Fin février, je me suis rendu aux Trident Studios de Londres pour rencontrer Brian May et Roger Taylor. Outre ces interviews qui resteront à jamais gravées dans mon esprit, j’ai eu l’occasion de visiter ces studios mythiques dans lequel David Bowie, T.Rex, Lou Reed, les Beatles, Queen ou encore Peter Gabriel ont enregistré des oeuvres majeures. Petit retour dans le temps …
Les studio Trident a été construits en 1967 par deux frères: Norman et Barry Sheffield. Le premier restera célèbre pour avoir managé Queen à ses débuts mais aussi pour les avoir arnaqué, il deviendra ainsi le sujet du titre vengeur « Death on Two Legs » sur le célèbre « A Night At The Opera ».
A l’époque le studio Trident est à la pointe de la technologie et s’impose d’emblée comme un sérieux concurrent du studio d’EMI (qui ne s’appelle pas encore Abbey Road et dans lequel les Beatles enregistreront la majorité de leur catalogue).
C’est surtout la présence d’une console d’enregistrement 8 pistes (le must pour l’époque) qui vont attirer de nombreux artistes et groupes de rock. Attiré par la présence de ce 8 pistes, les Beatles enregistreront au Trident une bonne partie des titres présents sur l’album blanc (et non des moindres: « Dear Prudence », « Honey Pie », « Savoy Truffle » et « Martha My Dear » ainsi que le célèbre single « Hey Jude »). John Lennon et George Harrison, par la suite, y enregistreront leurs albums respectifs « Plastic Ono Band » et « All Things Must Pass ».
C’est aussi là-bas qu’un très jeune David Bowie enregistrera son album « David Bowie » en 1969 sur lequel on retrouve l’inoubliable « Space Oddity ».
Début des années 70, le Trident est le studio « trendy » et la plupart des grands artistes britanniques de l’album enregistrent là-bas. Ainsi des chef d’oeuvres tels que « Transformer » de Lou Reed, « The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders from Mars », « Electric Warrior » de T.Rex ainsi que les deux premiers albums de Queen y ont été enregistrés.
Malheureusement, les Trident Studios seronts revendu en 1981. Aujourd’hui, rebaptisés « Trident Sound Studios », ils n’occupent plus les 5 étages du building, seuls le rez-de-chaussée et le sous-sol sont encore des studios, essentiellement pour le mastering.
Une statue de Phil Lynott, regretté bassiste/chanteur et leader de Thin Lizzy, a été érigée en son honneur à Dublin en 2005. Pour rappel, il nous a quitté le 4 janvier 1986.
Joe Perry, le guitariste d’Aerosmith, a reçu son premier instrument à l’âge de 6 ans, il s’agissait d’une sorte de ukulélé fabriqué par son oncle.
Au début des années 70, Paul McCartney et John Lennon vont régler leurs comptes à coup de chansons qu’ils vont s’adresser, l’un à l’autre. Si Paul critiquera la campagne de paix de John et Yoko sur des titres comme « Too Many People », « Back Seat of my Car »‘ (extrait de l’album « Ram »), John répondra avec rage sur un « How Do You Sleep » particulièrement virulent. Mais cette « guéguerre » sera également visuel. Voici un exemple assez amusant, certes on est un peu dans un esprit « bac à sable » mais le sourire ironique et insolent de John Lennon sur la photo ci-dessous vaut le coup d’oeil…
Pochette de l’album « Ram » de Paul et Linda McCartney, Paul tient fermement les cornes d’un bélier :
Photo « glissée » dans le 33 tours original de John Lennon « Imagine », John tire les oreilles d’un … cochon 😉
Aujourd’hui un post rapide pour les trentenaires nostalgiques du rock des années 90. Dans ce titre de Weezer paru sur le « Red Album » en 2008, Rivers Cuomo – le leader du groupe – évoque sa découverte du rock, dans un garage, en écoutant Nirvana. Il évoque aussi son intérêt pour certains groupes de metal, les classiques du rock et avoue un certain penchant pour les titres ultra pops de Michaël Jackson… Bref, un titre à écouter et, même si vous n’êtes pas un trentenaire nostalgique, suivez les paroles sur la petite vidéo ci-dessous, ça vaut le coup …
En février 1991 sortait « Innuendo », le dernier album studio de Queen à sortir du vivant de Freddie Mercury, petit retour en arrière sur un album brillant …
Nous sommes le 14 janvier 1991, le monde découvre un nouveau single très attendu de Queen, il s’agit d' »Innuendo ». Il faut le dire que depuis la sortie de l’album « The Miracle » (en juin 89), le groupe est discret, très discret. Aussi, plus inquiétant, Queen ne tourne plus depuis 1986 et personne ne sait vraiment pourquoi même si les rumeurs les plus folles et les plus improbables circulent alors. « Innuendo » est une très bonne surprise, certains voient dans ce titre particulièrement « épique » une suite ou un petit frère à Bohemian Rhapsody.
L’album « Innuendo » ne tarde pas à suivre et sort le 5 février. Comme l’avait déjà annoncé « Innuendo », le titre, l’album est de très bonne facture. Des titres comme « Headlong » ou encore « The Hitman » – très « hard » – font références aux premières années de Queen. « These Are The Days Of Our Lives » et « I’m Going Slightly Mad » sont des merveilles pop rock dont Queen à le secret, l’ensemble forme vraiment un tout cohérent, c’est un grand album de Queen. Peu de temps après la sortie du disque, le groupe dévoile les clips de deux titres précédemment cités. On y voit un Freddie Mercury très diminué, certes son état est ‘camouflé’ par l’utilisation du film noir et blanc et du maquillage, mais les fans sont inquiets.
Le 23 novembre 1991, Freddie Mercury annonce publiquement qu’il est atteint du sida, le lendemain, il s’éteint… Le monde du rock est sous le choc, il vient de perdre l’une de ses plus importantes figures. Cependant, « Innuendo » nous démontre que le chanteur aura donné le meilleur de lui-même et ce jusqu’au dernier jour…
Après avoir perdu son chanteur, Layne Staley, en 2002, le groupe Alice In chains vient à nouveau de perdre l’un de ses membres fondateurs, le bassiste Mike Starr. Retour rapide sur sa carrière …
Les racines d’Alice in Chains remontent à la moitié des années 80. Le groupe porte le nom de « Diamond Lie » et est alors à classer dans le rayon « glam rock » (oui, oui, vous lisez bien). « Diamond Lie » rend d’ailleurs régulièrement hommage à David Bowie période Ziggy en reprenant sur scène son « Suffragette City ». Après cette « période » glam, le groupe change de direction musical et également de nom. Après avoir envisagé de s’appeler « Mothra », le groupe se baptise finalement Alice in Chains.
Après avoir enregistré des démos et un premier EP, Alice in Chains sort son premier album, « Facelift » lors de l’été 1990. L’album fonctionne assez bien et le groupe a ainsi l’occasion d’ouvrir pour quelques grands artistes tels qu’Iggy Pop, Van Halen, Megadeth ou encore Slayer. Après avoir sorti un second EP en 1992, Alice in Chains va sortir fin septembre de la même année ce qui sera probablement son plus grand chef d’oeuvre, son second album « Dirt ».
Le groupe est à son apogée. Malheureusement la drogue fait des ravages au sein de la formation. Mike Starr quitte le groupe. Les musiciens prétendent alors qu’il n’a pas envie de se lancer dans d’autres tournées importantes. Cependant, Starr avouera, des années plus tard, alors qu’il sera l’une des « stars » d’un show de TV réalité consacré aux ex-rock star en désintox, qu’il était alors complètement ingérable à cause de son usage massif de différentes drogues.
Le parcours musical de Mike Starr ne dépassera malheureusement pas vraiment son aventure au sein d’Alice In Chains, on le verra, certes, au sein d’un autre projet « Sun Red Sun » aux côtés de deux anciens Black Sabbath (Bobby Rondinelli et Ray Gillen), mais ce projet sera stoppé net suite à la mort du chanteur Ray Gillen.
Toute sa vie, Mike Starr essayera de combattre ses démons. Malheureusement, même si les circonstances de sa mort ne sont pas encore parfaitement claires, ce serait apparemment ceux-ci qui l’auraient rattrapé …
Depuis 1993, Mike Starr est remplacé par le bassiste Mike Inez au sein d’Alice in Chains. Le groupe est toujours actif aujourd’hui
La première apparition télé de Mick Jagger n’était pas trop rock’n’roll. C’était en 1957 et le sujet de l’émission était la gymnastique. Son père, professeur d’histoire et d’éducation physique, aurait probablement voulu que le petit Mick devienne un grand gymnaste… Heureusement pour nous, il choisira le rock’n’roll … (vidéo de la « première » de Mick Jagger ci-dessous)
Gail Ann Dorsey accompagne David Bowie depuis de nombreuses années. Elle m’a accordé un entretien exclusif dans lequel elle nous parle de son expérience sur scène et en studio avec ce grand artiste et musicien visionnaire…
LR: Quel est votre meilleur souvenir relatif à votre travail avec David Bowie?
Gail Ann Dorsey: Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai un nombre incalculable de bons souvenirs relatifs à cette expérience que je considère comme ma meilleure, celle qui m’a donné le plus d’inspiration mais aussi la plus exaltante de ma carrière. Le fait d’avoir l’opportunité d’apprendre et de travailler aux côtés d’un des artistes les plus innovants et les plus brillants a été vraiment un rêve devenant réalité, une véritable bénédiction …
Je pense que j’ai déjà répondu à cette question à l’une ou l’autre occasion, mais je réalise, qu’après toutes ces années, mon meilleur souvenir est toujours resté le même. Donc, je dirai toujours, toute la préparation ainsi que que la soirée du 50ème anniversaire de David Bowie au Madison Square Garden de New York en janvier 1997. C’est vraiment ça! Aux côtés de mes récentes expériences musicales aux côtés de la belle Olivia Newton-John ou de temps que j’ai passé aux côtés de l’extraordinaire Jane Siberry, je ne me suis jamais sentie aussi complète, autant en paix avec même-moi, ou encore aussi consciente de mon pouvoir personnel et de mes dons que lors de ce concert à New York.
(« Moonage Daydream » extrait du concert au Madison Square Garden de New York en janvier 1997)
LR: Racontez-nous une histoire amusante/drôle qui vous est arrivée en travaillant avec David Bowie
Gail Ann Dorsey: Honnêtement, je n’en ai pas une qui me vient en tête comme ça. Je suis certaine qu’il y en a beaucoup, mais rien ne me vient directement à l’esprit à ce propos, c’est peut être le terme « drôle » qui m’arrête. Drôle, amusante, c’est subjectif… Laissez-moi réfléchir …
Bien, en fait, il y a bien une sorte d’histoire amusante… Un jour le coiffeur et maquilleur de David a voulu lui jouer un petit tour et j’étais complice. Je venais alors de m’acheter une perruque de type « Tina Turner »et je la portais parfois sur scène pour ajouter un aspect « théâtral » au concert. Un soir, avant un concert, le coiffeur de David, qui était aussi spécialisé au design de perruque, avait quelque peu arrangé ma perruque. L’assistante de Bowie s’était affolé en me voyant près de la scène et se demandait qui être cette « drôle de femme » qu’elle venait de croiser. Evidemment, après quelques secondes, elle avait fini par me reconnaître, mais elle avait été surprise par le fait que ça me donnait un air totalement différent. Alors, elle s’est demandé si j’arriverai à jouer un petit tour à David. Donc nous nous sommes rendues dans sa loge – je portais ma perruque « Tina Turner » – et m’a présenté comme une vieille amie. Elle a ensuite demandé à David si il se souvenait d’avoir travaillé avec moi sur tel ou tel projets. Il m’a serré la main puis, est resté bien poli et a fait semblant de me reconnaître pendant au moins 30 secondes, puis, finalement, il a réalisé que c’était moi et a bien ri …
Bien… je suppose que c’est plutôt amusant comme anecdote, non?
LR: Votre duo sur scène sur le titre « Under Pressure » avec David Bowie a toujours été un des grands moments des concerts de David Bowie lors des ces 10-15 dernières années. Gardez-vous un souvenir précis de cette performance, aujourd’hui?
Gail Ann Dorsey: Bien, je me souviens de la première fois qu’il m’a demandé de chanter le titre avec lui. C’était ‘backstage’ après un des concerts que nous avions donné avec Nine Inch Nails en 1995, au tout début de ma collaboration avec David. Il m’avait alors parlé de la version qu’il avait enregistré en duo avec Annie Lennox lors du concert hommage à Freddie Mercury à Wembley en 1992. Non seulement, je suis une énorme fan d’Annie Lennox, mais Queen est mon groupe favoris! Le fait qu’on me demande de me mettre à la place de Freddie Mercury, mon héros, et de m’inspirer du style et de l’intensité musicale d’Annie Lennox était pour moi une proposition incroyable. Je me souviens avoir pleuré… Après ça, j’ai relevé le défi… La suite, c’est juste un autre accomplissement miraculeux de mon incroyable histoire musicale… Je me sens si reconnaissante de cette bénédiction…
LR: Pouvez-vous nous parler de vos projets musicaux actuels?
Gail Ann Dorsey: Je travaille actuellement sur différents projets pour différents artistes et on ne sait jamais ce que l’on va me proposer pour la suite. Demain, je vais commencer à travailler sur un album d’une artiste norvégienne, Rebekka Bakken. Ce sera la première fois que j’aurai l’occasion de travailler avec l’un des mes producteurs favoris: Malcom Burn… Concernant ma carrière solo, je suis en train de tergiverser, comme d’habitude, mais la confiance est là, je peux la sentir …
Le premier single de Nirvana était une reprise, celle d’un titre de Shocking Blue , « Love Buzz » (1988). Shocking Blue est un groupe néerlandais des années 60, connu pour son célèbre tube « Venus ».
Jill Moore, la première femme de Peter Gabriel, était la fille du secrétaire privé de la Reine d’Angleterre.
Un des candidats pour remplacer Ozzy Osbourne au sein de Black Sabbath en 1978 a été Michael Bolton, un chanteur spécialisé dans le rock plutôt doux voire carrément siropeux. Le groupe aura la bonne idée de choisir Ronnie James Dio par la suite.
Le site de la célèbre radio Classic Rock britannique « Planet Rock » propose un TOP 40 des meilleurs albums live de l’histoire du rock, petit zoom sur les 10 premiers de la liste…
1) Thin Lizzy « Live & Dangerous » (1978)
On en parlait il y a peu à l’occasion de sa réédition en version deluxe, le « Live & Dangerous » de Thin Lizzy est souvent considéré – à juste titre – comme une référence du genre. Seul « hic », c’est que ce n’est pas tout à fait un album live, il y a beaucoup de choses qui ont été corrigées ensuite en studio. On en reparlera d’ailleurs prochainement dans un futur Making-of avec Marc Ysaye sur Classic 21
2) Deep Purple « Made in Japan » (1972)
Perso, j’aurai peut être mis celui-ci en première position. Le live de référence pour tout fan de hard rock qui se respecte. Les versions de « Highway Star », « Strange Kind of Woman » et « Space Truckin » sont inoubliables
3) UFO « Strangers in the Night » (1979)
Le guitariste Michael Schenker à son sommet. A écouter, les incroyables versions de « Doctor Doctor » et « Rock Bottom »
4) The Who – « Live at Leeds » (1970)
Aurait mérité la deuxième place au moins, l’un des albums essentiels des Who à posséder (aux côtés de « Who’s Next », « Tommy » et « Quadrophenia »). « Young Man Blues » et « Magic Bus » sont tout simplement magiques. A noter également l’impressionnante version « 40ème anniversaire » sortie fin 2010 avec un maximum de bonus dont un concert très intéressant enregistré à Hull à la même époque.
5) AC/DC « If You Want Blood, You’ve Got It » (1978)
Je l’aurais placé dans le trio de tête. Certains titres sont ici magnifiés par rapport aux versions studio. C’est le cas notamment de « The Jack », « Let There Be Rock » ou encore « Whole Lotta Rosie ».
6) Iron Maiden « Live After Death » (1985)
Enregistré durant la tournée « World Slavery », tournée promo de l’excellent album « Powerslave ». Un must pour les fans de metal
7) Pink Floyd – PULSE (1995)
Je vais me faire incendier … mais il n’aurait pas fait partie de mon top 40. Ok, le packing était sympa pour l’époque et l’ensemble est très bien joué. Mais un album de Pink Floyd live sans Roger Waters, c’est un peu comme un tribute band.
8 ) Peter Frampton – Frampton Comes Alive (1976)
La perfection rock & pop sur scène, Frampton Comes Alive est l’un des disques live les plus vendus de tous les temps. Les versions de « Show Me The Way » et « Baby, I Love Your Way » se sont imposées comme des classiques instantanés. La version revisitée du Jumpin Jack Flash des Stones vaut également le détour…
9) Kiss – Alive (1975)
Jamais été un fan de Kiss, c’est le moins que l’on puisse dire. « Alive » reste un classique du genre
10) Genesis – Seconds Out (1977)
Enregistré essentiellement à Paris, ce live nous montre le meilleur de Genesis lors de sa seconde époque (c’est à dire après le départ de Peter Gabriel).
Mais aussi …
11. Status Quo – Live!
12. Yes – Yessongs
13. Jethro Tull – Bursting Out
14. Hawkwind – Space Ritual
15. Cheap Trick – At Budokan
16. Wishbone Ash – Live Dates (1973)
17. Led Zeppelin – The Song Remains the Same
18. Queen – Live Killers
19. Rush – All The World’s A Stage
20. Rush – Exit Stage Left
21. Lynyrd Skynyrd – One More From The Road
22. Motorhead – No Sleep ‘Til Hammersmith
23. Humble Pie – Rockin’ The Filmore
24. Uriah Heep – Live 1973
25. Led Zeppelin – How The West Was Won
26. Queen – Live at Wembley ’86
27. Asia – Fantasia
28. Rory Gallagher – Irish Tour ’74
29. Whitesnake – Live in the Heart of the City
30. Allman Brothers Band – Live at Fillmore East
31. Slade – Slade Alive
32. Metallica – S & M
33. Rolling Stones – Get Yer Ya Ya’s Out
34. Free – Live
35. Rush – Rush In Rio
36. Thunder – 20 Years And Out: Hammersmith Apollo July 2009
37. Rainbow – On Stage
38. Woodstock Soundtrack
39. David Gilmour – Live in Gdansk
40. Judas Priest – Unleashed In The East