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When Bowie and Jagger Danced in the Street – Clive Langer Remembers (english version)

Clive Langer is one of the key figures behind the sound of British pop and new wave. Alongside his longtime partner Alan Winstanley, he produced Madness, Dexys Midnight Runners (Come On Eileen), worked with Elvis Costello, Morrissey… and, of course, David Bowie. As a musician, he was also part of Liverpool’s Big in Japan in the late 1970s, crossing paths with many of the scene’s defining movements.

In the summer of 1985, Langer suddenly found himself at the heart of Live Aid. A few months earlier, neither David Bowie nor Mick Jagger had taken part in the Band Aid single Do They Know It’s Christmas?. To join the charitable momentum, they decided to record a duet version of Dancing in the Street. It was done almost off-the-cuff, squeezed in between takes of Absolute Beginners. The result? A video broadcast on July 13 during the concert, and a single that became one of Live Aid’s most kitsch – yet iconic – symbols.

In 2020, I had the chance to interview Clive Langer. With Bowie having passed away in 2016, his recollections now carry even more weight, shedding light on the humanity and spontaneity behind one of the most memorable – and unlikely – collaborations of the 1980s.

How did you first start working with David Bowie on Absolute Beginners?

“I’d known Julian Temple, the director, since my younger years. When he launched the film Absolute Beginners, he brought in Alan Winstanley and myself to produce the music. David Bowie got involved, and to our surprise, he agreed to work with us. The first time he played us his demo of Absolute Beginners, recorded at Abbey Road, it was already a potential hit.”

And it was during those sessions that Dancing in the Street was born?

“Yes. One day, while we were working on Absolute Beginners, David came to me and said: ‘There’s this charity concert, Live Aid. Can we record Dancing in the Street this afternoon with Mick? Don’t worry, it’s only for a video, not for a single…’ (laughs). So we ended up recording Absolute Beginners and Dancing in the Street the same day, in the same studio.”

What was the atmosphere like that day?

“It was quite something, of course. Jagger is more aloof – he’s Mick Jagger all the time. David, on the other hand, could just be ‘David’, and then become David Bowie again. But the chemistry worked. Jagger came into the room, heard the backing track, and immediately started dancing. That put everyone in the mood.”

Did you keep in touch with Bowie after that session?

“Yes, quite often. We’d go out for dinners in London while doing overdubs, I even bumped into him skiing. I remember one New Year’s Eve with him, Iggy Pop and some other friends. He could call me at any time – one day my wife picked up the phone and said: ‘It’s David Bowie on the line!’ (laughs). He was very approachable, warm, someone who was simply great to spend time with.”

A duet turned into a symbol

Recorded in just a few hours, almost by chance, the Bowie–Jagger duet exceeded all expectations. Broadcast on the giant Live Aid screens and later released as a single, Dancing in the Street became a global charity anthem. Today, with Bowie’s legacy towering ever higher since his death in 2016, Clive Langer’s words bring us back to the spontaneity and joy of that moment – a reminder of the unique energy Bowie carried into every collaboration.

Back in the news

To mark the 40th anniversary, a special 12″ white vinyl reissue was released on 29 August 2025. This collector’s edition brings together, for the very first time, all the official mixes – the Clearmountain Mix, instrumental, Steve Thompson Mix, edit and dub – and nearly 30% of proceeds will be donated by David Bowie estate, Jagger and Parlophone to The Band Aid Charitable Trust . A perfect opportunity to rediscover this one-off collaboration in a collector’s format.

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Expo 2Tones Records à Londres: From the Carribean To Coventry

Je me suis récemment rendu à la Barbican Music Library pour découvrir une exposition fascinante dédiée à l’emblématique label britannique 2 Tone Records.

Ce label, fondé par le musicien Jerry Dammers en 1979, est célèbre pour avoir signé des groupes emblématiques tels que The Selecter, Madness, Elvis Costello et The Specials. Au cœur de la philosophie de 2 Tone Records, symbolisée par son logo noir et blanc, résidait l’idée audacieuse d’unir des musiciens de différentes origines, fusionnant le ska, le reggae et le punk dans une démarche inclusive de partage de la passion pour la musique.

Avant d’explorer l’histoire et l’influence du label, l’exposition offre un aperçu captivant de l’immigration jamaïquaine au Royaume-Uni, mettant en lumière l’impact de cette communauté dès la Première Guerre mondiale et la reconnaissance de son sacrifice.

« From the Caribbean To Coventry » nous invite ensuite à un voyage musical, mettant en avant des 45 tours historiques de 2 Tone tels que « The Prince/Madness » de Madness (1979), « Too Much Pressure » des Selecter (1980), et « Ghost Town » des Specials (1981).

L’exposition n’oublie pas non plus l’esthétique distinctive de l’époque, avec son style vestimentaire classique et mod, ainsi que les aspects culturels tels que les fans clubs et les magazines spécialisés. Cet univers riche et évocateur incite à une exploration minutieuse et passionnante.

En plus du programme de l’exposition, qui offre des informations précises sur les organisateurs et une playlist soigneusement sélectionnée, je recommande vivement l’excellent ouvrage de Daniel Rachel, « Too Much Too Young: The 2 Tone Records Story: Rude Boys, Racism and the Soundtrack of a Generation ». Disponible à la vente et en prêt dans cette bibliothèque publique de la Ville de Londres, cet ouvrage offre une plongée captivante dans l’histoire et l’héritage de 2 Tone Records, permettant de prolonger le plaisir de cette expérience immersive en musique et en histoire.

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Le Dublin Castle de Camden, club mythique de Londres

Hier soir, j’ai assisté à un concert découverte au Dublin Castle de Camden à Londres. À vrai dire, je m’y suis rendu davantage pour l’aura de la salle que pour les artistes annoncés, qui se sont révélés être tout de même très sympas.

Mais qu’est-ce qui confère à ce club de Camden une telle renommée ? Eh bien, tout a commencé avec le groupe Madness, qui a forgé sa réputation à Londres et au-delà du Royaume-Uni en 1979 en jouant de nombreux concerts là-bas. En 2017, une célèbre « blue plaque » a d’ailleurs été dévoilé pour commémorer le passage du groupe dans le club.

Le 18 mai 1995, Blur, au sommet de sa gloire, a donné un concert secret où ils ont interprété pour la première fois sur scène “Stéréotypes”, extrait de leur album à venir : “The Great Escape”.

Coldplay a également donné l’un de ses premiers concerts, sous le nom de “the Coldplay”, le 22 février 1998.

Quant à Amy Winehouse, elle a foulé cette scène et est devenue une habituée du café, où elle était souvent vue en train de discuter avec les clients et même de les servir derrière le bar avant de devenir une star. Elle entretenait une amitié particulière avec la propriétaire des lieux, Peggy Conlon. D’ailleurs, ce soir, c’était émouvant de voir cette dame âgée aider à nettoyer les tables et à débarrasser les verres, apportant ainsi son aide à son fils devenu gérant du club.

Le Dublin Castle a également été un tremplin pour des groupes tels que Supergrass, The Killers et les Arctic Monkeys.

En somme, si vous passez par là, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Ci-dessous, quelques photos prises ce soir, accompagnées d’images d’archives.

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Le "Ska revival" revival … Interview avec Pauline Black des Selecter

Pauline Black? Ce nom vous dit vaguement quelque chose mais vous ne vous souvenez pas vraiment …? Petit indice en bas de votre écran…

« Ah oui… voilà, On My Radio, je me souviens » Maintenant que votre mémoire est revenue, découvrons une petite interview de la chanteuse qui fait son grand retour avec les Selecter. Effectivement il semblerait qu’il y ait un véritable revival du « ska-revival » de la fin des années 70 et du début des années 80. Un revival du revival? Complètement dingue ça … Après Madness, The Specials, The Selecter are back … Petite interview exclusive pour ce blog, puis je vous annonce que vous pourrez entendre très prochainement une interview exclusive de Pauline Black sur Classic 21 dans le cadre de la Nuit du Reggae avec Eric Laforge. Ce sera pour le 14 mai!

Pauline Black est la chanteuse du groupe de ska-revival The Selecter …

LR: Quand et comment êtes-vous tombé amoureuse de la musique ?

PB: Je crois vers 10 ans. En effectuant les tâches ménagères pour ma mère, je chantais alors toutes les chansons de la Motown lorsqu’elles passaient à la radio.

LR: Racontez-nous une histoire amusante de l’époque des Selecter.

PB: Lorsque Gap Hendrickson et moi débutions avec l’orchestre, nous collions des papiers avec les paroles sur le devant de la scène. C’est la raison pour laquelle nous bougions autant à nos débuts 😉 C’était tellement fatigant que nous nous sommes empressés de les apprendre par cœur.

LR: Vous avez également travaillé pour la radio et la télévision, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

PB: J’ai travaillé pour la télé, des théâtres et diverses stations de la radio nationale au Royaume Uni durant ces trente dernières années. J’ai même eu mon propre show dans les années 80 : « Black on Black » (Noir sur noir), le premier programme pour les noirs par des noirs au Royaume Uni. J’ai participé à plusieurs séries de fictions, interprétant divers personnages. J’ai été récompensée de plusieurs prix pour mon interprétation de Billie Holiday sur les scènes londoniennes et pour celle d’une femme américaine du sud profond dans « From the Mississippi Delta » au début des années 90. J’ai présenté plusieurs séries de programmes à la radio traitant du reggae, du ska et du 2-tone ainsi que de  la place  des femmes dans les médias.

LR: Voici donc le retour des Selecter. Que pouvons-nous attendre de votre concert en Belgique ?

PB: La même grande énergie, des chansons de scène comme celles qui ont fait la renommée des Selecter. Gap et moi, les chanteurs des débuts, travaillons avec un merveilleux groupe de musiciens. Nous nous sommes adjoints une section de cuivres et le son est impressionnant. Nous allons jouer des morceaux comme « On My Radio »,  « Too Much Pressure », « Three Minute Hero » & « Missing Words » etc, mais nous allons également faire la promotion de notre nouveau simple : « Big in the Body-Small in the Mind » pour la première fois. Nous pensons qu’il est nécessaire pour des groupes de l’époque des 2-Tone d’aller de l’avant tout en rendant hommage à nos succès du passé.

LR: Qu’écoutez-vous sur votre iPod ou comme CD en ce moment ?

PB: Une toute nouvelle chanson que je viens d’écrire avec Jah Wobble, intitulée : « Rocks ». J’ai rencontré Jah Wobbles en Belgique lorsque son groupe et les Selecter partageaient l’affiche du
Sinner’s Day Festival le 31 Octobre 2010. (le Festival de la Fête du pécheur). Son livre « Memoirs of a Geezer » est publié par Serpent’s Tail qui publiera le mien, « Black by Design »,  le 4 août prochain. Nous sommes devenus amis de manière instantanée et nous avons décidé d’écrire un album ensemble. Ce sera plus expérimental que ce que font les Selecter, mais nos premiers essais sont excellents, je suis donc très impatiente. Mais en ce moment toutes mes pensées vont vers le prochain album des Selecter « Made in Britain » qui est sur le point de se’achever et qui sortira le 1er septembre prochain.

Plus d’informations sur Pauline Black et les Selecter: Le site officiel de Pauline Black

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