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Les 20 ans de Nevermind de Nirvana

Le 24 septembre 2011, le monde musical va fêter le 20ème anniversaire d’un album mythique, « Nevermind » de Nirvana. C’est grâce à cet album qu’un courant musical américain, le grunge – resté jusque là complètement underground – va se transformer en un phénomène ultra-commercial et surtout ressortir les bonnes vieilles guitares, basses et batterie hors du placard après des années 80 dominées par le synthétiseur et les boites à rythmes.

Dave Grohl le répétait encore récemment lors d’une interview, le succès de Nirvana les a vraiment pris par surprise… Nirvana n’a pas inventé le grunge. Beaucoup de critiques s’accordent à le dire, l’origine du grunge remonte au milieu des années 80 avec le groupe Green River, originaire – tout comme Nirvana – de Seattle aux Etats-Unis. Son EP (mini-album) « Come on Down » est donc souvent considéré comme le disque fondateur du mouvement. Dans ce groupe on retrouve déjà des musiciens qui formeront plus tard deux autres groupes piliers du mouvement grunge: Pearl Jam et Mudhoney. Soundgarden et de nombreuses autres formations s’ajouteront rapidement à la liste des fondateurs …

Même si ces groupes vont sortir des albums de très grande qualité dans les années 80, le succès restera encore très local durant cette période. Alors, pourrait-on se demander, qu’est ce qui va permettre à Nirvana de transformer ce courant local, une sorte de mouvement d’initié, en une musique « à la mode » capable d’écouler des millions de disques à travers le monde?

Cette formule magique de Nirvana, développée par son leader Kurt Cobain, sera en fait, d’une certaine façon, l’art de pouvoir sortir des morceaux d’une violence musicale rare mais avec une mélodie directement accrocheuse (« catchy » comme diraient les américains), mémorable et « grand public ». Pour composer de tels standards, Cobain va s’inspirer bien évidemment de la scène grunge de Seattle – citée ci-dessus – mais il va également mélanger l’aspect sauvage, « noisy » de Sonic Youth, Pixies ou de Black Sabbath (des grandes influences de Cobain) à l’aspect mélodique de Queen ou encore des Beatles et de Lennon en solo (autres importantes influences du leader de Nirvana).

Un autre élément qui va considérablement aider à la popularité du groupe, c’est la personnalité de Cobain. En effet, même s’il aura malheureusement cet aspect destructeur, trop fréquent dans l’histoire des grands noms du rock, Kurt Cobain séduira son public pour son aspect sincère, fragile, parfois timide et touchant. Loin du grand cliché habituel et macho du « rockeur », Kurt Cobain évoquera régulièrement avec les journalistes son « côté féminin ».

Interrogé à ce propos dans le Melody Maker en 1992, il expliquait ceci: « J’ai toujours eu ce côté plutôt féminin en moi, même quand j’étais très jeune, mais je n’étais pas au courant. Puis quand mes hormones ont commencé à se manifester et que j’ai commencé à avoir des poils sur le menton, j’ai commencé à fumer des pétards et à écouter Black Sabbath et Black Flag pour affirmer mon côté mec. Mais les Pixies m’ont remis dans le droit chemin, loin du trip machiste habituel du punk rock »

Kurt Cobain, Krist Novoselic et Dave Grohl ont undibitablement changé le cours de l’histoire musicale et Universal s’apprête à sortir une édition très spéciale de Nevermind à la fin du mois de septembre. Je vous en reparle, promis …

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Écoutez Riders on the Storm des Doors au casque

Grand fan de Jim Morrison et des Doors depuis de nombreuses années, je me suis rendu compte récemment – et tout à fait par hasard – qui si on écoute le titre Riders on the Storm très attentivement – et particulièrement au casque, on peut entendre que Jim Morrison a doublé sa voix en chuchotant sur une des prises… Essayez, après vous n’entendrez plus que ça… Surprenant, non? Un véritable petit plus qui contribue à l’ambiance envoutante de ce classique et ce, sans que l’on s’en rende compte…

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Alice Cooper: son incroyable anecdote avec Elvis Presley et un nouveau coffret en vue…

Dans un récent entretien accordé à un journal britannique, Alice Cooper a expliqué qu’Elvis Presley lui avait demandé de braquer un pistolet sur sa tête.
« Elvis m’a amené dans sa cuisine, ouvert un tiroir, a pris un pistolet chargé, et m’a demandé de le braquer sur sa tête. Je ne savais pas quoi faire ». Cooper poursuit: « Une petite voix dans mon oreille gauche me disait, ‘vas-y, tue-le, ce sera historique, tu seras le mec qui a tué Elvis’. Dans mon autre oreille un autre voix me disait : ‘Tu ne peux pas le tuer, c’est Elvis Presley, blesse-le juste un peu, tu n’en auras que pour quelques années!’ Une fraction de seconde plus tard, Elvis a balancé son pied sur l’arme que je tenais en main et puis il s’est jeté sur moi et m’a maintenu au sol et me tenant par le cou et ma dit : ‘tu vois, c’est comme ça qu’on stoppe un mec avec un arme' ».


Dingue non? Tout autre chose et toujours concernant Alice Cooper, on nous annonce la sortie prochaine d’un très beau box consacré aux débuts de la carrière de l’Alice Cooper Band et baptisé « Old School: 1964-1974 ». Le boitier s’inspira de la célèbre pochette de l’album « School’s Out » qui représentait un banc d’écolier. A l’intérieur, se retrouveront 4 CDs bourrés d’inédits (démos, répétitions, raretés, lives, interviews), un DVD avec plus de deux heures de live et d’interviews, un 33 tours du « Killer Show » enregistré à St-Louis en 1971, une réplique du 45 tours des Nazz (le groupe juste avant l’Alice Cooper Band) et un tas de nombreuses surprises. Sortie d’ici quelques jours…

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Quelques notes sur le concert de Roger Waters le vendredi 27 mai à Anvers

Roger Waters – Tournée The Wall 2011 (European leg) – Anvers, le vendredi 27 mai.

Performance particulièrement impressionnante pour Roger Waters et son groupe pour cette première soirée dans un Sportpaleis plein à craquer.

Vers 19h, la salle commence à se remplir, la scène est déjà prête. On y voit des morceaux du mur partiellement érigé, des briques sont disposées à l’arrière-plan, prêtes à servir à l’élever jusqu’à l’isolement total du groupe à la fin de la première partie du spectacle.

L’attente se déroule au son d’une sélection musicale de chansons politiquement engagées réalisée par Roger Waters. Il a choisi méticuleusement des titres de l’histoire du rock, des morceaux qui nous donnent déjà un avant-goût de ce qui est à venir : “Masters of War” de Bob Dylan, “I Shall be Released”, “People Get Ready” de Curtis Mayfield (un des hymnes du  mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis).

Ces morceaux engagés transmettent un message politiquement fort à qui peut l’entendre. Hommage également à John Lennon aussi avec “Mother”et “Imagine”, ce manifeste libertaire.

Lorsque j’avais rencontré Roger Waters en 2006 à Paris, il m’avait confié que le premier album de Lennon, “Plastic Ono Band”, avait été pour lui une véritable puissante source d’inspiration pour le travail qu’il allait réaliser dans les années 70 avec Pink Floyd. Pour mémoire, sur l’album “Plastic Ono Band”, John Lennon évacuait les blessures de jeunesse en hurlant – littéralement – sa douleur, suivant en cela les applications de la thérapie du « cri primal » d’Arthur Janov. Thérapie suivie à cette époque par John Lennon auprès du célèbre thérapeute.

On peut désormais imaginer à quel point cela a influencé des albums comme “The Wall” ou “Final Cut” de Pink Floyd qui sont d’une certaine façon de grandes séances de thérapie musicale pour Waters.

Cependant, le show qui nous attend sera nettement moins personnel qu’à l’époque : il trouve désormais une dimension universelle.

Ce spectacle provoque un grand choc. D’abord émotionnel et ensuite intellectuel. Visuellement très impressionnant,  mais aussi musicalement parlant, du très grand art, avec plus ou moins la même équipe qu’à l’habitude, au sein de laquelle on retrouve les guitaristes Snowy White (qui a joué sur toutes les versions live de The Wall : 80-81/90) et Dave Kilminster, le batteur Graham Broad,  aux claviers Jon Carin (fidèle des carrières solo de Waters ainsi que du Pink Floyd version David Gilmour) et Harry Waters ; quelques nouveaux aussi comme le chanteur Robbie Wycoff qui assure brillamment toutes les parties vocales, originellement chantées par David Gilmour.

De manière prévisible – et Waters l’avait bien précisé en mai 2010 à Londres lors de la conférence de présentation de cette imposante tournée –  la musique est la même que celle de l’album de 79 et de la tournée originale. On évite ici les quelques fautes de goût lors de l’impressionnante  prestation de Waters et de son  groupe à Berlin le 21 juillet 1990, quelques mois après la chute du mur. Ces erreurs étaient heureusement un peu masquées par l’extraordinaire émotion qui régnait alors à cet endroit emblématique du monde.

Mais surtout, et cela fait la qualité de ce nouveau spectacle, c’est l’aspect profondément moderne et contemporain du message que Waters nous propose.

En effet, si la musique n’a pas changé, le visuel lui, a évolué, et s’est mué en un sévère pamphlet moderne, critiquant ouvertement la société de consommation et l’engagement de nombreux pays dans les guerres et les dictatures, proclamées ou non.

Par exemple, cette idée est très bien rendue par l’image de ce monde enfermé et sourd entre les écouteurs d’une célèbre marque de lecteur MP3. Civils, soldats et dictateurs étant tous dessinés assourdis par le fameux casque blanc, emblème des publicités d’une célèbre marque. Son iCreate est transformé ici en iKill ou encore iProfit et l’image de la libération apparaît, lorsqu’une petite fille se décide à retirer son casque et à écouter ce qui se passe réellement autour d’elle, de nous.

Avant de relancer l’aventure “The Wall”, Roger Waters a eu la bonne idée de demander à des fans du monde entier de lui envoyer des photos de personnes disparues pendant la seconde guerre mondiale,  ainsi qu’au cours de toutes les guerres qui ont suivi.

Waters a sélectionné ces images et il nous offre une galerie très digne de portraits, assortis des date de naissance et date du décès, ainsi que le conflit qui les a vu mourir. Hommage est ainsi rendu à cette foule d’humains disparus, non seulement pendant la seconde guerre mondiale et ce des deux camps, mais aussi à une jeune militante iranienne ou encore à des civils innocents et aux journalistes sauvagement et stupidement abattus en Irak par des soldats américains ivres d’en découdre, images révélées par Wikileaks, on s’en souviendra. Waters n’a pas oublié non plus de rendre hommage au jeune Jean-Charles de Menezes, abattu dans le dos par la police britannique parce qu’il courrait dans les couloirs du métro et donc pris pour un terroriste potentiel.

Toutes les illustrations du spectacle sont souvent retravaillées à partir des dessins originaux de l’illustrateur Gérald Scarfe : elles ajoutent indéniablement un petit plus qui renforce considérablement l’oeuvre.

Si The Wall mettait en avant le génie et les souffrances de Roger Waters à l’époque,aujourd’hui l’oeuvre a largement dépassé son créateur.

Waters et ses musiciens apparaissent ici réellement au service de “The Wall”.

The Wall et son message universel, pacifiste, humaniste et dès lors intergénérationnel sera encore joué sur scène dans 50 voire 100 ans.

Is there anybody out there…?

(une des très très nombreuses vidéos réalisées par les fans et disponibles sur Youtube)

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Cover Story: la réalisation de la pochette de "Get a Grip" d'Aerosmith

Après « Atom Heart Mother » ou « l’album à la vache de Pink Floyd », le thème bovin n’avait plus trop été traité dans l’histoire du rock jusqu’au printemps 1993 et l’arrivée d’un album majeur des 90’s, le grand album du come-back d’Aerosmith: « Get a Grip »! Souvenirs, souvenirs …

Qu’est ce qui a pu motiver Aerosmith à utiliser une vache sur la pochette d’un des meilleurs albums de sa carrière. Michael Golob, le « designer » de la pochette, me l’a expliqué dans cet entretien exclusif:

LR: Comment avez-vous été embarqué dans ce projet de réalisation de cette pochette pour Aerosmith?

MG: Je travaillais alors comme salarié auprès du département artistique de Geffen Records et j’avais travaillé sur l’album « La Sexorcisto » de White Zombie, quand un directeur d’A&R, John Kalodner, a souhaité me faire travailler pour un nouveau groupe de hard rock du sud, Jackyl. Il a tellement aimé ce projet qu’il m’a invité de travailler sur le nouveau LP d’Aerosmith.

LR: Quel était le concept derrière la réalisation de cette pochette?

MG: Lorsque je suis arrivé pour ce projet, ils avaient fait une séance de photographies de Wayne Maser avec le groupe vêtus de cuir noir. Les photos étaient en noir et blanc et ils ont eu l’idée d’enrouler des bandes de caoutchouc autour de leurs corps. Tout cela fut écarté car ils voulaient des représentations extravagantes comme des poignées ou des choses qui peuvent être agrippées. Le but était d’illustrer le titre « Get a Grip». Après avoir dressé une longue liste d’idées, celle du pis de vache percé s’est imposée à tous les intervenants et ce fut donc une excellente occasion de représenter pour la première fois des tétons percés sur le boîtier d’un CD commercial. Cet album contenait une série de singles. Ce fut génial de poursuivre sur cette piste pour certains des singles comme la couverture de « Cryin » avec du lait répandu autour d’un biberon brisé surmonté d’une tétine percée ou la saucisse ornée de piercings du single « Eat the Rich ».

Pochette du single Cryin' (1993)
Pochette du single "Eat The Rich" (1993)

LRI: Comment pouvez décrire votre relation de travail avec le groupe et son équipe?

MG: La plupart du temps je traitais avec Keith Guard qui travaillait avec Tim Collins, leur manager de l’époque. J’ai fait quelques propositions et photos du groupe fort intéressantes. Lorsque j’ai présenté les projets de dessins pour l’intérieur du livret et de l’étiquette du CD, ils ne savaient pas trop s’ils souhaitaient photographier leurs propres tétons sur le disque. Certains d’entre eux pensaient que la connotation « gay » aurait été trop forte. Je leur ai dit que personne ne pensait que les « Red Hot Chili Peppers » étaient gays lorsqu’ils se sont faits photographier avec des chaussettes sur leur sexe. Steven acquiesça et ils décidèrent alors de le faire.

LR: En combien de temps avez-vous réalisé ce projet?

MG: La création du livret du CD m’a pris 5 à 6 mois. Je souhaitais utiliser les empreintes digitales du groupe, mais Keith Guard et Tim Collins s’y opposèrent, c’est ainsi que j’ai utilisé les miennes.

LR: Quels étaient les autres projets pour cette pochette, projets qui n’ont finalement pas abouti?

MG: Je me suis rendu à Wichita, Kansas pour prende en mains la direction artistique d’une séance de photos d’eux par Allison Dyer. Ils débutaient la tournée de l’album là-bas et avaient pu louer l’arène pour répéter la semaine entière. J’ai ainsi eu l’honneur de pouvoir les voir jouer dans ce stade vide. Nous étions douze assis au premier rang. C’était absolument exceptionnel. Le groupe et tous les gens impliqués dans le projet étaient très chouettes.

LR: Parlez nous de votre boulot et de vos autres activités pour d’autres groupes?

MG: Chez Geffen, j’ai pu travailler avec White Zombie (« La Sexorcista » et « Astro-Creep 2000 »), j’ai également réalisé la pochette du premier album de Weezer, le « Blue Album », mais j’ai aussi travaillé pour Jackyl et un tas d’autres groupes moins célèbres. En 1996 je travaillais sur des affiches de films. Le premier fut pour le film de Mario Van Pebbles « Panther ». En 1998 j’ai commencé à travailler pour une société, Intralink Film Graphic Design appartenant à Anthony Goldschmidt qui a fait les posters du film « E.T. » « the Color Purple » et « Blade Runner ». J’y ai dessiné celles de « Terminator 3 », « Charlie and the Chocolate Factory », « The Aviator » entre autres.

LR: Vos projets pour le futur?

MG: Anthony, mon associé, a pris sa retraite en avril dernier et je démarre ma propre activité, je dessine toujours pour des films et pour la télévision, mais je souhaite retourner à mes premières amours : la conception de couvertures d’albums. Pour avoir un aperçu de mes activités, cliquez ici : www.MichaelGolobDesign.com

Je compte aussi y faire un blog et y poster d’anciennes compositions qui n’ont pas été utilisées dans mes anciens projets et y ajouter certaines de mes nouvelles illustrations sur lesquelles je travaille aujourd’hui. En plus, j’aime y parler des collections de disques.

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Le saviez-vous? L'origine du doublé de guitares de Thin Lizzy – le véritable nom des Scissor Sisters – Gerry & The Pacemakers, les autres protégés du manager des Beatles

Wishbone Ash à la grande époque

  • C’est grâce à l’influence du groupe anglais Wishbone Ash que Phil Lynott, le bassiste/chanteur et leader de Thin Lizzy, aura l’idée de « doubler » les guitares dans le groupe. Le guitariste Eric Bell sera ainsi remplacé non pas par un guitariste mais bien par deux. Le duo le plus célèbre qui officiera au sein du groupe sera celui composé de Brian Robertson et Scott Gorham (période « Live and Dangerous »).
Scissor Sisters et le revival "glam"
  • Le premier nom des Scissor Sisters était « Dead Lesbian and the Fibrillating Scissor Sisters »
Gerry & The Pacemakers à la célèbre "Cavern" de Liverpool
  • Tout comme les Beatles, Gerry and The Pacemakers étaient ‘managés’ par le célèbre Brian Epstein. Digne représentant du Mersey Beat de Liverpool, ils connaîtront leur plus grand succès en 1963 avec « How Do You Do It »

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Review: The Cars – "Move Like This" (2011)

Après 13 ans d’absence, les Cars font leur grand retour. Après le projet un peu boiteux « New Cars » qui avait vu le « corps » du groupe s’adjoindre les services de Todd Rundgren en lieu et en place du leader de la formation Ric Ocasek, on est heureux de retrouver un groupe enfin réuni qui n’a rien changé à la recette de son succès. Petit aperçu …


A l’exception du regretté Benjamin Orr, qui nous a quitté en 2000, le line-up présent sur « Move Like This » est le même que celui du premier album, « The Cars », sorti en 1978 et produit par le génial Roy Thomas Baker, producteur notamment de l’inoubliable « A Night At The Opera » de Queen.

Ce qui nous vient directement à l’esprit à la première écoute de « Move Like This », c’est cette impression que le groupe ne s’est en fait jamais séparé. En effet, tout semble comme avant, il y a toujours ce son bien particulier, véritable signature du groupe, une sorte de rock très direct teinté d’une pointe  » d’électro-pop  » qui inspirera tant des groupes des nineties tels que Weezer ou encore Foutains of Wayne.

Il faut cependant signaler que pendant toutes ces années d’absence, Ric Ocasek est resté très actif, enchaînant d’excellents albums solos ignorés en Europe mais ayant eu pas mal de succès aux Etats-Unis. On a vu aussi Ocasek derrière les manettes de la production, il s’est occupé d’albums de Weezer, No Doubt ou encore de Jonathan Richman.

Et, en parlant de production, c’est Jacknife Lee, connu pour son travail avec Bloc Party, Snow Patrol, Weezer ou plus récement R.E.M. (pour le dernier album « Collapse Into Now ») que les Cars ont fait appel pour la réalisation de « Move Like This ».

Jacknife Lee aura ainsi la tâche plutôt ardue de conserver le son « rétro » du groupe tout en lui ajoutant une petite pincée de modernité de façon à ce que les Cars s’inscrivent dans le son des années 2010 … Pari réussi pour Jacknife Lee, le single « Sad Song », d’une efficacité plus que redouble nous le prouve largement.

L’équilibre de l’album s’inscrit dans la digne lignée des classiques des Cars, mélangeant titres rock au tempo rapide (« Blue Tip », « Keep On Knocking », « Sad Song ») à quelques mid-tempo et aussi à une ballade très « Carsienne » (« Soon ») qui, comme l’a déclaré Ric Ocasek récemment, aurait probablement été mieux chantée par le regretté Benjamin Orr et qui nous renvoie à l’ambiance du classique « Drive » (véritable « BO » du Live Aids).

Bref, vous l’aurez compris, « Move Like This » est une très bonne surprise de ce printemps. Plus qu’à espérer un prochain passage du groupe en Belgique… Please …

Note: 8/10

Highlights/Titres marquants: Blue Tip, Keep On Knocking, Soon, Sad Song, Free, It’s Only

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