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Séquence radio hommage à Brian Wilson des Beach Boys dans Soundtrack

🎧 Hommage à Brian Wilson – Podcast disponible 🌊

Ce dimanche 15 juin 2025, avec beaucoup d’émotion et un immense respect, j’ai eu le privilège de présenter une séquence spéciale Soundtrack consacrée à l’un des plus grands génies de la musique moderne : Brian Wilson, disparu la semaine dernière.

Avec Laurent Debeuf, nous vous proposons un voyage d’une heure à travers 10 titres soigneusement sélectionnés — des classiques incontournables, mais aussi quelques trésors moins connus de son œuvre, avec les Beach Boys et en solo.

Une heure pour (re)découvrir la richesse mélodique, la fragilité, la beauté et l’audace d’un artiste unique. 🌊✨

🎙 Le podcast est maintenant disponible : laissez-vous porter par la magie Wilsonienne.

https://auvio.rtbf.be/media/soundtrack-sequence-soundtrack-3351291

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🎹 Brian Wilson est parti. Mais voilà pourquoi il comptera toujours.

(Photo par https://www.flickr.com/people/75972766@N02)

Pour moi, Good Vibrations est peut-être la plus belle composition – et production – pop de tous les temps. Du génie à l’état pur.

J’ai eu la chance de le rencontrer pour la première fois avec mon collègue Jean-Paul Smismans, il y a vingt ans. Et de l’interviewer encore deux fois ensuite. C’était un personnage complexe, parfois totalement là, parfois un peu ailleurs… Mais quelle légende. Et quelle chance de l’avoir croisé.

Je repense aussi à Smile, enfin sorti en 2004 après des décennies de silence et de chaos. Ce fut l’un des plus beaux retours de l’histoire du rock. Contrairement à ce qu’on a parfois raconté, son génie ne s’est pas arrêté en 1967. Il ne s’est jamais vraiment éteint.

Voici 10 raisons pour lesquelles Brian Wilson comptera toujours :

  1. Il a élevé la pop au rang d’art majeur.
    Avec Pet Sounds, il a prouvé que la musique populaire pouvait être aussi profonde, audacieuse et bouleversante que n’importe quelle grande œuvre.
  2. Il a révolutionné la production en studio.
    Collages sonores, instruments inattendus, arrangements d’orfèvre : bien avant les logiciels, il composait en couches et en textures.
  3. Il a sculpté des harmonies vocales célestes.
    Des harmonies nourries de jazz vocal, de doo-wop et d’intuition pure – devenues une signature intemporelle.
  4. Il a mis l’émotion au cœur de la pop.
    Il a chanté l’angoisse, la solitude, la tendresse, la nostalgie. Et ce dès les années 60, quand peu osaient le faire.
  5. Il a inspiré les plus grands.
    McCartney disait de God Only Knows que c’était « la plus belle chanson d’amour jamais écrite ». Pet Sounds a changé la trajectoire des Beatles.
  6. Il a affronté l’enfer.
    Les troubles mentaux, les addictions, l’isolement… Sa vie a parfois ressemblé à une descente aux enfers. Mais sa musique a toujours été une lumière.
  7. Il a fait de Smile un mythe, puis un miracle.
    Commencé en 1966, abandonné, fantasmé pendant quarante ans… et finalement offert au monde dans une version bouleversante en 2004.
  8. Il a signé un des plus beaux retours du rock.
    Il aurait pu disparaître dans le silence. Il est revenu. Et a prouvé qu’il était encore capable de beauté, de grâce, d’émotion.
  9. Il a incarné le génie fragile.
    La sensibilité à fleur de peau, l’oreille absolue, les tempêtes intérieures. Il portait tout cela en lui, et le transmettait en musique.
  10. Il a transformé l’Amérique en rêve sonore.
    Avec Surfer Girl, In My Room, Caroline, No ou ’Til I Die, il a donné une voix aux émotions enfouies sous les sourires californiens.

🌊 Il était l’un des plus grands compositeurs de la pop moderne. Un architecte de l’intime. Un esprit blessé qui n’a jamais cessé de chercher l’harmonie.

Repose en paix, Brian. Et merci.

Plus d’informations : https://www.rtbf.be/article/musique-brian-wilson-le-genial-cofondateur-des-beach-boys-est-decede-a-l-age-de-82-ans-11560393

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L'influence considérable des Beach Boys dans la musique d'aujourd'hui

On parle beaucoup des Beach Boys ces derniers temps. Il y a la reformation et surtout la « réconciliation » entre les cousins ennemis Brian Wilson et Mike Love après des décennies de ‘gueguerre’ qui a donné lieu à une tournée remplie de succès et la récente sortie d’un double live. Mais outre cette actualité, il est intéressant de constater que près de 50 ans après la sortie de « Pet Sounds », souvent considéré comme une des œuvres majeures des Beach Boys et de l’histoire du rock, le groupe californien continue à exercer une importante influence sur les jeunes générations. Zoom sur quelques uns des groupes de la scène actuelle revendiquant ouvertement l’influence de Brian Wilson et de sa bande…

Animal Collective

  • Le groupe Animal Collective, formé à la toute fin des années 90 et originaire de Baltimore (dans le Maryland, Etats-Unis), poursuit aujourd’hui une brillante carrière riche déjà de neuf albums. Difficilement « classable », ce collectif de musiciens est souvent étiqueté comme une formation de rock psychédélique « expérimental ». Voyageant entre rock, folk, touche psychédélique, musique électronique, rock indé, Animal Collective propose un voyage musical très aventureux et est en constante recherche d’évolutions sonores. C’est probablement Noah Benjamin Lennox alias Panda Bear – l’un des invités du nouveau Daft Punk qui est le plus touché par la ‘Wilsonmania‘. Parallèlement à Animal Collective, il a sorti quelques albums solos qui ne manquent pas d’intérêt.

Fleet Foxes

  • Probablement l’un des plus grands noms de la vague folk revival apparue au début des années 2010, Fleet Foxes a été aussi considérablement inspiré par les harmonies vocales de Beach Boys. Originaire de Seattle, le groupe a sorti deux albums encensés par la presse internationale.

The Polyphonic Spree

  • Défendu par David Bowie,qui les a sélectionné lors de la réalisation de l’affiche du Meltdown Festival de Londres en 2002, The Polyphonic Spree est une formation atypique originaire de Dallas au Texas. Plus qu’un « simple » groupe de rock, il s’agit d’une chorale de 10 chanteurs et d’une dizaine de musiciens (guitariste, bassiste, flûtiste, violoniste…). La musique et surtout le travail sur les chœurs trouvent leurs sources dans la musique du groupe de Brian Wilson.


The Wondermints

  • Comme les Beach Boys, les Wondermints sont originaires de Californie. Le premier album sort en 1995. 4 ans plus tard, les Wondermints se voient offrir le genre d’offre que l’on ne peut pas refuser, celle de rejoindre Brian Wilson sur scène afin de devenir son groupe d’accompagnement officiel. Complètement fans de Wilson, les membres de Wondermints entament alors une longue relation professionnelle avec le génie des Beach Boys et auront notamment l’occasion de recréer à ses côtés l’album « perdu » des Beach Boys: le somptueux « Smile ». A noter que les Wondermints ont également accompagné Arthur Lee du groupe américain Love afin de l’aider à reproduire fidèlement sur scène le cultissime album « Forever Changes », autre monument du rock psychédélique californien.

  • Les groupes actuels qui ont été influencés par les Beach Boys sont extrêmement nombreux et si vous souhaitez étendre les recherches, jetez une oreille également à Gorkys Zygotic Mynci, Super Furry Animals, Apples in Stereo, The Shins ou encore au groupe belge Dan San.
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Sorties albums: Velociraptor, une bonne surprise que ce quatrième album de Kasabian …

Les membres de Kasabian se définissent depuis leurs débuts comme les dignes successeurs des Who, des Stones ou encore des Beatles. Ce quatrième album « Velociraptor! » est probablement leur plus inspiré. Loin de nous faire un simple « copier-coller » de la musique de leurs idoles, ils nous livrent ici un album d’une modernité exemplaire mais avec des références 60’s évidentes…


Kasabian a vu le jour en 1999 dans le Leicestershire, 5 ans plus tard débarque « Kasabian », leur premier album. Interrogé lors de la sortie de cette première oeuvre, le groupe se plaignait du manque de créativité de la scène rock du début des années 2000. Sergio Pizzorno, guitariste et principal compositeur de la formation, expliquait alors au Daily Telegraph: « Le Rock’n’roll a perdu son imagination. La musique Dance a eu de l’imagination, mais elle n’a pas d’âme. Donc on a essayé de combiner les deux, pour que ça reste intéressant. Brian Wilson (des Beach Boys) a dit un jour: ‘Ne vous arrêtez jamais à une chanson. La chanson fait partie de l’ensemble mais il y a un monde tout autour’. C’est la même chose avec un album comme ‘Revolver’ des Beatles. Si vous avez une chanson et que tout la monde la chante avec vous, c’est super. Mais après, libre à vous d’en faire ce que vous voulez, de la faire évoluer. On peut faire ce que l’on veut en studio maintenant, c’est ça qui est excitant ». En relisant ces quelques lignes et en écoutant « Velociraptor! », on peut dire que Kasabian est resté fidèle à ses préceptes initiaux. Si « Let’s Roll Just Like We Used to Be », le superbe « La fée verte » (et son hommage évident aux Beatles : « I see Lucy in the sky telling me I’m high ») ou encore « Acid Turkish Bash (Shelter from the Storm) nous proposent une approche plutôt « psychérock », des titres comme « Velociraptor », « I Hear Voices » ou « Switchblade Smiles » s’aventurent sur un terrain plus « psychédance » qui peut nous rappeler les Chemical Brothers. Mais, ce qui fait le succès de cet album, c’est que Kasabian maitrise parfaitement bien cette influence »psychédélique »: ici il n’est pas question de nous sortir un morceau de 15 minutes écrit sous influence et de nous le vendre du genre « vous avez vous, c’est psyché non? ». Non, ici les titres sont accrocheurs, élégants et extrêmement bien produits, ce qui nous donne un album certes influencé par les « maîtres » mais n’en étant pas moins pour autant profondément ancré dans son époque, c’est à dire en 2011.

Cote: 4/5

Key Tracks/A télécharger sur Itunes pour se faire une idée:

  • Let’s Roll Just Like We Used To Do
  • Days Are Forgotten
  • La Fee verte
  • Velociraptor
  • Re-Wired

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Rock, acouphènes et hyperacousie, un trio réellement inséparable?

On l’a appris il y a peu, Pete Townshend – le guitariste des Who – pourrait être forcé d’arrêter la scène parce qu’il souffre d’un important problème d’acouphène. Townshend n’est qu’un exemple parmi les listes de centaines de célébrités victimes de ce fléau engendré par des années de concerts survoltés. Mais il n’y a pas que les musiciens sur scène qui risquent leur ouïe lors d’un concert, le public aussi.

En Belgique un arrêté royal de 1977 fixe les normes acoustiques pour la musique dans les établissements publics et privés. En théorie on ne doit pas dépasser les 90 dB. Mais ceux qui fréquentent régulièrement boites de nuit et salles de concert le savent ; ces normes ne sont jamais respectées. Les plus prudents s’arment de bouchons auditifs quand ils se rendent régulièrement à des concerts. Les bouchons réduisent sensiblement les décibels mais ternissent complètement le son (à l’exception des protections auditives sur mesure beaucoup plus onéreuses). On se retrouve donc à préférer un son pourri mais moins « polluant » pour nos délicates petites oreilles. Il y a des solutions alternatives à cette situation : pourquoi simplement ne pas essayer de respecter ces normes?

Lors d’un récent concert d‘Al Di Meola (grand guitariste de jazz-rock), son ingénieur du son, d’origine américaine, me demandait – lors d’un entracte – ce que je pensais du son. En toute honnêteté, je lui ai répondu que ça sonnait très bien dans son ensemble. Il m’a alors demandé une précision  » Oui, mais le volume, il n’est pas trop élévé? ». On était dans un concert de jazz-rock, plutôt tendance acoustique, et franchement non, dans ce cadre là, le son n’était vraiment pas trop élevé. Plutôt surpris par sa question, je lui demandais le pourquoi de cette question. « C’est parce qu’on revient tout juste de Suisse là et on a dépassé de 2-3 dB et on s’est fait taper sur les doigts ». Ce n’était pas en Belgique que ça risquait d’arriver…

Sans en vouloir en arriver à des systèmes aussi rigides que la Suisse, ne devrait-on pas cependant se remettre quelque peu en question? Est-ce vraiment indispensable que de nombreux concerts soient assourdissant, un concert de Metallica doit-il est forcément inaudible sans bouchon? Aujourd’hui, des asbl commencent à dénoncer les dangers de la pollution sonore: acouphènes, hyperacousie …La liste des célébrités victimes de problèmes auditifs dû au non respect de ces règles est assez longue. Citons, parmi celles-ci:  Neil Young, Brian Wilson des Beach Boys, Sting, Jeff Beck, Eric Clapton, The Edge (U2), Phil Collins, Trent Reznor (Nine Inch Nails), Francis Rossi (Status Quo) et John Illsley (le bassiste de Dire Straits, je vous invite à lire son témoignage très intéressant à ce propos)

Des initiatives assez sympathiques s’organisent également depuis quelques années. Pour exemple le Picnic Festival de Namur, un festival musical mettant l’accent sur la qualité sonore et la surveillance du niveau sonore. Quality Nights, autre initiative belge, qui tente de réunir les lieux, clubs et salles de concert respectueuses de nos fragiles oreilles. L’asbl « Belgique Acouphènes » soutenue par la Société Royale Belge d’Oto-Rhino-Laryngologie est aussi très active.

Bref pensons à nous protéger lorsque nous nous rendons à des concerts et éventuellement à sensibiliser les organisateurs de ce genre d’événement . Mais surtout méditons sur ce titre d’AC/DC issu de célébrissime « Back in Black« : « Rock’n’Roll Ain’t Noise Pollution » (« Le Rock’n’roll n’est pas une pollution sonore »)

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Ringo Starr et Paul McCartney: inséparable?

Paul McCartney sera présent sur 2 titres du nouvel album de Ringo Starr, « Y Not », dont la sortie est annoncée dans quelques jours. A l’origine, Paul ne devait jouer de la basse que sur le titre « Peace Dream » mais après avoir entendu la plage « Walk With You », il décidera d’en faire un peu plus que prévu. Ringo explique: « Je lui ai joué le morceau et il m’a dit :’file moi un casque’. Puis il s’est mis derrière le micro et a inventé cette partie dans laquelle il m’accompagne au chant. Ca n’aurait pas pu être mieux. Il a rendu le morceau plus important, il l’a vraiment complété. Ca donne cet aspect au titre, comme si c’était une conversation entre nous, c’était l’idée de Paul de le faire un temps derrière moi. C’est pourquoi c’est un véritable génie et un bassiste extraordinaire »

Paul McCartney n’est pas le seul nouvel invité de l’album, on retrouve également la chanteuse Joss Stone, Ben Harper, Joe Walsh (Eagles), Dave Stewart (Eurythmics)

Sur l’album, qu’il a produit seul (une grande première pour lui), Ringo co-écrit ses titres avec Van Dyke Parks (célèbre collaborateur de Brian Wilson) mais aussi avec son vieux pote Gary Wright (Spooky Tooth), ou encore Glenn Ballard.

La tracklist:

1. Fill In The Blanks
2. Peace Dream
3. The Other Side Of Liverpool
4. Walk With You – Ringo Starr, Paul McCartney
5. Time
6. Everyone Wins
7. Mystery Of The Night
8. Can’t Do It Wrong
9. Y Not
10. Who’s Your Daddy – Ringo Starr, Joss Stone

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