Non non, je ne fais pas référence à un enième disque posthume du King mais bien à un nouveau single de l’autre Elvis:Elvis Costello.
Mister Costello, de son vrai nom Declan Patrick MacManus, a l’habitude de surprendre son public en touchant à différents styles musicaux. Pour « Complicated Shadows » (son nouveau single qui sera programmé très prochainement sur Classic 21), Elvis Costello a choisi de collaborer avec le célèbre musicien/producteur T. Bone Burnett qui a récemment travaillé sur « Raising Sand » (l’album de Robert Plant et Alison Krauss).
« Complicated Shadows » n’est pas une nouvelle composition de Costello, c’est un nouvel enregistrement d’un titre qui figurait d’origine sur l’album « All This Useless Beauty » (sorti en 1996), mais, la nouveauté ici c’est qu’on ne retrouve pas le band habituel de Costello mais bien de très bons musiciens issu de la scène country actuelle.
A écouter donc prochainement sur votre radio favorite …
« Complicated Shadows » est le premier single extrait de l’album « Secret, Profane & Sugarcane » dont la sortie est prévue pour le 2 juin prochain.
Londres, 1967. La musique « psychédélique » a fait son chemin. Si les Etats-Unis ont apparemment lancé le courant, l’Angleterre suit le pas. C’est l’été, les couleurs et les sons psychédéliques ont envahi la capitable britannique. C’est à cette période que Patrick Campbell-Lyons, un irlandais et Alex Spyropoulos, un grec (sans blague?) se rencontrent. Les deux jeunes gars ont exactement les mêmes influences musicales, leur trip c’est Pink Floyd et Syd Barrett, Jimi Hendrix, les Beatles, les Stones (mais surtout Brian Jones), Burt Bacharach, les Everly Brothers et la musique baroque. Très rapidement le duo se baptise « Nirvana » et sort un premier album « The Story of Simon Simopath« . C’est Chris Blackwell qui se charge de la production de l’album, Blackwell, légendaire fondateur du label Island, est encore très jeune et croit beaucoup à ce duo. L’histoire racontera que « The Story of Simon Simopath » est l’un des premiers ‘concept album’ de l’histoire du rock. Il n’est reste que c’est album est un véritable merveille oubliée, Nirvana (« Nirvana Uk » comme on l’a rebaptisé aujourd’hui pour ne pas confondre avec le groupe de Kurt Cobain) ne sera jamais véritablement reconnu à sa juste valeur à l’époque. Les années passant, leurs albums seront réédités en CD et les plus jeunes générations découvriront avec joie ces excellentes compositions. Aujourd’hui des groupes comme Arcade Fire ou encore Fleet Foxes revendiquent l’influence de Nirvana UK. A l’occasion du 50ème anniversaire de la création du label Island, on aura probablement l’occasion de reparler de ce groupe culte.
Patrick Campbell-Lyons et Alex Spyropoulos ont d’ailleurs profité de cette occasion pour lancer leur site internet officiel, disponible à l’adresse suivante:
Qui se cache derrière ce nom « Heaven & Hell »? Black Sabbath bien évidemment, mais non pas le Black Sabbath dirigé par mister Ozzy Osbourne mais bien le Black Sabbath qui avait sorti les excellents albums « Heaven & Hell » & « Mob Rules » dans le début des années 80. C’est donc Ronnie James Dio qui occupe la place centrale ici. Les fidèles Tony Iommi (guitare) et Geezer Buttler (basse) assurent habilement la filiation du son « classique Sabbath » et l’excellent Vinny Appice (le jeune frère du non moins excellent Carmine Appice) est à la batterie.
« The Devil You Know », le nouvel album du groupe, sortira le 11 mai et, l’ayant écouté déjà à de nombreuses reprises, je peux vous assurer qu’il s’agit d’un très bon cru.Ceux qui ont aimé les albums « Heaven & Hell » (1980), « Mob Rules » (1981) et « Dehumanizer » (1992) ne pourront qu’être comblé.Les riffs de Tony Iommi sont plus inspirés que jamais, Ronnie James Dio est particulièrement en forme et la section rythmique assure comme un véritable bulldozer prêt à tout écraser sur son passage. Bref, si les albums de Dio (en solo) sont toujours de très bonne qualité, on est très heureux ici de retrouver l’équipe de Sabbath réunie pour un album qui devrait faire du bruit dans le milieu des amateurs de metal.
Heaven & Hell, au grand complet, sera au Graspop Festival ce vendredi 26 juin à Dessel et l’album « The Devil You Know » sortira le 11 mai chez RoadRunner Records.
Cela faisait très longtemps qu’on attendait et c’est enfin arrivé, EMI a décidé de nous sortir une version CD correcte de l’excellent « Stormbringer » de Deep Purple. La précédente édition CD – sortie dans les années 90 et non « remasterisée » – proposait un son très plat, un souffle important et était très loin d’égaler la qualité d’une bonne vieille version 33 tours de l’album. Cette réédition ‘ »remaster » dispose d’un son nettement plus dynamique, plus profond et surtout avec beaucoup plus de relief. Nous pouvons dorénavant profiter sur nos platines numériques de ce très bon cru de Deep Purple sorti en 1974 dans de bonnes conditions.
« Stormbringer » n’est certes pas le plus célèbre album de la formation britannique mais il n’en reste non moins excellent.
Nous sommes en 1974 et le visage de Deep Purple a bien changé en quelques années, si Jon Lord (claviers), Ian Paice (batterie) et Ritchie Blackmore sont toujours de la partie, c’est David Coverdale (chant) et Glenn Hughes (basse et chant) qui ont repris la place de Ian Gillan et Roger Glover depuis un peu plus d’un an (respectivement ex-chanteur et bassiste de DP).
Si Coverdale et Hughes étaient restés encore relativement discrets sur « Burn » – l’album précédent et premier du groupe sur lequel ils apparaissent – leur présence est ici beaucoup plus marquée. Glenn Hughes est très impliqué dans l’enregistrement de l’album, sa voix est beaucoup plus présente que sur « Burn » et ses influences soul et funky se ressentent ici très fort. Glenn Hughes chante ainsi seul sur « Holy Man », un très bon titre, qui, même s’il pourrait perturber les fans de Deep Purple époque « Smoke on the Water », reste une réussite totale. Sur la plupart des titres de l’album, les voix de Glenn Hughes et de David Coverdale s’accordent à merveille (« Hold On », « High Ball Shooter » et « Gypsy » illustrent très bien cette véritable symbiose)
La plage titulaire de l’album (« Stormbringer ») s’inscrit directement comme un grand classique de Deep Purple et l’album se conclut sur un duo Blackmore/Coverdale particulièrement réussi, « Soldier of Fortune », dans lequel – chose alors très rare à l’époque – Ritchie Blackmore nous démontre ses talents à la guitare acoustique.
Très belle nouvelle donc que cette réédition sortie il y a quelques semaines et, cerise sur le gateau, nous vous proposerons bientôt avec Marc Ysaye un « Making-of » consacré à cet album…
En 1970, à peine 7 mois après avoir sorti son grand album come-back « Mona Bone Jakon » (sur lequel on retrouvait « Lady d’Arbanville »), Cat Stevens sortait probablement le chef d’oeuvre de sa carrière, l’album « Tea for the Tillerman ».
Ce disque, à l’ambiance « folk feutrée » dont seul Cat Stevens avait le secret, était rempli de petites merveilles comme « Wild Word », « Sad Lisa », « Father and Son » ou encore « Where Do The Children Play ».
Universal a eu la bonne idée de rééditer cet album dans sa collection « Deluxe Edition », sur celle-ci on retrouve un second disque très intéressant qui nous dévoile notamment la version démo de « Wild World » ainsi que quelques extraits ‘live’ (enregistrés au Troubadour en 70, au japon en 76, à Los Angeles en 71…).
Bref du tout bon pour une réédition véritablement complète qui rend un bel hommage à ce disque qui mérite d’être découvert (pour les plus jeunes) ou redécouvert (pour ceux qui l’avaient acheté à l’époque). Cerise sur le gâteau, nous vous proposerons prochainement sur Classic 21 un making-of consacré à l’histoire de cet album (dans le courant du mois de mai).
Ahhhh le Ronnie Scott, le légendaire club londonien… Quand on pense au Ronnie Scott, on a les images de nombreuses figures emblématiques du jazz qui nous viennent en tête: Ella Fitzgerald, Nina Simone, Sarah Vanghan, Buddy Rich, Chet Baker sont en effet passés par la. Mais c’est aussi là-bas que Jimi Hendrix donnera le tout dernier concert de sa trop courte vie. Le 16 septembre 1970, il montera pour la dernière fois sur scène afin d’y accompagner Eric Burdon & War sur les deux derniers titres du concert. C’est pour vous dire à quel point cet endroit est mythique!
Cette année, le Ronnie Scott club fête son 50ème anniversaire. Pour célébrer l’événement Jeff Beck a décidé de nous sortir un excellent album live enregistré en 2007 dans ce club à l’ambiance très intimiste . Pour applaudir Jeff et son band ce soir-là, il y avait du très beau monde. Robert Plant, Jimmy Page, Tony Iommi (le guitariste de Black Sabbath), Brian May (le guitariste de Queen) faisaient notamment partie de la très longue liste des invités.
Lors de ce concert événement, on voit notamment Joss Stone et Eric Clapton rejoindre Jeff sur scène. Clapton n’a pas été facile à convaincre, c’est Mister Beck qui me l’a dit (j’ai eu l’honneur de discuter une vingtaine de minutes avec lui au téléphone pour la sortie de ce live). En effet, Eric Clapton n’était vraiment d’humeur à jouer à ce moment-là, mais quand Jeff lui a dit qu’il souhaiter interpréter avec lui quelques standards comme « Little Brown Bird » ou « You Need Love », Clapton a directement changé d’avis et lui a répondu « Ok! C’est quand? Ca se passe où? ».
Ce « Live at Ronnie Scott’s » vient de sortir en CD, DVD et Blue Ray. J’ai eu l’occasion de visionner le DVD et d’en écouter la version CD et je peux vous assurer qu’il s’agit d’une petite merveille. Jeff Beck y est en très grande forme (il revisite notamment quelques extraits de son célèbre album jazz-rock « Blow by Blow » pour notre plus grand plaisir) et le groupe qui l’accompagne est bluffant. Le batteur Vinnie Colaiuta (connu, notamment pour son boulot avec Zappa) est, comme à son habitude, excellent et la véritable révélation de ce concert est la très jeune bassiste Tal Wilkenfeld (23 ans!) que l’on avait également vu sur scène lors du Crossroads Guitar Festival organisé par Clapton il y a peu. Bref, vous pouvez vous ruer sur ce live sans aucun danger: qualité assurée!
J’ai eu la chance d’assister jeudi dernier (26 mars) à la conférence de presse d’Iggy Pop qui se déroulait à Paris dans un hôtel prestigieux situé non loin du Louvre. Alors que la conférence n’avait pas encore commencé et que j’attendais, avec les autres journalistes présents, l’arrivée de la star du jour, quelle ne fut pas ma surprise de sentir une main tapoter mon épaule et d’entendre l’accent américain très reconnaissable de l’Iguane me dire « Hey man, hi, how are you? ». Je me retourne et effectivement c’était bien lui, Iggy Pop en personne, qui arrivait, très cool, dans la salle de conférence de l’hôtel. Sympa pour une première impression (oui, je dois l’avouer, je suis un peu fan…)
C’est mon collègue Gilles Verlant (de l’émission 80’s sur Classic 21) qui animait la présentation de ce nouvel album. Alors, me direz-vous, de quoi est consitué ce disque « Préliminaires »?
Pour résumer les choses, « Préliminaires » n’est pas un album rock d’Iggy Pop, on est ici très loin des sonorités survoltées des Stooges ou du dernier album en date en solo (« Skull Ring »). C’est le jazz et la chanson française qui ont influencé Iggy sur ce nouveau LP.
Le point de départ de cette nouvelle aventure, que l’on peut considérer d’une certaine façon comme un « concept-album » (oui, oui, Iggy l’a presque avoué! Pas mal pour un type que l’on considère parfois comme l’un des parrains du punk), c’est le bouquin de Houellebecq « La possibilité d’une île ». Iggy est tombé littéralement amoureux de ce livre et s’est lancé, tout seul, dans la réalisation de nouvelles chansons basées de près ou de loin sur cette histoire.
Oui, tout seul comme un grand, simplement ‘armé’ de sa guitare acoustique. Puis, le projet a évolué tranquillement. A une moment, il a été question d’habiller ces morceaux et pour ce faire, il a eu besoin de musiciens. Mais l’Iguane n’avait pas trop envie de se rendre en studio, de rencontrer des musiciens et donc … il ne l’a pas fait! Des musiciens ont enregistré leurs parties musicales dans leur coin et le tout a été envoyé, mixé et rajouté aux enregistrements initiaux. Pour la production de la galette, Iggy a recontacté son ami et ancien bassiste (des 90’s) Hal Cragin.
Alors, après écoute, ça ressemble à quoi? Et bien, et il ne l’a pas caché, l’atmosphère est assez semblable à celle d' »Avenue B », l’album le plus introspectif et le plus personnel de la carrière du chanteur. C’est donc Iggy le crooner que l’on retrouve ici, l’Iggy « destroy » a semble-t-il pris quelques jours de congés. Cependant, ça reste un disque d’Iggy Pop et non pas de James Osterberg (il nous l’a précisé).
Perso, l’Iggy crooner me plait autant que l’Iggy « Raw Power », donc c’est du très bon cru.
Dernière chose, on y retrouve une reprise des « Feuilles Mortes », classique de la chanson française qui avait été interprété à l’époque par Yves Montand. Iggy se la joue francophile, et ça fonctionne! Il nous a avoué être un grand amateur de chansons françaises. A la maison, loin de la scène, l’Iguane se délecte en écoutant Brel, Gainsbourg, Ferré et même Piaf (mais bon, pas tous les jours, comme il l’a précisé non sans humour).
« Préliminaires » sortira le 18 mai prochain.
Ecoutez Iggy nous parler de ce nouvel album (chez lui, tranquilou, à la maison):