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Arnaque'n'roll

Ce jeudi, j’avais un entretien téléphonique prévu avec Raphael Ravenscroft, saxophone reconnu pour avoir joué sur le célèbre « Baker Street ». A mon grand étonnement, ce dernier s’est avéré être plus que décevant … petit recit …

Il m’arrive régulièrement de rencontrer ou d’interviewer par téléphone de nombreux acteurs et actrices du rock dans le cadre de la réalisation de l’émission du « Making-of de Marc Ysaye » sur Classic 21. Dans 95% des cas, cela se déroule très bien et on termine ces entretiens avec de chouettes anecdotes et le sourire au lèvre. Pour les besoins de l’émission, je rencontre aussi bien des musiciens du premier que du second plan. Par premier plan, j’entends les « stars », les musiciens et les membres du groupe qui ont signé l’album mais il m’arrive également d’interviewer des musiciens du second plan (à ne pas confondre avec « musicien de seconde zone », ça n’a rien à voir). Ceux-ci sont généralement des « side mens/womens », des musiciens, musiciennes de studio, des producteurs, ingénieur du son etc. Souvent, ces musiciens de « second plan » s’avèrent être plus intéressants grâce à leurs anecdotes et petites histoires relatives à la « fabrication » des albums. Pourquoi? Tout simplement parce qu’ils ont plus de recul que l’artiste de premier plan, et donc ont un souvenir souvent plus clair et plus « réaliste » des faits.

Donc, comme à mon habitude, je me lance dans des recherches en vue de la réalisation du « Making-of » de l’album « City to City » du regretté Gerry Rafferty. Je décide de contacter deux musiciens clefs de la session: le saxophoniste Raphael Ravenscroft, célèbre pour son travail sur « Baker Street » ainsi que le guitariste Hugh Burns, exellent guitariste de session qui joue sur l’ensemble de l’album et que l’on a également vu aux côtés de Paul McCartney, George Michaël, Jack Bruce ou encore Alain Souchon. Je commence par « Monsieur Ravenscroft » et échange un mail sympathique avec sa femme qui me communique son numéro de téléphone. Elle me dit de l’appeler quand je veux à propos de la réalisation de ce « Making-of » hommage à Gerry Rafferty. Le lendemain matin, je reçois un mail de son manager, le ton est nettement moins sympathique. Ce dernier m’explique que de nombreux journalistes sollicitent Raphael Ravenscroft à propos de l' »actualité » et donc me demande si nous pouvons faire un « geste commercial ». Choqué par ce message, je lui réponds qu’en interview, il s’agit toujours d’un échange promotionnel et qu’il n’est donc pas question de parler d’argent mais bien de  mettre en avant le travail de son artiste ainsi que son actualité (Ravenscroft est toujours actif aujourd »hui).

Le ton se radoucit et le manager accepte, s’excusant presque de sa demande plutôt maladroite. Le rendez-vous est pris et je lui téléphone donc à l’heure convenue. Pas de réponse. Après une demi-heure d’attente je lui envoie un mail pour lui demander de reporter l’interview à plus tard. Il s’excuse et reporte l’interview au lendemain matin. Le lendemain, c’est le jour « J », j’ai enfin Raphaël Ravenscroft…

Petit résumé de la conversation:

LR: Bonjour Raphael, ravi de vous avoir sur notre antenne. Nous allons évoquer la mémoire du regretté Gerry Rafferty et parler de l’album « City To City ». Sur cet album, vous jouez sur deux titres « Island » et le plus que célèbre « Baker Street. Quels sont vos souvenirs de l’enregistrement de cet énorme tube?

RR: Aucun …

LR: Pardon? Vous avez bien gardé quelque chose de cet enregistrement ….

RR: C’était juste un boulot, je n’en ai pas de souvenirs … Mais par contre j’ai adoré joué avec David Gilmour sur sa tournée « About Face » et j’ai aussi un nouveau projet en cours blablabla …

Autrement dit, lui et son manager m’ont complètement roulé … De plus, je trouve ça particulièrement malvenu d’essayer de faire sa promo pour un nouveau projet alors que l’on est censé rendre hommage à un musicien aujourd’hui disparu.

Je ne sais pas si réponse aurait été différente si on l’avait « payé » mais il est fort à penser que si il faut le coup à d’autres journalistes, on ne risque pas trop d’entendre parler de son nouveau projet. En tout cas, moi, je n’en parlerai pas…

Heureusement, j’ai eu l’occasion d’avoir en ligne Hugh Burns, l’autre musicien que j’avais contacté pour la réalisation de l’émission, et lui a été tout à fait charmant et a rendu un très bel hommage à un artiste pour qui il avait énormément d’estime. La suite ce sera dans le « Making-of » sur Classic 21 …

Alors, certains vont dire:  « Oui, mais il faut comprendre Ravenscroft, il  a été payé 30 livres pour son solo de saxophone à l’époque, il s’est fait arnaquer etc ».

S’il ne voulait pas parler de cette session, j’aurais très bien compris: il suffisait juste de répondre par la négative à mon mail. Ce n’est pas mon genre d’insister lourdement. Soit dit en passant, ok, il a été payé 30 livres pour sa participation au titre et le morceau a fonctionné – partiellement – grâce à lui mais n’oublions pas de préciser qu’à partir de ce moment-là, on lui a proposé de travailler avec des artistes aussi prestigieux que Pink Floyd, ABBA, Marvin Gaye, Robert Plant et bien d’autres…

Bref, Monsieur Ravenscroft vous m’avez déçu mais bon … bonne route quand même…

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GIBSON.COM The 10 Greatest Concept Albums of All Time

Un des éditeurs du site du célèbre fabricant de guitares Gibson vient de proposer une liste de « 1O Greatest Concept Albums of All Time » (les 10 plus grands concepts albums de l’histoire). En voici le résultat:

Le célèbre opera-rock des Who sorti en 1969 figure en première position de cette liste
  1. The Who – Tommy (sans surprise)
  2. Jethro Tull – Thick as a Brick
  3. Drive-By-Truckers – Southern Rock Opera (2001, choix très américain et contemporain)
  4. The Beatles – Sgt Peppers’s Lonely Hearts Club Band
  5. Green Day – American Idiot (pourquoi pas?)
  6. Alice Cooper – Welcome To My Nightmare (bon choix, grand album sous-estimé en Europe selon moi avec le célèbre duo de guitaristes Steve Hunter/Dick Wagner, une suite est actuellement en production)
  7. Dream Theater – Metropolis Pt 2: Scenes from a Memory
  8. David Bowie – The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders From Mars
  9. Rush – 2112
  10. Pink Floyd – Dark Side of The Moon (il mériterait d’être dans le trio de tête, non?)

Bon, évidemment, ce genre de TOP, c’est toujours très subjectif, mais le fait que ce soit publié sur Gibson.com, ça en fait – d’une certaine façon – une référence.

Et vous? Votre TOP 10, ce serait quoi?

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Le Nirvana anglais …

nirvanauk

Londres, 1967. La musique « psychédélique » a fait son chemin. Si les Etats-Unis ont apparemment lancé le courant, l’Angleterre suit le pas. C’est l’été, les couleurs et les sons psychédéliques ont envahi la capitable britannique. C’est à cette période que Patrick Campbell-Lyons, un irlandais et Alex Spyropoulos, un grec (sans blague?) se rencontrent. Les deux jeunes gars ont exactement les mêmes influences musicales, leur trip c’est Pink Floyd et Syd Barrett, Jimi Hendrix, les Beatles, les Stones (mais surtout Brian Jones), Burt Bacharach, les Everly Brothers et la musique baroque. Très rapidement le duo se baptise « Nirvana » et sort un premier album « The Story of Simon Simopath« . C’est Chris Blackwell qui se charge de la production de l’album, Blackwell, légendaire fondateur du label Island, est encore très jeune et croit beaucoup à ce duo. L’histoire racontera que « The Story of Simon Simopath » est l’un des premiers ‘concept album’ de l’histoire du rock. Il n’est reste que c’est album est un véritable merveille oubliée, Nirvana (« Nirvana Uk » comme on l’a rebaptisé aujourd’hui pour ne pas confondre avec le groupe de Kurt Cobain) ne sera jamais véritablement reconnu à sa juste valeur à l’époque. Les années passant, leurs albums seront réédités en CD et les plus jeunes générations découvriront avec joie ces excellentes compositions. Aujourd’hui des groupes comme Arcade Fire ou encore Fleet Foxes revendiquent l’influence de Nirvana UK. A l’occasion du 50ème anniversaire de la création du label Island, on aura probablement l’occasion de reparler de ce groupe culte.

Deux petits extraits pour le plaisir:

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=FDNtxz_4oWg&w=480&h=390]

Patrick Campbell-Lyons et Alex Spyropoulos ont d’ailleurs profité de cette occasion pour lancer leur site internet officiel, disponible à l’adresse suivante:

http://www.nirvana-uk.com

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Et si Jeff Beck avait été le guitariste de Pink Floyd?

pinkjeff

 « Et si Jeff Beck avait été le guitariste de Pink Floyd? »

Ce titre parait énorme, un peu comme un scénario d’un bon vieux film américain de science fiction… Et pourtant, cela aurait très bien pu avoir lieu.

Vous ne me croyez pas? La réponse en son (extrait d’une interview que j’ai réalisé avec Jeff Beck par téléphone il y a quelques semaines)

Qu’en pensez-vous? Que serait devenu Pink Floyd avec Jeff Beck et sans David Gilmour?

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