« Si vous écoutez une rock star afin de savoir pour qui vous devez voter, vous êtes encore plus cons qu’ils ne le sont. Pourquoi sommes nous des rock stars ? Parce que nous sommes des cons. On dort toute la journée, on joue de la musique la nuit, et on s’assoit très rarement pour lire le Washington Journal »
« La musique est le vin qui remplit la coupe du silence »
Robert Fripp
Robert Fripp est le guitariste de King Crimson. Il a aussi accompagné Bowie sur les albums « Heroes » et « Scary Monsters » ainsi que Brian Eno sur de nombreux projets. Son traitement de guitare et son jeu sont considérés comme des éléments fondateurs de l’histoire de la musique rock. Il a également collaboré avec Microsoft pour créer les différents sons d’ambiance de Windows Vista.
Ci-dessous, une vidéo de King Crimson en live dans laquelle Robert Fripp et son band reprennent la célèbre « Heroes »…
Quelques sorties récentes à découvrir, mes quelques coups de coeur du moment :
The Beatles Discomania de François Plassat
François Plassat, qui nous avait déjà proposé il y a quelques mois une véritable bible plus que complète consacrée à Paul McCartney, nous revient avec un imposant ouvrage concernant les Beatles. « Un livre de plus sur les Beatles, quel intérêt? » allez-vous me dire. Ce livre, plutôt que de nous raconter pour la enième fois la vie des Fab Four, revient ici de manière extrèmement détaillée sur leurs discographies aussi bien en tant que groupe qu’en tant qu’artistes solos. Des débuts du groupe en compagnie de Tony Sheridan, des aventures « classiques » de McCartney en passant par les albums de George, John et Ringo… tout est ici chroniqué de façon précise, juste et complète. Si vous voulez être guidé dans l’élaboration de votre bibliothèque « Beatlesque », vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Machiavel « 11 »
Machiavel nous revient en forme avec un 11ème album baptisé très justement « 11/Eleven », LP bien plus enthousiasmant que le précédent sorti il y a 6 ans. L’arrivée du nouveau guitariste, Christophe Pons, semble avoir revigoré la formation et l’ensemble sonne nettement plus rock que les 2-3 dernières productions en date. Thierry Plas, le précédent guitariste, a pour sa part quitté le groupe il y a quelques mois pour rejoindre les Tailors of Panama, formation musicale qui mérite également le détour…
The Subways « Money and Celebrity »
Troisième album du trio britannique The Subways, « Money & Celebrity » célèbre le rock dans sa forme la plus efficace et la plus primaire: du rock direct, « in your face ». Les 12 titres de l’album s’enchaînent à un rythme dingue et ce sens de la mélodie et du riff accrocheur nous rappelle, à certains moments, certains pontes du glam rock des 70’s tels que Sweet ou encore Slade. A noter ici la présence de l’excellent producteur Stephen Street, connu pour son travail aux côtés des Smiths, Blur ou encore des Cranberries.
Ryan Adams – « Ashes & Fire »
Le premier album de Ryan Adams sans son groupe – The Cardinals – est une réussite totale. Enregistré à la maison avec du vieux matos analogique et sous les conseils avisés de Glyn Johns, le producteur de Led Zep, des Rolling Stones, des Beatles ou encore des Who, « Ashes & Fire » est l’album idéal à écouter au coin d’un feu de bois lors des longues nuits d’hiver…
Coffret Nirvana Nevermind 20ème anniversaire
2011 a été une année riche en sortie de coffrets, versions deluxe et autres « remasters ». Si certaines de ces éditions présentent de l’intérêt, d’autres sont parfois remplies de vide tant le matériel intéressant à déjà été utilisé et réutilisé… Le coffret Nevermind 20ème anniversaire fait partie des bonnes surprises. En effet, outre l’album original en version remasterisée, il propose également de découvrir les mixs originaux de Butch Vig, sensiblement différents de ceux que nous connaissons, des versions démos des grands classiques présents sur l’album ainsi qu’un très bon album public, le « Live at Paramount » en version CD et DVD. Mais le véritable plus réside dans le packaging très réussi du coffret : l’objet est très beau et le luxueux livret plus que complet. On y découvrira des informations indispensables pour les fans : le prix des sessions d’enregistrements, les montants déboursés pour les chambres d’hôtel des musiciens… Bref, un must pour les fans de grunge et de Nirvana.
C’est officiel, les Stone Roses se réunissent pour une tournée mondiale. Bonne nouvelle pour les fans. Pour les autres, cette info vous laisse probablement indifférent.. Voici un petit rappel concernant ce groupe qui, en l’espace de deux albums, a influencé de très nombreux groupes majeurs des années 90 et continue à inspirer de jeunes formations aujourd’hui…
Aux cotés des Happy Mondays, les Stone Roses font partie de ces mancuniens qui, s’ils ne vendront pas des millions de disques à l’époque, vont avoir une influence considérable sur tout le courant revival « britpop » des années 90, courant représenté par des groupes tels qu’Oasis, Blur, Suede ou encore The Verve.
Les Stone Roses se forment sur les cendres d’English Rose, un petit groupe formé par des camarades d’école. Nous sommes en 1985 et le groupe s’articule autour du noyau dur du duo de compositeur Ian Brown (chant) et de John Squire (guitare) plus Gary Manny « Mani » Mounfield (basse) et Alan John « Reni » Wren (batterie). Le premier album de la formation sort 4 ans plus tard, au mois de juillet 1989. C’est une très grande réussite. Malheureusement pour le groupe, le second album se fera attendre… Suite à d’importants conflits avec leur label, « Second Coming » ne verra le jour que plus de 5 ans plus tard en décembre 1994.
Puis, suite à d’autres embûches, le groupe finira par se séparer au mois d’octobre 1996. Ian Brown, le chanteur, connaîtra un succès d’estime en solo, le guitariste fondera un nouveau groupe, Seahorses, quant à Mani, le bassiste, il rejoindra Primal Scream suite à la disparition de Stone Roses.
Les titres à écouter absolument pour découvrir ou redécouvrir:
On l’a appris il y a peu, après une sérieuse menace d’arrêt de la série, les Simpsons sont sauvés. Du moins pour encore deux saisons. Pour célébrer cela revenons sur les moments les plus rock de la série animée de Matt Groening avec une petite sélection des moments les plus marquants…
Le 11 avril 1991, Ringo Starr est une des premières rock star à faire une apparition dans les Simpsons … (épisode « Brush with Greatness », « Le Pinceau qui tue » en français – 18ème épisode saison 2)
Le 21 novembre 1991, Aerosmith est le premier groupe rock à faire son apparition dans une épisode des Simpsons (épisode « Flaming Moe’s », « Un cocktail d’enfer » en français – 10ème épisode saison 3, Steve Tyler et sa bande y interprètent « Walk This Way »)
Le 9 janvier 1992, Sting apparait dans les Simpsons (épisode « Radio Bart », « Un puits de mensonges » en français – 13ème épisode saison 3) . Cependant, l’idée première des producteurs était de faire apparaître Bruce Springsteen.
Le 13 mai 1993, les Red Hot Chili Peppers apparaissent dans les Simpsons (épisode « Krusty Gets Kancelled », « Krusty, le retour » en français, 22ème épisode saison 4). Barry White, Elizabeth Taylor ou encore Luke Perry sont également de la partie…
Le 30 septembre 1993, c’est George Harrison et David Crosby qui apparaissent dans les Simpsons (épisode « Homer’s Barbershop Quartet », « Le Quatuor d’Homer » en français, premier épisode de la saison 5). A cette occasion, la taverne de Moe, la « Moe’s tavern » deviendra la « Moe’s Cavern » en référence au célèbre Cavern Club de Liverpool dans laquelle les Fab Four lanceront leur carrière.
Le 15 octobre 1995, Paul et Linda McCartney apparaissent dans la série (épisode « Lisa the Vegetarian », « Lisa la végétarienne » en français, 5ème épisode de la saison 7).
Le 10 novembre 2002, ce sera le tour des Rolling Stones (épisode « How Is Spent My Strummer Vacation », « Homer Like a Rolling Stone » en français, 2ème épisode de la saison 14). Pour les accompagner, on retrouvera aussi Elvis Costello, Tom Petty ou encore Brian Setzer.
La nombre de rock stars invitées dans les Simpsons est très longue. Citons également les apparitions de:
Après avoir été pas mal occupé par le FIFF (Festival International du Film Francophone de Namur) en tant que spectateur cette semaine, je vous annonce que le blog sera de retour ce lundi 10 octobre!
« Le Rock’n’roll est la plus brutale, la plus laide, la plus desespérée et la plus vicieuse des formes d’expression que j’ai eu le malheur d’entendre »
Les membres de Kasabian se définissent depuis leurs débuts comme les dignes successeurs des Who, des Stones ou encore des Beatles. Ce quatrième album « Velociraptor! » est probablement leur plus inspiré. Loin de nous faire un simple « copier-coller » de la musique de leurs idoles, ils nous livrent ici un album d’une modernité exemplaire mais avec des références 60’s évidentes…
Kasabian a vu le jour en 1999 dans le Leicestershire, 5 ans plus tard débarque « Kasabian », leur premier album. Interrogé lors de la sortie de cette première oeuvre, le groupe se plaignait du manque de créativité de la scène rock du début des années 2000. Sergio Pizzorno, guitariste et principal compositeur de la formation, expliquait alors au Daily Telegraph: « Le Rock’n’roll a perdu son imagination. La musique Dance a eu de l’imagination, mais elle n’a pas d’âme. Donc on a essayé de combiner les deux, pour que ça reste intéressant. Brian Wilson (des Beach Boys) a dit un jour: ‘Ne vous arrêtez jamais à une chanson. La chanson fait partie de l’ensemble mais il y a un monde tout autour’. C’est la même chose avec un album comme ‘Revolver’ des Beatles. Si vous avez une chanson et que tout la monde la chante avec vous, c’est super. Mais après, libre à vous d’en faire ce que vous voulez, de la faire évoluer. On peut faire ce que l’on veut en studio maintenant, c’est ça qui est excitant ». En relisant ces quelques lignes et en écoutant « Velociraptor! », on peut dire que Kasabian est resté fidèle à ses préceptes initiaux. Si « Let’s Roll Just Like We Used to Be », le superbe « La fée verte » (et son hommage évident aux Beatles : « I see Lucy in the sky telling me I’m high ») ou encore « Acid Turkish Bash (Shelter from the Storm) nous proposent une approche plutôt « psychérock », des titres comme « Velociraptor », « I Hear Voices » ou « Switchblade Smiles » s’aventurent sur un terrain plus « psychédance » qui peut nous rappeler les Chemical Brothers. Mais, ce qui fait le succès de cet album, c’est que Kasabian maitrise parfaitement bien cette influence »psychédélique »: ici il n’est pas question de nous sortir un morceau de 15 minutes écrit sous influence et de nous le vendre du genre « vous avez vous, c’est psyché non? ». Non, ici les titres sont accrocheurs, élégants et extrêmement bien produits, ce qui nous donne un album certes influencé par les « maîtres » mais n’en étant pas moins pour autant profondément ancré dans son époque, c’est à dire en 2011.
Cote: 4/5
Key Tracks/A télécharger sur Itunes pour se faire une idée:
Nouvelle rubrique qui vous permettra de redécouvrir ou découvrir la carrière d’un grand artiste. Aujourd’hui, c’est David Bowie qui est à l’honneur. Alors, bien entendu, un TOP 5 est toujours subjectif mais pour essayer de me rapprocher d’un point de vue plus global, je me baserai sur mon appréciation ainsi que sur celle de la plupart des critiques rock à travers le monde … Bonne lecture…
1) The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972)
Peut-être pas le meilleur album mais certainement le plus emblématique de celui que l’on appelle souvent le « caméléon de la musique ». « The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars » va marquer profondément son époque et engendrer une véritable Bowiemania (ou « Ziggymania ») en Angleterre. L’album s’impose, dès sa sortie, comme l’un des albums piliers du « glam-rock », courant musical et artistique qui avait été lancé un peu plus tôt par l’ami de David Bowie, Marc Bolan et son groupe T.Rex.
Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :
Five Years
Moonage Daydream
Ziggy Stardust
Rock’n’Roll Suicide
2) Hunky Dory (1971)
Album qui précède de quelques mois la « Ziggymania » et qui passera relativement inaperçu à sa sortie avant d’être redécouvert avec délice par la suite, « Hunky Dory » est indubitablement l’un des chefs d’oeuvres de Bowie. Ce dernier rend ici hommage à plusieurs de ses idoles : Bob Dylan (sur « Song for Bob Dylan »), Andy Warhol sur le titre du même nom ou encore Lou Reed et le Velvet Underground (sur « Queen Bitch »). Mais c’est surtout grâce à cet album que l’on se rend compte de l’énorme talent de ce jeune songwriter avec des titres d’une maturité exemplaire tels que « Bewlay Brothers », « Life on Mars » ou encore « Changes ». Tout jeune papa, Bowie en profitera également pour rendre hommage au petit ‘Zowie’ Duncan Jones (sur « Kooks ») qui, bien plus tard, deviendra un nouvel espoir du 7ème art et réalisera le très bon « Moon ».
Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :
Changes
Oh! You Pretty Things
Life On Mars
Quicksand
Queen Bitch
The Bewlay Brothers
3) The Man Who Sold The World (1970)
Trop méconnu, cet album mérite franchement le détour. A l’époque de l’enregistrement de cet album, David Bowie, Mick Ronson (guitare), Tony Visconti (basse, production) et Mick Woodmansey (batterie) vivent ensemble dans un appartement: il reste encore ici quelques traces de l’esprit « hippie » qui est alors en train de disparaître… On ressent cet aspect « communautaire » dans cet album qui est certes signé David Bowie mais mis en boite par un groupe soudé, uni et absolument brillant. Les musiciens aussi bien influencés par Cream que par Black Sabbath et Led Zeppelin nous livrent ici un album fondateur qui influencera considérablement Robert Smith des Cure, Siouxsie Sioux de Siouxsie and the Banshees, Trent Reznor de Nine Inch Nails ainsi que, bien entendu, Kurt Cobain qui signera une magnifique reprise de la plage titulaire sur l »Unplugged » de Nirvana. A noter aussi sur la présence de « All The Madmen », un des rares hommages de David Bowie à son demi-frère Terry qui souffrait de schizophrénie.
Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :
The Width of a Circle
All The Madmen
Saviour Machine
The Man Who Sold The World
The Supermen
4) Aladdin Sane (1973)
La « suite » des aventures de Ziggy Stardust est un album certes moins accessible que l’oeuvre originale mais nettement plus aventureux. L’ajout du claviériste Mike Garson au sein des Spiders from Mars vient rajouter un grain de folie et quelques touches de jazz d’avant-garde qui se marient parfaitement bien à l’ensemble. Le ton est plus « dramatique » que jamais et chaque titre nous fait voyager dans des ambiances très particulières comme les superbes « Time » et « Lady Grinning Soul » et leur ambiance cabaret, « Cracked Actor » et son aspect « proto-punk », « Aladdin Sane » et sa folie furieuse à peine contrôlée ainsi que, bien entendu, le classique « The Jean Genie » que l’on ne présente plus.
Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :
Watch That Man
Aladdin Sane
Cracked Actor
Time
The Jean Genie
Lady Grining Soul
5) Low (1977)
Premier volet de la très osée « Trilogie Berlinoise » de David Bowie, « Low » a en fait été enregistré en France au Chateau d’Hérouville, là ou T.Rex, Elton John ou encore Pink Floyd enregistreront quelques uns de leurs classiques. Seul le mixage a été réalisé au studio Hansa, légendaire studio dans lequel il pouvait régner une ambiance très spéciale puisqu’on pouvait y observer le mur et le garde gardant l’accès à l’est lorsque l’on y travaillait. Très inspiré par le « Krautrock » défendu par des formations allemandes telles que Kraftwerk, Neu! ou encore Can, « Low » sera une prise de risque considérable pour David Bowie qui se lance dans des expériences beaucoup plus électroniques…
Keytracks/à télécharger sur iTunes pour se faire une idée :
Breaking Glass
Sound and Vision
Always Crashing in the Same Car
Be My Wife
Warszawa
Autres albums à réécouter/découvrir:
« Heroes » (1977) – « Lodger » (1979), soit les deux autres volets de la trilogie berlinoise
« Diamond Dogs », l’hommage de Bowie au « 1984 » de George Orwell
« Young Americans » (1975) et « Station to Station », quand Bowie se la jouait « soul »
« Space Oddity » (1969), Bowie complètement folk
« Scary Monsters » (1980), le dernier album de l’époque « classique »