Archives par mot-clé : Londres

Expo 2Tones Records à Londres: From the Carribean To Coventry

Je me suis récemment rendu à la Barbican Music Library pour découvrir une exposition fascinante dédiée à l’emblématique label britannique 2 Tone Records.

Ce label, fondé par le musicien Jerry Dammers en 1979, est célèbre pour avoir signé des groupes emblématiques tels que The Selecter, Madness, Elvis Costello et The Specials. Au cœur de la philosophie de 2 Tone Records, symbolisée par son logo noir et blanc, résidait l’idée audacieuse d’unir des musiciens de différentes origines, fusionnant le ska, le reggae et le punk dans une démarche inclusive de partage de la passion pour la musique.

Avant d’explorer l’histoire et l’influence du label, l’exposition offre un aperçu captivant de l’immigration jamaïquaine au Royaume-Uni, mettant en lumière l’impact de cette communauté dès la Première Guerre mondiale et la reconnaissance de son sacrifice.

« From the Caribbean To Coventry » nous invite ensuite à un voyage musical, mettant en avant des 45 tours historiques de 2 Tone tels que « The Prince/Madness » de Madness (1979), « Too Much Pressure » des Selecter (1980), et « Ghost Town » des Specials (1981).

L’exposition n’oublie pas non plus l’esthétique distinctive de l’époque, avec son style vestimentaire classique et mod, ainsi que les aspects culturels tels que les fans clubs et les magazines spécialisés. Cet univers riche et évocateur incite à une exploration minutieuse et passionnante.

En plus du programme de l’exposition, qui offre des informations précises sur les organisateurs et une playlist soigneusement sélectionnée, je recommande vivement l’excellent ouvrage de Daniel Rachel, « Too Much Too Young: The 2 Tone Records Story: Rude Boys, Racism and the Soundtrack of a Generation ». Disponible à la vente et en prêt dans cette bibliothèque publique de la Ville de Londres, cet ouvrage offre une plongée captivante dans l’histoire et l’héritage de 2 Tone Records, permettant de prolonger le plaisir de cette expérience immersive en musique et en histoire.

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Le Dublin Castle de Camden, club mythique de Londres

Hier soir, j’ai assisté à un concert découverte au Dublin Castle de Camden à Londres. À vrai dire, je m’y suis rendu davantage pour l’aura de la salle que pour les artistes annoncés, qui se sont révélés être tout de même très sympas.

Mais qu’est-ce qui confère à ce club de Camden une telle renommée ? Eh bien, tout a commencé avec le groupe Madness, qui a forgé sa réputation à Londres et au-delà du Royaume-Uni en 1979 en jouant de nombreux concerts là-bas. En 2017, une célèbre « blue plaque » a d’ailleurs été dévoilé pour commémorer le passage du groupe dans le club.

Le 18 mai 1995, Blur, au sommet de sa gloire, a donné un concert secret où ils ont interprété pour la première fois sur scène “Stéréotypes”, extrait de leur album à venir : “The Great Escape”.

Coldplay a également donné l’un de ses premiers concerts, sous le nom de “the Coldplay”, le 22 février 1998.

Quant à Amy Winehouse, elle a foulé cette scène et est devenue une habituée du café, où elle était souvent vue en train de discuter avec les clients et même de les servir derrière le bar avant de devenir une star. Elle entretenait une amitié particulière avec la propriétaire des lieux, Peggy Conlon. D’ailleurs, ce soir, c’était émouvant de voir cette dame âgée aider à nettoyer les tables et à débarrasser les verres, apportant ainsi son aide à son fils devenu gérant du club.

Le Dublin Castle a également été un tremplin pour des groupes tels que Supergrass, The Killers et les Arctic Monkeys.

En somme, si vous passez par là, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Ci-dessous, quelques photos prises ce soir, accompagnées d’images d’archives.

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Petite balade à Londres

Jeudi dernier, je me suis rendu à Londres pour assister à la projection de l’avant-première du film documentaire « Under African Skies » du réalisateur Joe Berlinger, film retraçant la réalisation de l’album Graceland de Paul Simon dont la sortie engendra une véritable controverse à l’époque (retrouvez mon billet à ce propos sur le site de Classic 21). J’ai profité de ce bref séjour pour déambuler dans Oxford Street et Berwick Street, connue pour sa présence sur la pochette du second album d’Oasis, « (What’s the Story) Morning Glory? » et pour abriter quelques-uns des meilleurs disquaires vintage de la capitale britannique. Quelques clichés souvenirs…

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Sister Ray Records, un des plus célèbres disquaires de Berwick Street. Son nom est une référence directe au monde du Velvet Underground

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Reckless Records, une autre des grandes enseignes du quartier de Berwick Street

Le punk n'est pas mort à Londres. Début juin, une chouette affiche est prévue. Cette année, on célèbre le 35ème anniversaire du punk

Ah bon? Un peu parano les 'britons' ...

La Belgique vue de Londres. Ses bières mais aussi ... ses gaufres! ("of course")

Les futurs JO sont déjà visuellement très présents à Londres ...

... même à la gare (ici dans la "section" réservée à l'Eurostar, sur le retour)

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Les studios Trident au centre de Londres, des studios mythiques…

Fin février, je me suis rendu aux Trident Studios de Londres pour rencontrer Brian May et Roger Taylor. Outre ces interviews qui resteront à jamais gravées dans mon esprit, j’ai eu l’occasion de visiter ces studios mythiques dans lequel David Bowie, T.Rex, Lou Reed, les Beatles, Queen ou encore Peter Gabriel ont enregistré des oeuvres majeures. Petit retour dans le temps …

Les studio Trident a été construits en 1967 par deux frères: Norman et Barry Sheffield. Le premier restera célèbre pour avoir managé Queen à ses débuts mais aussi pour les avoir arnaqué, il deviendra ainsi le sujet du titre vengeur « Death on Two Legs » sur le célèbre « A Night At The Opera ».

A l’époque le studio Trident est à la pointe de la technologie et s’impose d’emblée comme un sérieux concurrent du studio d’EMI (qui ne s’appelle pas encore Abbey Road et dans lequel les Beatles enregistreront la majorité de leur catalogue).

Space Oddity - David Bowie (photo - collection privée)

C’est surtout la présence d’une console d’enregistrement 8 pistes (le must pour l’époque) qui vont attirer de nombreux artistes et groupes de rock. Attiré par la présence de ce 8 pistes, les Beatles enregistreront au Trident une bonne partie des titres présents sur l’album blanc (et non des moindres: « Dear Prudence », « Honey Pie », « Savoy Truffle » et « Martha My Dear » ainsi que le célèbre single « Hey Jude »). John  Lennon et George Harrison, par la suite, y enregistreront leurs albums respectifs « Plastic Ono Band » et « All Things Must Pass ».

C’est aussi là-bas qu’un très jeune David Bowie enregistrera son album « David Bowie » en 1969 sur lequel on retrouve l’inoubliable « Space Oddity ».

Début des années 70, le Trident est le studio « trendy » et la plupart des grands artistes britanniques de l’album enregistrent là-bas. Ainsi des chef d’oeuvres tels que « Transformer » de Lou Reed, « The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders from Mars », « Electric Warrior » de T.Rex ainsi que les deux premiers albums de Queen y ont été enregistrés.

Electric Warrior de T.Rex (photo - collection privée)

Malheureusement, les Trident Studios seronts revendu en 1981. Aujourd’hui, rebaptisés « Trident Sound Studios », ils n’occupent plus les 5 étages du building, seuls le rez-de-chaussée et le sous-sol sont encore des studios, essentiellement pour le mastering.

Les plus célèbres titres enregistrés au Trident sont affichés à l'entrée du studio (photo - collection privée)

Francis Weyns et votre serviteur devant le "Trident Sound Studios" (photo - Arnaud Rey)

A lire également: l’excellent article et rencontre avec l’actuel gérant des studios Trident Sound signé par Victor Alexandre

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