Il y a 30 ans sortait « Trash » d’Alice Cooper. Produit par Desmond Child, complice de Kiss et de Bon Jovi, « Trash » marque le grand retour de Cooper sur l’avant de la scène après quelques années compliquées.
Sur l’album on retrouve notamment le single « Poison » qui est toujours aujourd’hui un grand moment des concerts d’Alice Cooper.
Le saviez-vous ?
Quand il n’est pas sur scène, on retrouve Alice Cooper… sur les terrains de golf aux États-Unis. Il a même écrit un livre à propos de cette étonnante passion en 2007.
On parle beaucoup des Beach Boys ces derniers temps. Il y a la reformation et surtout la « réconciliation » entre les cousins ennemis Brian Wilson et Mike Love après des décennies de ‘gueguerre’ qui a donné lieu à une tournée remplie de succès et la récente sortie d’un double live. Mais outre cette actualité, il est intéressant de constater que près de 50 ans après la sortie de « Pet Sounds », souvent considéré comme une des œuvres majeures des Beach Boys et de l’histoire du rock, le groupe californien continue à exercer une importante influence sur les jeunes générations. Zoom sur quelques uns des groupes de la scène actuelle revendiquant ouvertement l’influence de Brian Wilson et de sa bande…
Le groupe Animal Collective, formé à la toute fin des années 90 et originaire de Baltimore (dans le Maryland, Etats-Unis), poursuit aujourd’hui une brillante carrière riche déjà de neuf albums. Difficilement « classable », ce collectif de musiciens est souvent étiqueté comme une formation de rock psychédélique « expérimental ». Voyageant entre rock, folk, touche psychédélique, musique électronique, rock indé, Animal Collective propose un voyage musical très aventureux et est en constante recherche d’évolutions sonores. C’est probablement Noah Benjamin Lennox alias Panda Bear – l’un des invités du nouveau Daft Punk –qui est le plus touché par la ‘Wilsonmania‘. Parallèlement à Animal Collective, il a sorti quelques albums solos qui ne manquent pas d’intérêt.
Probablement l’un des plus grands noms de la vague folk revival apparue au début des années 2010, Fleet Foxes a été aussi considérablement inspiré par les harmonies vocales de Beach Boys. Originaire de Seattle, le groupe a sorti deux albums encensés par la presse internationale.
Défendu par David Bowie,qui les a sélectionné lors de la réalisation de l’affiche du Meltdown Festival de Londres en 2002, The Polyphonic Spree est une formation atypique originaire de Dallas au Texas. Plus qu’un « simple » groupe de rock, il s’agit d’une chorale de 10 chanteurs et d’une dizaine de musiciens (guitariste, bassiste, flûtiste, violoniste…). La musique et surtout le travail sur les chœurs trouvent leurs sources dans la musique du groupe de Brian Wilson.
Comme les Beach Boys, les Wondermints sont originaires de Californie. Le premier album sort en 1995. 4 ans plus tard, les Wondermints se voient offrir le genre d’offre que l’on ne peut pas refuser, celle de rejoindre Brian Wilson sur scène afin de devenir son groupe d’accompagnement officiel. Complètement fans de Wilson, les membres de Wondermints entament alors une longue relation professionnelle avec le génie des Beach Boys et auront notamment l’occasion de recréer à ses côtés l’album « perdu » des Beach Boys: le somptueux « Smile ». A noter que les Wondermints ont également accompagné Arthur Lee du groupe américain Love afin de l’aider à reproduire fidèlement sur scène le cultissime album « Forever Changes », autre monument du rock psychédélique californien.
Les groupes actuels qui ont été influencés par les Beach Boys sont extrêmement nombreux et si vous souhaitez étendre les recherches, jetez une oreille également à Gorkys Zygotic Mynci, Super Furry Animals, Apples in Stereo, The Shins ou encore au groupe belge Dan San.
Pour bien commencer la semaine une petite chronique express de trois albums, deux nouveautés et une réédition, qui viennent de sortir et méritent le détour…
Meat Loaf : « Hell in a Handbasket »: sorti fin de l’année dernière aux Etats-Unis, la dernière galette de Meat Loaf a pris du temps à sortir chez nous. Il est vrai que si Meat Loaf est encore un artiste important aux States, il a un peu plus de mal à se faire remarquer sur la scène européenne. Il est bien loin le temps du « Bat Out of Hell II » et de son « I’d Do Anything for Love » qui l’avait vu triompher dans les charts partout dans le monde et programmé en boucle sur MTV. Le public belge, probablement fatigué des multiples dérivés de son Bat Out of Hell – notamment par un volume III assez indigeste sorti en 2006 – semble s’être détourné de Meat Loaf. Et pourtant, à l’écoute de ce « Hell in a Handbasket », on ne peut que constater une chose, non seulement ce n’est pas si mal que ça, la voix du chanteur hors-norme est toujours bien là et finalement on passe un bon moment. Ce n’est certes pas l’album de l’année mais c’est un bon disque de « Classic Rock », bien produit et qui fera son effet au volant, entre un disque de Def Leppard et de Joe Cocker.
Key Tracks (à écouter pour se donner un avant-goût avant d’acheter): « The Giving Tree », « Blue Sky/Mad Mad World/The Good God Is A Woman And She Don’t Like Ugly » et « 40 Days ». Ecoutez « Hell in a Handbasket » sur Spotiy
« Big Brother and The Holding Company featuring Janis Joplin – Live at the Carousel Ballroom 1968 » : autant le dire tout de suite, cet enregistrement est le meilleur enregistrement live officiel disponible de Janis Joplin époque Big Brother & The Holding Company. Si l’enregistrement public souffrait encore de sérieuses lacunes techniques dans la fin des années 60 – rendant certains documents pratiquement inaudibles – on se retrouve ici devant un véritable trésor caché du passé enregistré et retravaillé par un véritable perfectionniste du son, le regretté « Bear » Owsley Stanley, grand acteur de la scène psyché des années 60 et fidèle collaborateur de Grateful Dead, qui nous a quitté fin de l’année dernière. Ici on revit ces années magiques avec non seulement un son de très grande qualité mais aussi avec un groupe à son sommet. Et le terme « groupe » est bien important ici : il ne s’agit pas d’un disque de Janis Joplin et de son groupe d’accompagnement Big Brother & The Holding Company. Il s’agit bien d’un album live capturé par une unité, un groupe alors encore soudé, qui était l’une des meilleurs formations de la scène rock psyché US de la fin des années 60. Un disque à se procurer d’urgence et à ranger entre un classique de Jefferson Airplane et des Doors.
Key Tracks (à écouter pour se donner un avant-goût avant d’acheter): « I Need a Man to Love », « Summertime » et « Ball & Chain ». Ecoutez Live At The Carousel Ballrom sur Spotify
Hooverphonic : « Hooverphonic with Orchestra » : qui aurait cru, il y a quelques années, qu’Hooverphonic pouvait survivre au départ de la chanteuse du groupe, Geike Arnaert? Pour beaucoup d’observateurs spécialisés, l’aventure du groupe semblait terminée ou du moins en pause. Cependant, quand en 2010, Alex Callier et Raymond Geerts, les deux têtes pensantes du groupe, nous ont présenté leur nouvelle chanteuse, Noémie Wolfs, l’avenir du groupe semblait tout autre. En effet « The Night Before« , l’album « renaissance » de la formation, nous avait enchanté. Avec « Hooverphonic with Orchestra », Hooverphonic confirme et signe, il y a un avenir après Geike et l’avenir sera brillant. Hooverphonic sera d’ailleurs en concert le 26 octobre au Sportpaleis d’Anvers.
Certaines initiatives sont tellement rares qu’il est nécessaire de signaler leur existence. Ainsi, la Maison de la Culture de Namur propose actuellement une chouette petite expo dédiée à Jim Morrison. Cette exposition met ici en avant les textes de Jim Morrison traduits dans un très bon français, ce qui permet à un plus large public de comprendre toute la subtilité de la pensée du chanteur et leader des Doors. A travers différentes planches thématiques, le visiteur voyage dans les émotions, les interrogations et les constats de Jim Morrison grâce aux textes d’une maturité rare pour un auteur qui était finalement très jeune. Les Doors, Jim Morrison, c’était certes de l’excellente musique, mais c’étaient aussi de la poésie et des mots. Comme il le disait « I’ll always be a word man »… Quarante ans après sa disparition, Jim Morrison commence à être reconnu à sa juste valeur… Merci !
En décembre 1970, les Doors se retrouvent en studio pour enregistrer « L.A. Woman ». Sans leur producteur Paul Rotchild, les Doors se sentent pousser des ailes et un vent de liberté règne en studio. En effet, sur cet album, devenu aujourd’hui mythique, on retrouve un groupe privé des contraintes de productions qui joue exactement ce qu’il veut et qui rend un ici un fier hommage au son roots du blues…
« L.A. Woman » a été le dernier album enregistré par les Doors en compagnie de Jim Morrison. Autant le dire tout de suite, il s’agit du dernier véritable album des Doors. Certes Manzarek, Krieger et Densmore tenteront de continuer l’aventure sans leur leader charismatique, mais en vain…
« L.A. Woman » est le sixième album des Doors. Sa création ne se fera pas sans peine puisque le groupe connait alors quelques difficultés. Jim Morrison est devenu pratiquement « persona non grata » sur le territoire américain: il est accusé de « comportement indécent », « exhibition indécente », « outrage aux bonnes moeurs » et « ivresse publique » suite à un concert historique donné par le groupe à Miami le 1er mars 1969. Jim Morrison vit tout cela très mal et il est en train de sombrer dans une profonde dépression de laquelle il ne sortira malheureusement jamais. Les 3 autres membres du groupe, même s’ils se doivent d’être solidaire envers leur chanteur, ont du mal à pardonner à celui-ci d’avoir mis en danger l’avenir des Doors. Cependant, le temps passant, les 4 amis se remettent au travail. Ils ont envie de se faire plaisir et de revenir à leurs racines – le blues – et souhaitent proposer un album plus dépouillé, moins « produit » que les précédents. Paul Rotchild, producteur du groupe depuis ses débuts, ne l’entend pas de cette oreille-là. Il qualifie – avec mépris – les démos que lui proposent les Doors de « musique de cocktail »: pour lui, le groupe doit se concentrer sur d’autres compositions et ce projet n’a aucun avenir. Mais Morrison, Krieger, Manzarek et Densmore n’ont pas dit leur dernier mot: pas question d’abandonner « L.A. Woman »… Rotchild n’en veut pas? Qu’il aille au diable, ils le feront sans lui…
Morrison et ses 3 musiciens se lancent donc dans la production de cet album avec la collaboration de Bruce Botnick, leur ingé son depuis le début qui se hisse ici au statut de co-producteur de l’album. Pour enregistrer ce disque dans des conditions idéales, le groupe se rend dans sa salle de répétition très justement baptisée très « The Doors Workshop » située juste au-dessus du bureau administratif des Doors, au 8512 sur Sunset Boulevard à Los Angeles. Ici, pas question d’enregistrer le morceau en 30 prises ou instrument par instrument: l’essentiel de l’enregistrement se fait dans des conditions « live », les musiciens jouant ensemble, accompagnés par la voix de Morrison. Le résultat est splendide: on a l’impression de retrouver le groupe des débuts, celui qui nous avait proposé le somptueux album « The Doors » en 1967. Malheureusement, on connait la suite. Quelques mois plus tard, Jim Morrison s’envole pour Paris et il n’en reviendra jamais. « No One Gets Out Alive », « Personne ne s’en sort vivant », c’est vrai, mais à 27 ans, cela reste trop, bien trop tôt…
Warner vient de ressortir l’album pour son 40ème anniversaire. Encore, me direz-vous. Mais force est de constater que cette nouvelle version présente, cette fois, un réel intérêt. Outre d’être le 192ème remaster du catalogue, cette édition « 40ème » propose un second disque contenant des versions alternatives de la plupart des titres de l’album ainsi que les titres bonus « She Smells So Nice » et « Rock Me ». Les versions alternatives apportent un réel plus pour les fans car si l’album a déjà cet aspect direct et spontané qui en fait sa qualité, ces autres « takes » poussent la spontaneité encore un peu plus loin et on a parfois l’impression d’être dans les studios avec le
groupe tant elles ont un aspect intime et agréable.
Note: 4/5 (The Doors: L.A. Woman 40th Anniversary 2012/Warner)
Etta James, une des plus grandes chanteuses américaines, nous a quittés hier à l’âge de 73 ans. Jazz, blues, soul, rock’n’roll, R&B, gospel… Etta James maîtrisait tous les styles. Retour sur une brillante carrière…
De son vrai nom Jamesetta Hawkins, elle voit le jour le 25 janvier 1938 à Los Angeles. Son enfance n’est pas simple. Sa mère, Dorothy, jeune prostituée qui l’a eue à l’âge de 14 ans, refuse de lui dire qui est son véritable père. Fan absolue de jazz, sa mère lui donne le goût de la musique et lui apprend aussi à avoir une attitude « glamour ». Mais Jamesetta a du caractère et est bien décidée à prendre sa vie en main, seule. Adolescente, elle croise le chemin d’un certain Johnny Otis, un jeune impresario reconnu pour avoir popularisé le rhythm & blues (triste ironie de l’histoire, il nous a également récemment quitté ce 17 janvier). Très impressionné par les capacités vocales de la jeune chanteuse, Otis l’emmène en studio et lui fait enregistrer un premier titre « Roll With Me, Henry ». Johnny Otis en profite pour la baptiser « Etta James ». Bien plus qu’un nouveau nom, c’est également une nouvelle attitude qu’elle adoptera désormais. Elle expliquera dans son autobiographie: « J’avais vraiment envie de transformer la petite fille d’église Jamesetta Hawkins en ce personnage d’Etta James, cette salope dure et ferme. Je ne savais pas que j’avais ça en moi ». Mais même si cette image lui colle à la peau, la réalité n’est pas aussi simple: « Je donnais l’impression que j’avais parfaitement confiance en moi, que j’avais tout son contrôle mais en fait je crevais de trouille ».
Grâce au succès de « Roll With Me, Henry », Etta James devient presque instantanément une superstar. Il lui sera cependant difficile de gérer le succès à un si jeune âge et Etta James va malheureusement tomber dans toutes sortes d’excès, notamment une addiction à l’héroïne. Fragilisée, perdue, elle sera la souffre-douleur de certains de ses amants. Souvent victime de brutalités physiques, elle échangera – sur la route – les récits de cette terrible maltraitance avec deux compagnes musiciennes qui ne la comprendront que très bien: Aretha Franklin et Tina Turner, victimes également, à cette époque, de leurs maris abusifs.
Mais fort heureusement, Etta James sera souvent soutenue par ses amis et par certaines personnes du business. Leonard Chess, directeur du légendaire label Chess Records, tente de l’aider et prend en charge les frais d’un séjour en cure de désintox. Malheureusement, cela ne marche pas et Etta James reprend vite ses mauvaises habitudes. Suivront également quelques séjours en prison mais jamais elle n’abandonnera sa première et seule passion: la musique. Musique qui la guidera tout au long de sa vie : elle ne s’arrêtera jamais d’enregistrer, de donner des concerts…
On retiendra d’elle cette voix incroyable notamment sur le classique « At Last » ou encore sur sa version du « I Just Want To Make Love To You » de Willie Dixon que vous pouvez écouter ci-dessous…
A propos de la formation et de son arrivée au sein des Beatles:
« Je connaissais les paroles de 25 titres rock, c’est ça qui m’a permis de rejoindre le groupe. Je connaissais des morceaux tels que ‘Long Tall Sally’ et ‘Tutti-Frutti’. Ca a été mon audition ».
Voici une sélection perso, et donc subjective, des meilleurs long tracks de l’histoire du rock… Il s’agit d’un article en plusieurs volets, le classement n’est pas qualitatif mais permet de proposer les titres par date de sortie.
Ce n’est pas parce que l’on enregistre un titre de 10 ou de 20 minutes qu’il s’agit d’un titre de qualité, bien au contraire, mais quelquefois, cette formule a fonctionné et a donné naissance à de véritables petits chef d’oeuvres, qui vous font voyager dans une multitude de sonorités, d’ambiances et d’émotions idéales pour de bonnes soirées d’écoute à la maison… Bon voyage …
Les meilleurs « Long Tracks » de l’histoire du rock (partie 2)
Moody Blues – The Afternoon (Tuesday Afternoon) (novembre 67)
« Tuesday Afternoon » est présent sur le second album des Moody Blues, « Days of Future Passed », un album aujourd’hui considéré comme l’un des albums fondateurs du rock progressif britannique. Disque culte donc, qui mariera avec beaucoup de brio le son du mellotron (cet étrange instrument très seventies) à celui d’orchestration classique et qui permettra au label Decca Records de « tester » son nouvel ‘sous-label’, « Deram Records », ainsi que sa technique d’enregistrement – révolutionnaire pour l’époque – le « deramic sound« . A noter également la présence sur ce même album du célèbre « Nights In White Satin », le slow par excellence, qui à l’époque deviendra la chanson la plus réclamée lors de mariages…
Iron Butterfly – In A Gadda Da Vida (juin 68)
Autre grand groupe issu de la scène « psyché » de Los Angeles représentée par les Doors ou encore Love, Iron Butterfly mettra notamment en avant le talent d’un très jeune guitariste, un certain Erik Brann âgé alors de 16 ans, ainsi que celui du claviériste Doug Ingle qui signera le titre. « In-A-Gadda-Da-Vida » est en fait la version de « In The Garden of Eden » mais prononcé par le claviériste sous l’effet de LSD, drogue très à la mode dans la fin des années 60…. C’est du joli … 😉
Procol Harum – In Held’ Twas In I (septembre 68)
Procol Harum, grâce à son second album « Shine On Brightly », va également faire partie de ces groupes qui – sans en avoir conscience – vont lancer le rock progressif en Angleterre. « In Held’ Twas In I » en est le plus bel exemple. Un titre mystique à souhait qui prendra également une dimension très intéressante et épique lors des concerts du groupe à l’époque. A écouter également : la version live issue de l’album « Procol Harum live with the Edmonton Symphony Orchestra » (enregistré en 71 et sorti en 72)
Rare Earth – Get Ready (août 1969)
Rare Earth ne laissera pas de grande trace dans l’histoire du rock mais un de ses morceaux va cependant faire beaucoup parler de lui à sa sortie. Il s’agit de cette reprise très inspirée du classique de Smokey Robinson qui va se transformer ici en une jam groovy du plus bel effet. Contrairement à ce qu’on peut lire parfois, Rare Earth ne sera pas le premier groupe blanc à être signé chez Motown mais sera le premier groupe blanc à connaitre du succès (grâce à ce titre puisque le reste de la carrière de Rare Earth sera malheureusement plutôt méconnue et anecdotique).
Deep Purple – Child in Time (juin 1970)
Après avoir débuté sur des bases très « psychédéliques » proposant un son entre Pink Floyd et Vanilla Fudge, Deep Purple va s’aventurer sur un terrain beaucoup plus dur sur son quatrième album, le mythique « In Rock ». Grâce à l’arrivée du chanteur Ian Gillan et du bassiste Roger Glover, le groupe entamera un nouveau chapitre de son histoire. « Child In Time » sera un très bel exemple de titre hard rock dans lequel on retrouve cependant encore quelques racines « psychés »…
Ecoutez cette sélection musicale en haute qualité sur Spotify via ce lien: Long Tracks vol 2
La partie 3 de cette sélection « Long Tracks », très bientôt sur laurentrieppi.com …
Voici une sélection perso, et donc subjective, des meilleurs long tracks de l’histoire du rock… Il s’agit d’un article en plusieurs volets, le classement n’est pas qualitatif mais permet de proposer les titres par date de sortie.
Ce n’est pas parce que l’on enregistre un titre de 10 ou de 20 minutes qu’il s’agit d’un titre de qualité, bien au contraire, mais quelquefois, cette formule a fonctionné et a donné naissance à de véritables petits chef d’oeuvres, qui vous font voyager dans une multitude de sonorités, d’ambiances et d’émotions idéales pour de bonnes soirées d’écoute à la maison… Bon voyage …
Les meilleurs « Long Tracks » de l’histoire du rock (partie 1)
1) Rolling Stones – Going Home (avril 1966)
Un des premiers « long tracks » célèbres de l’histoire du rock. « Goin Home » referme magistralement l’un des meilleurs albums des Rolling Stones sortis dans les années 60, « Aftermath ». D’après la légende, cette longue jam des Stones aurait influencé les Doors pour l’enregistrement du mythique « The End ».
2) The Doors – The End (janvier 1967)
Probablement l’un des titres les plus célèbres des Doors, « The End » va prendre forme sur scène alors que le groupe fait ses débuts au Whiskey-A-Go-Go en 1966, club dans lequel il va se produire énormément à cette époque. L’enregistrement de ce morceau légendaire se fera en studio, dans l’obscurité presque totale : seule une bougie permettra aux musiciens de se repérer… C’est également à cause de ce titre que le groupe va se faire virer du Whiskey-A-Go-Go après une prestation particulièrement remarquée durant laquelle Morrison chantera pour la première fois la célèbre phrase oedipienne « Father, I want to kill you, Mother I want to f–ck you ».
3) Love – Revelation (février 67)
Tout comme les Doors, le groupe Love est issu de la scène psychédélique de Los Angeles de la fin des années 60. Arthur Lee, son leader, sera d’ailleurs celui qui présentera Jim Morrison à Jac Holzman, le patron d’Elektra Records, qui signera ainsi les Doors et lancera leur carrière internationale. Pour refermer son second album « Da Capo », Love nous propose cette longue jam psychédélique, d’un tout autre style que le « The End » des Doors mais une jam non moins réussie et envoûtante pour la cause…
4) The Doors – When The Music’s Over (septembre 1967)
Si l’histoire a surtout retenu « The End » comme LE titre des Doors par excellence, Jim Morrison, Robbie Krieger, Ray Manzarek et John Densmore se lanceront dans la création d’un autre « long track » particulièrement efficace sur le second album du groupe, Strange Days, sorti à peine quelques mois après le premier album. Jim Morrison est ici à son apogée créatrice: « Music in your only friend… until the end… »
5) The Chambers Brothers – Time Has Come Today (novembre 67)
Un des sommets dans les « long tracks » psychédéliques, le « Time Has Come Today » nous emmène dans un voyage musical hypnotique, une atmosphère indescriptible signée par ce groupe black qui mélange ici musique gospel, soul et musique psychédélique. Effet garanti! A noter l’utilisation régulière de ce titre dans de nombreux films et séries télévisées : citons notamment le film consacré aux Doors et réalisé par Oliver Stone ou encore les séries « Les Experts » ou encore « Supernatural ».