.

En résumé ?
Iggy Pop est toujours là. Brillant, fragile, dangereux, vivant.
Et ça, c’est déjà un miracle rock’n’roll en soi.

Setlist – Iggy Pop – Berlin, 19 juin 2025

  1. T.V. Eye (The Stooges)
  2. Raw Power (Iggy and The Stooges)
  3. I Got a Right (Iggy and The Stooges)
  4. Gimme Danger (Iggy and The Stooges)
  5. The Passenger
  6. Lust for Life
  7. Death Trip (Iggy and The Stooges)
  8. I Wanna Be Your Dog (The Stooges)
  9. Search and Destroy (Iggy and The Stooges)
  10. Down on the Street (The Stooges)
  11. 1970 (The Stooges)
  12. I’m Sick of You (Iggy and The Stooges)
  13. Some Weird Sin
  14. Frenzy
  15. Apocalypse / Nightclubbing
  16. Modern Day Rip Off
  17. I’m Bored
  18. Real Wild Child (Wild One) (The Dee Jays cover)
  19. Funtime
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Emission spéciale Iggy Pop "The Bowie Years" sur Classic 21

iggypopbowieJ’ai eu l’occasion de proposer une émission spéciale Iggy Pop à l’occasion de la sortie du coffret « The Bowie Years » qui revient sur la période essentiellement berlinoise du duo de choc. C’était en compagnie de Laurent Debeuf et vous pouvez la réécoutez sur le portail Auvio de la RTBF ci-dessous:

https://www.rtbf.be/auvio/detail_top-tapes-iggy-pop-the-bowie-years?id=2642387&jwsource=cl

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Conseil d'écoute du jour: Iggy Pop "Brick By Brick" (1990)

Conseil d’écoute du jour:

Iggy Pop « Brick By Brick » (1990)

Avec sa pochette très cartoon, signé par le spécialiste du genre Charles Burns (Black Hole), « Brick By Brick » marque l’entrée d’Iggy Pop dans les 90’s. Une décennie qui le verra en pleine forme, loin des mauvaises habitudes du passé, un Iggy Pop qui « croone » de plus en plus , alternant ici passage « parlé » et titre rock chanté de façon plus traditionnelle. Pour l’accompagner ici, outre le producteur Don Was, on retrouve ici notamment Slash et Duff McKagan de Guns N’Roses, Kate Pierson des B-52’s (sur le superbe « Candy ») ou encore John Hiatt en duo sur « Starry Night ». Un Iggy Pop plus mature, apaisé mais qui n’a rien perdu de sa rock’n’roll attitude pour la cause. Une réussite!brickbybrick

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Mes coups de coeur albums 2013: la suite … Beade Eye, The Stooges, Daft Punk, Alice in Chains, Miles Kane, Franz Ferdinand, The Clash, Placebo

Mes coups de coeur albums 2013… La suite 🙂

Après vous avoir proposé un aperçu de mes coups de cœur 2013 avec cette petite vidéo « bricolée » qui vous présentait les nouvelles productions de David Bowie, Ghost, Nick Cave & The Bad Seeds, Black Sabbath et la réédition d’In Utero » de Nirvana, voici un bref aperçu de autres albums qui m’ont touché cette année ainsi que ma playlist 2013 à la fin de cet article.

 

Beady Eye – Be 

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Liam Gallagher et son groupe de retour avec un album plus « expérimental » et moins « basique » que le premier. Le groupe développe ici sa personnalité et nous prouve que Beady Eye est bien plus qu’un « groupe spin-off » de l' »Empire » Oasis.

 

The Stooges – Ready To Die

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Ok ce n’est pas le meilleur album de Stooges, mais « Ready To Die » marque le grand retour du guitariste James Williamson, monsieur « Raw Power ». Si l’album ne fait pas dans la finesse, le rouleau compresseur d’Iggy et de son band fonctionne toujours aujourd’hui. Brut de chez brut…

 

Daft Punk – Random Access Memories 

 

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 Oui, un album de Daft Punk dans cette liste! Non, il ne faut pas crier au scandale. Si vous êtes amateur de production musicale léchée à la Steely Dan avec un petit aspect disco/funky à la Chic (Nile Rodgers oblige) vous ne serez pas déçu. Les deux membres « casqués » de Daft Punk sont de véritables amateurs de bonnes musiques et, ici, ils ont décidé de se faire plaisir.

 

Alice In Chains – The Devil Put Dinosaurs Here

 

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Dans la digne lignée du très bon  album comeback « Black Gives Way to Blue » sorti en 2009. Certes pas révolutionnaire dans sa structure mais d’une efficacité redoutable. J’ai eu la chance de voir le groupe sur scène fin 2013 à Londres et les nouveaux titres sont magnifiés en concert.

 

Miles Kane – Don’t Forget Who You Are

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J’ai découvert Miles Kane par hasard en première partie de Beady Eye en mars 2011. Il venait alors de sortir son premier album solo, le prometteur « Colour of the Trap ». Cette année, le musicien britannique nous confirme son talent avec « Don’t Forget Who You Are », un album qui mélange nostalgie 60’s et modernité avec brio.

 

Franz Ferdinand – Right Throughts, Right Words, Right Action

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Plus de 10 ans après leurs débuts, les écossais de Franz Ferdinand prouvent avec le très inspiré « Right Throughts, Right Words, Right Action » qu’ils sont toujours dans le coup. Le groupe sera en concert le 7 mars 2014 à Forest National, Bruxelles.

 

Placebo – Loud Like Love

 

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 Après l’intéressant et assez ‘hard’ « Battle for the Sun » en 2009, Placebo nous revient ici avec un album plus accessible au grand public « Loud Like Love ». Un des bons crus de l’année 2013.

 

The Clash – Sound System et 5 albums box set

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L’année 2013 a été marquée par la réédition du catalogue presqu’entier des Clash (à l’exception donc du dernier album, le plutôt médiocre « Cut The Crap »). L’essentiel du groupe est donc déclinée en édition remaster sous forme d’un très beau coffret plutôt onéreux mais complet intitulé « Sound System » et, pour les plus petits budgets, on retrouve également un mini coffret qui comprend les 5 albums essentiels. Une réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assisterUne réédition 2013 qui a fait l’objet d’une conférence de presse en présence de Mick Jones, Paul Simonon et Topper Headon à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister

 

Ma Playlist 2013

 

  1. David BowieThe Next Day
  2. GhostYear Zero
  3. Nick Cave & The Bad SeedsJubilee Street
  4. Black SabbathLoner
  5. Beady EyeIz Rite
  6. The StoogesDD’s
  7. Daft PunkTouch
  8. Alice in ChainsStone
  9. Miles KaneDon’t Forget Who You Are
  10. Franz FerdinandLove Illumination
  11. PlaceboLoud Like Love

Vous pouvez écouter ma playlist sur Spotify:

 

 

 

 

 

 

 

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Become a Berliner: la setlist

Hier soir, j’ai été invité par mes camarades et collègues Pierre Bartholomé et Michaël Léonard à la soirée « Become a Berliner » au Vecteur de Charleroi. Cela m’a donné l’occasion d’effectuer une première expérience de « DJ ». Je m’y attendais pas forcément mais ça m’a beaucoup amusé. Très chouette soirée en tout cas! Pour ceux et celles qui m’ont demande les références de tel et tel titres, voici la « setlist » complète par ordre de diffusion. Vous pourrez également réécoute la majorité des titres grâces aux playlists Spotify que j’ai créé spécialement suite à la soirée. Bonne écoute!

La soirée a débuté par un KrautRock Mix perso avec des extraits de – dans l’ordre:

  • Guru Guru – Baby Cake Walk extrait de l’album « Känguru » (1972)
  • Popol Vuh – In The Gardens Of The Pharao/In den Gärten Pharaos extrait de l’album « In den Gärten Pharaos » (1971)
  • Tangerine Dream – Phaedra extrait de l’album « Phaedra » (1974)
  • Klaus Schulze – Crystal Lake extrait de l’album « Mirage » (1977)
  • Cluster & Eno  – Steinsame extrait de l’album « Cluster & Eno » (1977)
  • Neu! – E-Musik extrait de l’album « Neu! 75 » (1975)

Lien Spotify pour écouter la 1ère partie de set:

2ème partie du set: rock et électro allemand ou influencé par la vague musical allemande

  • U2 – Zoo Station
  • Can – Oh Yeah extrait de l’album « Tago Mago » (1971)
  • Radiohead – Everything in Its Right Place extrait de « Kid A » (2000)
  • Brian Eno – St Elmo’s Fire extrait de l’album « Another Green World » (1975)
  • Ultravox – Hiroshima Mon Amour extrait de l’album « Ha!-Ha!-Ha! » (1977)
  • Nena – 99 Luftballons extrait de l’album « 99 Luftballons » (1984)
  • Iggy Pop – Nightclubbing extrait de l’album « The Idiot » (1977)
  • The Buggles – I Love You (Miss Robot) extrait de l’album « The Age of Plastic » (1980)
  • David Bowie – V-2 Schneider extrait de l’album « Heroes » (1977)
  • David Bowie – Heroes extrait de l’album « Heroes » (1977)
  • Einstürzende Neubauten – Weil Weil Weil extrait de l’album « Alles wieder offen » (2007)
  • Killing Joke – Eighties extrait de l’album « Night Time » (1985)

Lien Spotify pour écouter la 2ème partie de set:

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Le morceau du jour … John Cale "Amsterdam" (1970)

Aujourd’hui, retour sur un titre du premier album solo de John Cale: « Amsterdam ».

Après son départ du Velvet Underground en 1968, John Cale va se consacrer à la production d’albums pour Nico ou encore pour les Stooges, le groupe d’Iggy Pop. Puis, en décembre 1970, soit un mois après la sortie du dernier véritable album du Velvet Underground (l’excellent « Loaded »), Cale va, dans son coin, sortir son premier disque solo, le très intéressant « Vintage Violence ».  C’est sur ce disque que l’on trouve une belle ballade, « Amsterdam », signée par l’esprit torturé de John Cale, grand musicien et compositeur même si, humainement parlant, il peut s’avérer particulièrement décevant. J’en ai malheureusement fait les frais lors d’un entretien à la sortie d’un des ses albums à la fin des années 2000…

Vous pouvez écouter le titre sur Youtube ci-dessous

Ou sur Spotify via ce lien

A noter également, la récente sortie d’une très intéressante autobiographie de John Cale que je vous recommande chaleureusement. Celle-ci évoque aussi bien son enfance difficile que sa carrière tant au sein du Velvet qu’en solo ainsi que son rôle de producteur des Stooges, de Nico, de Patti Smith ou encore de Jonathan Richman et des Modern Lovers.

« John Cale, une autobiographie » de John Cale et Victor Bockris

(mai 2011 – ed. Au Diable Vauvert)

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Le saviez-vous? Iggy Pop chanteur des Doors, Les Doobie "joints" Brothers et les débuts de Bob Dylan au piano …


  • Quand Jim Morrison est mort, les Doors ont envisagé pendant une courte période de demander à Iggy Pop de devenir leur nouveau leader.

  • Dans les années 50, bien avant de devenu le célèbre chanteur/compositeur de folk, Bob Dylan sera pianiste dans un groupe nommé les Golden Chords

  • D’où vient le nom des Doobie Brothers? Le terme « Doobie » en argot américain signifie « pétard » … Les Doobie Brothers sont donc, en quelque sorte, les « frères pétards »…
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RIP Mike Starr

Après avoir perdu son chanteur, Layne Staley, en 2002, le groupe Alice In chains vient à nouveau de perdre l’un de ses membres fondateurs, le bassiste Mike Starr. Retour rapide sur sa carrière …

Les racines d’Alice in Chains remontent à la moitié des années 80. Le groupe porte le nom de « Diamond Lie » et est alors à classer dans le rayon « glam rock » (oui, oui, vous lisez bien). « Diamond Lie » rend d’ailleurs régulièrement hommage à David Bowie période Ziggy en reprenant sur scène son « Suffragette City ». Après cette « période » glam, le groupe change de direction musical et également de nom. Après avoir envisagé de s’appeler « Mothra », le groupe se baptise finalement Alice in Chains.

Après avoir enregistré des démos et un premier EP, Alice in Chains sort son premier album, « Facelift » lors de l’été 1990. L’album fonctionne assez bien et le groupe a ainsi l’occasion d’ouvrir pour quelques grands artistes tels qu’Iggy Pop, Van Halen, Megadeth ou encore Slayer. Après avoir sorti un second EP en 1992, Alice in Chains va sortir fin septembre de la même année ce qui sera probablement son plus grand chef d’oeuvre, son second album « Dirt ».

Le groupe est à son apogée. Malheureusement la drogue fait des ravages au sein de la formation. Mike Starr quitte le groupe. Les musiciens prétendent alors qu’il n’a pas envie de se lancer dans d’autres tournées importantes. Cependant, Starr avouera, des années plus tard, alors qu’il sera l’une des « stars » d’un show de TV réalité consacré aux ex-rock star en désintox, qu’il était alors complètement ingérable à cause de son usage massif de différentes drogues.

Le parcours musical de Mike Starr ne dépassera malheureusement pas vraiment son aventure au sein d’Alice In Chains, on le verra, certes, au sein d’un autre projet « Sun Red Sun » aux côtés de deux anciens Black Sabbath (Bobby Rondinelli et Ray Gillen), mais ce projet sera stoppé net suite à la mort du chanteur Ray Gillen.

Toute sa vie, Mike Starr essayera de combattre ses démons. Malheureusement, même si les circonstances de sa mort ne sont pas encore parfaitement claires, ce serait apparemment ceux-ci qui l’auraient rattrapé …

Depuis 1993, Mike Starr est remplacé par le bassiste Mike Inez au sein d’Alice in Chains. Le groupe est toujours actif aujourd’hui

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